Car
Rallisport Challenge 2, ça n'est pas une recette bien compliquée. On reprend le 1, on ajoute autant de véhicules, de circuits, et d'environnements que l'on peut, on peaufine un nouveau moteur graphique, plus en adéquation avec ce qui se fait aujourd'hui, un travail sonore plus abouti, et un gameplay encore plus précis et jouissif. Car RSC2, c'est avant tout de l'arcade pure, de l'adrénaline directement pompé dans les poumons, c'est un grand bol d'air frais dans une marée de simulation toujours plus asphyxiante (notez comment je pourrai balancer l'argument inverse pour
Richard Burns Rally, et son aspect simulation. Avoir des arguments à double tranchant, c'est top).
Présentation classique, sobre, efficace
Rallisport Challenge 2 propose 4 modes de jeu : Course libre, Contre la Montre, Multi (toujours à 4 en écran splitté, en mode lan, ou sur le XBOX Live!), et Carrière. Rien de bien surprenant quand on connait l'ahurissant laxisme d'originalité dont font preuve les développeurs à ce niveau. Par la suite, vous pourrez découvrir quelques 90 tracés aux Etats-Unis, comme en Angleterre, sous le Soleil argentin ou sur le verglas finlandais, et une bonne cinquantaine de voitures, classées par catégorie, des premiers bolides de rally des années 80, jusqu'aux monstres de technique que l'on peut découvrir aujourd'hui si on se balade malencontreusement sur les routes corses en plein mois de Juillet.
Un mode Carrière qui passe par ici, qui repassera par là
Le mode carrière est déclinable en 4 niveaux de difficulté : intermediaire, pro, champion, et Rally Master (le 4ème est déblocable après avoir bouclé les autres). Après avoir choisi (suite à une mûre réflexion) le niveau qui vous sied le mieux, vous vous retrouverez en face d'un large tableau, un peu vide certes, mais qui sera amené à se remplir suite à vos exploits, et surtout suite à la qualité de ces derniers. Le tout reste super fléxible, comme je vais tenter, avec des mots, et sans aucune image, de vous l'expliquer (constatez l'effort). L'arbre généalogique que vous aurez sous les yeux est constitué d'une multitude de challenges. En fonction de vos résultats à ces challenges, l'arbre se débloquera, au fur et à mesure, pour proposer des tracés toujours plus difficiles. Les niveaux débloquables le sont de deux façons : certains vous demanderont d'accumuler un certain nombre de points pour se déverouiller. On a alors l'impression de se retrouver dans un Projet Gotham Racing, en beaucoup plus libre. Pour accumuler des points, peaufinez votre classement dans un challenge, ou faites le maximum de courses. Bref, vous ne serez pas pénaliser si un circuit ne vous revient pas, et que vous y terminez toujours dernier. Certains niveaux seront pourtant uniquement accessibles en réussissant un niveau précis. Bref, on se retrouve finalement avec une ossature d'arbre généalogique très large, très ouverte (les challenges se rejoignent, se recoupent, etc.), pour des possibilités très flexibles. Réussir un challenge peut très bien uniquement vous rapporter des points, comme vous débloquer 3 nouveaux challenges.

Un gameplay peaufiné, confiné à l'arcade
RSC était un titre très porté sur une prise en main aisée dès les premières secondes. Et ça se sentait. Les parties multi se révelaient diaboliques, et peu de personnes se retrouvaient à la masse, une fois les commandes assimilées. RSC2 reprend le même principe, simplifiant encore quelques aspects (courses sur glace...) tout en rendant le tout plus agréables. Les bolides restent néanmoins toujours difficiles à dompter, et leurs différences s'en retrouvent décuplées. D'autant plus que les développeurs ont élargi leur champ d'action, proposant désormais au joueur aussi bien des voitures de 76 que les bolides dernier cris. Bref, certaines adoreront les 180° pied au plancher, tandis que les vieilles routières préfereront avaler le bitume en ligne droite. Chacun son truc. Préparez vous donc à passer quelques heures pour assimiler la conduite de chaque tuture, car trouver le bon compromis entre vitesse maximale et dérapage contrôlé (j'insiste sur le "contrôlé") n'est pas souvent évident. Vous n'en êtes pas à votre dernière sortie de piste.
Graphiquement... Ca claque
Tant qu'on y est, vu que ça joue un peu énormément sur les ventes, autant refaire le moteur graphique. Les gens de Digital Illusions n'ont pas eu un raisonnement bien compliqué pour retravailler ce point. D'autant plus que la XBOX reste tout de même bien plus puissante que la PS2. Autant en profiter pour bien remettre les pendules à l'heure chez les fans de Colin Mc Rae Rally 4. Résultat, des circuits revus et corrigés, pour des décors superbes, entre lens flares, projections de caillous, poussières, etc. Les phares des voitures se reflétant sur la texture neigeuse ont quelque chose d'extrêmement crédible que l'on ne retrouve pas partout. Les bolides sont très bien modélisés, et les effets sur la carosserie les rendent encore plus réalistes. Leur déformations sont aussi très bien reproduites, et surtout très en adéquation avec le choc subit. On peut peut-être déplorer une éxagération à ce niveau là, amenant à un certain suréalisme, mais qu'importe. Tant qu'on est dans le sujet, autant pousser un "pfiou" d'admiration au sujet des décors. C'est tout simplement sublime, avec une profondeur de champ impressionnante, pour un sens du détail clairement affolant. Des centaines d'arbres bordent la piste, des plages, des ravins, etc. Je suis même allé faire un tour sur un parking de supermarché dans un petit village campagnard une fois, c'était plus que sympa. Bref, lois de se contenter de modéliser une route, les développeurs ont fait un boulot fantastique ici. CMR 4 est à la masse, même s'il ne touche pas véritablement le même public. Rallisport challenge 2 est l'un des plus beaux jeux de la XBOX, et j'en ai quelques uns pour comparer...
Au final
Un excellent jeu de rally, le top du top sur XBOX. Très beau, très maniable, pour un plaisir toujours renouvelé, seul (mode carrière d'enfer) ou avec des amis (en écran splitté). Bref, l'un des meilleurs investissements XBOX de cette année, à coup sur. Même s'il ne joue pas dans la même catégorie que CMR 4, RSC2 devrait trouver son public, et -pourquoi pas- enroler quelques fans de chez Colin.