Avec la sortie du nouveau Toca de Codemasters, le titre présente tout de même une alternative intéressante. Sa discrétion n’en fait pas un titre décevant mais simplement moyen.
De prime abord, le jeu présente la surprise et ne se contente pas de vous mettre au volant d’une tripotée de modèles et d’arpenter inlassablement les pistes. Non, cette fois vous aurez votre garage bien à vous avec votre équipe et votre mécano. Est-ce à dire que vous aurez droit à un pilotage rigoureux et de multiples options ? J’ai bien peur que non ! Je dois bien avouer que
Racing Evoluzione m’a déçu. Si le jeu conservera un intérêt pour les passionnés de conduite, il n’ose pas faire la différence et s’imposer avec un gameplay bien à part.
Des voitures et un garage
C’est ainsi que
Racing Evoluzione se présente. Le jeu, presque exclusivement mono joueur, se concentre sur le développement de votre écurie (Dream Mode). Comme dans Toca, un brin de scénario et quelques amis : vous êtes l’héritier d’un petit garage et avec votre ami de toujours Mike Collodo (moi, je le connaissais pas avant mais le bougre est convaincant), vous trouvez les plans de quelques concepts cars révolutionnaires. Ce petit génie ne met que quelques temps pour mettre au point le bijou et vous voilà prêt à conquérir les circuits. Bref, on vous propose parmi plusieurs véhicules lequel vous voulez utiliser pour vos exploits… Pas de quoi s’affoler, « l’évoluzione » n’est absolument pas une « révolution ». Si vous vous attendiez à des dizaines de paramètres, une conduite réaliste, ou un jeu qui mêle subtilement l’aspect simulation et gestion, vous perdez votre temps. Pourtant, proposer de conduire des véhicules fictifs aurait été un bon moyen pour investir dans une « mécanique virtuelle » avec moult réglages. D’autant que le jeu prétend allègrement posséder ces arguments. Ici, vous n’avez droit qu’à quatre catégories de voitures (Roadster, Sportcars, supercars, dreamcars) qui vous initient à différents styles de conduite et que vous ajustez selon trois paramètres des plus réchauffés : conduite, adhérence et transmission.

Un gameplay résolument arcade
Encore une des contradictions du titre, ce choix ne ravira pas les pilotes en manque de réalisme. Pas de compromis, le gameplay s’oriente clairement vers l’arcade et laisse peu de place à la subtilité. Cependant, on reste bien loin des émois ressentis sur un
Rallisport Challenge voire du dernier Colin McRae (Oui… c’est des jeux de Rallye, je sais !). Le pilotage est paradoxalement ennuyeux et sans surprise. Aucune agressivité dans les commandes qui sont d’ailleurs assez sensibles, la voiture partant souvent en tous sens. Chaque concurrent se règle dès les premières secondes sur ses rails et l’issue est rapidement évidente, d’autant que les difficultés du tracé s’anticipent à trois kilomètres. Ajoutez à cela le manque de sensation de vitesse qui ne fait pas frissonner, et on s'agace vite. Les parcours s’inscrivent dans la tradition d’un Gran Turismo : circuits, montagne, ville. Il faut l’avouer, j’ai trouvé cela d’une monotonie affreuse ! Vous courez sur du bitume et le décor se positionne autour du tracé. Super.
Une réalisation passable
Bien sur, c’est beau. Les modèles de voitures sont travaillés et affichent un grand nombre de polygones (11000 !). Chaque modèle connaît plusieurs métamorphoses à mesure que vous progressez. Un design évolutif plaisant qui agrémente des modèles aux formes variées. Dommage que cela soit purement décoratif. Un bon point aussi pour le soin apporté aux voitures sous licence constructeur qui sont nombreuses et se débloquent à mesure. Les décors sont quant à eux joyeusement pourvus en effets lumineux mais restent peu animés. Malheureusement, tout cela est statique et il n’y a quasiment pas d’interactions. Les rendus de collision sont décevants et peu réalistes, les effets manquant de fluidité. Les trois vues proposées sont classiques et convenues et ne mettent pas en valeur les formes. Un mot sur votre garage : il évolue à mesure que vous remportez des défis et des courses et se modernise. C’est marrant sauf que c’est plutôt moche : les différents protagonistes sont mal modélisés et tapent sur les nerfs. En plus, c’est de la poudre aux yeux car c’est inutile.

Au final
Racing Evoluzione n’est pas désagréable à jouer mais devient vite lassant. Evidemment, vous passerez certainement de bons moments mais il n’y a rien d’extraordinaire. Le titre achève d’être assommant avec un mode multijoueur détestable : limité à deux joueurs en split-screen, vous ne pouvez rien paramétrer, les courses se limitant à des duels d’où les bots sont exclus. Tant qu’à y être, oubliez aussi le Live et le jeu multi console. Un jeu qui se réserve donc aux solitaires avec des graphismes sympathiques et une durée de vie conséquente même si la quatrième place suffit pour amasser quelques points.