Vous connaissez la chanson, les licences à succès du cinéma et les jeux vidéo, ça n’a (à exceptions quelques près) jamais fait bon ménage. Les éditeurs misant sur la facilité, ils se basent sur des films à succès pour se procurer une licence juteuse et la développer en jeu. Mais les daubes se suivent et se ressemblent. Il n’y à qu’à voir Enter the Matrix. Les exceptions telles que Hulk voire Spiderman se font sérieusement rares. Une question vous brûle les lèvres, mais oui, à quelle catégorie appartient Braquage à l’italienne (que nous appellerons BI, c’est plus court) ? La réponse, la voici.
Bref rappel sur le scénario
Bon, je vais être clair, si vous avez vu le film, vous pouvez sauter ce paragraphe qui n’apporte strictement rien de particulier. Sinon, je vous incite à lire. L’histoire vous place dans la peau d’un bandit, Charlie Croker, qui, après avoir été laissé pour mort après un casse loupé, décide de se venger de celui qui a pris tous les lingots d’or qu’il convoitait depuis longtemps, et de celui qui l’a trahi. C’est à partir de ce moment que commence pour vous une succession de missions à bord des célébrissimes Mini et dans un Los Angeles en proie à cette vendetta.
Les modes de jeu
Le principal mode de ce titre est bien sûr le mode Histoire qui vous permettra d’enchaîner les missions à un rythme effréné. Celles-ci sont au nombre de quinze. On peut regretter que les scènes précédant chaque mission ne soient pas plus attractives, offrant simplement des dialogues pauvres, et plaçant le cadre de la mission à venir. Mais outre ce mode, nous trouvons un somme toute sympathique mode cascade qui, même s’il n’a pas la prétention de Stuntman, vous permettra de frimer dans la ville truffée de tremplins et autres objets en tout genre pour l’occasion. En plus de ces modes, il y a le mode circuit qui vous mettra dans le baquet d’une voiture pour accomplir des courses de trois tours. Aussi, il y a les banals mais indispensables modes contre la montre et course libre. Signalons enfin la présence d’un mode deux joueurs. Celui-ci nous offre la possibilité de faire des courses et d’évoluer dans la ville avec un acolyte. Cela fait quand même pas mal de modes de jeu, mais paradoxalement, on vient à bout de BI au bout d’une journée grand maximum.

Technique
Les graphismes de BI sont inégaux. D’un côté, la ville est honorablement modélisée et les quartiers les plus connus sont reconnaissables ( Hollywood, Beverly Hills), mais de l’autre, les voitures ne jouissent pas d’un grand niveau de détails et sont représentées de façon grossière. Côté musiques, celles-ci s’avèrent assez "seventies" (clin d'oeil à Adrian) et les bruitages des voitures sont corrects. Là ou le bât blesse au niveau techniquen, c'est sans aucun doute l’intelligence artificielle. Elle est très paradoxale. D’un côté, le comportement des citoyens de la cité des anges est bizarre (grillage de feux successifs etc), de l’autre, les concurrents lors des courses n’offrent presque aucune erreur, comme si on leur avait attribué un don !
Maniabilité et plaisir de jeu
La jouabilité du soft est résolument arcade. Les voitures réagissent amplement à vos requêtes et les courses n’en deviennent que plus nerveuses. On regrette que le radar soit mal utilisé car, comme Los Angeles propose une réseau routier fort complexe (tunnels, autoroutes etc), les destinations demandées s'avèreront parfois difficilement localisables. Ce qui fait qu'il arrive parfois de devenir fou à lier, et cela nuit forcément au gameplay, vous l'aurez compris. La maniabilité reste néanmoins à la hauteur, globalement.