Preview : Pro Evolution Soccer 4 - Xbox

Pro Evolution Soccer 4 - Xbox
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Winning Eleven chez les nippons, Pro Evolution Soccer chez les européens, une série magistrale pour tout le monde. Cette année, pour le huitième épisode d’une part, le quatrième de l’autre, ne déroge pas à la règle désormais établie depuis près de quatre ans. L’anicroche qu’a constitué PES 3 a été gommée et la gamme de musique ne semble plus contenir aucun bémol. Quelles nouveautés ont été apportées depuis le précédent volet ?
Souvenez-vous de la jaquette de PES 3 : on pouvait admirer la superbe plastique faciale zombifiée de Pier Luigi Collina sans pour autant jouir de la présence des hommes de lois des terrains de foot. Cette année, sur la boîte japonaise, Zico, l’actuel sélectionneur du pays du Soleil levant, pose pour nous. Puisque, cette année, nous avons maintenant droit physiquement aux arbitres sur le terrain, sera-t’il possible de gérer un maximum son club dans PES 5 ? Infiniment improbable. Mais qu’importe ! On est là pour parler de ce volet-ci, pas de sa suite. Alors, sans plus tarder, voyons ce qui pourrait propulser PES au rang de superstar footballistique et reléguer en conséquence Fifa 2005 en deuxième place, même ce-dernier est aussi est annoncé comme très puissant.

Elle est là, elle est arrivée

Qui oserait dire que la licence n’a pas été réclamée depuis la naissance de PES ? Tout au plus quelqu’un qui se serait exilé sur les îles Samoa. Enfin bref, tout cela pour dire que, après les légers progrès de la précédente mouture, avec deux trois licences par-ci par-là, Konami a réalisé un gros coup : l’acquisition des droits pour les clubs des championnats italiens, espagnols et néerlandais. Du Feyenoord Rotterdam à l’AS Roma en passant par le Barça et le PSV Eindhoven, ce sont une soixantaine de clubs qui sont sous licence. Maillots, noms, marques, tout correspond aux clubs de ces trois pays. Le reste des équipes, notamment des championnats anglais, germaniques et français, ne se contente pas du même privilège comme Arsenal, Schalke 04 et Monaco. Six grands championnats (certains datent de l’année dernière comme l’italien, et certains correspondent à l’année en cours comme le français) ont donc été intégrés, tout comme d’autres équipes dont les championnats sont moindres (Spartak et Lokomotiv Moscou, Panathinaïkos…). Plus de 120 équipes constitueront la gamme club de PES 4. Mais il faut ajouter à cela 62 sélections nationales (ce chiffre prend en compte aussi les équipes classics et all-stars), gagnées par les vrais noms, mais sans les vrais maillots pour la plupart d’entre elles (à part des exceptions comme la Corée du Sud). Malgré la grosse marge de retard en matière de licence de PES face à Fifa, on applaudit des deux mains l’effort consenti pour faire évoluer un des « gros » défauts de la série, défaut auquel on peut toutefois remédier si l’on a du temps à consacrer à la customisation.

Côté modes de jeux, on devrait se retrouver avec les mêmes que dans le précédent volet : ligue mondiale, Master League, mais aussi championnat national avec l’un des six grands représentés. Là encore, un énorme fossé demeure comparé au rival, mais on devrait se retrouver chaque année avec de plus en plus de compétitions pour le rejoindre.

Les améliorations du gameplay

Il fallait s’y attendre, nouveau cru rime avec hausse de possibilités chez Konami. En plus des nombreuses opportunités déjà incluses, il sera désormais possible de doser ses passes (un système qui n’a pas fait ses preuves à Fifa 2002), les passes seront plus précises, tout comme le contrôle du ballon lors des dribbles, qui ont eux-mêmes été augmentés en nombre. Le système du hors-jeu sera enfin performant et les arbitres (qui ont chacun une propre personnalité) pourront laisser ou non l’avantage, suivant si l’équipe saura en tirer profit. Comme dans Fifa (toujours…), certains grands joueurs possèdent leur propre gestuelle, notamment dans leurs phases caractéristiques (coup franc avec 200 mètres d’élan pour R.Carlos, fouettage de balle pour D.Beckham etc.). Ils pourront aussi faire admirer leur technique et feinter quelques joueurs quand ils voudront avant de déclencher un tir. Voici bien un point où la série de Konami surclasse littéralement la concurrence, dont vous savez qui, mais que les novices devront dompter au moyen du mode entraînement incontournable pour eux.

Malheureusement, tout n’est pas rose dans le petit monde nippon. Malgré la mise en place chez EA Sports de la révolution online, PES se résigne à adopter cette nouvelle facette de jeu. Certes, le jeu en multi, de deux à huit, reste exaltant, surtout si l’on s’y connaît un peu, mais le jeu en réseau aurait apporté une nouvelle et indubitable dimension de jeu, celle de l’ouverture vers le monde vidéo ludique que seul Fifa a osé franchir (Le Monde des Bleus aussi, mais le jeu est naze).

C'est presque FIFA !

C’est le sous-titre que j’ai choisi pour parler de la technique de PES. Les graphismes du soft possèdent encore une marge de retard sur celui des canadiens : les maillots dotés de la licence sont beaux, mais les autres sont évidemment décevants au regard, les commentaires en français devraient hélas garder leur verve de taupe si Stéphane Guivarc’h a été conservé dans la cabine des journalistes. L’ambiance des stades devrait par contre être un peu améliorée, même si la variété de ce PES pourra rougir de celle de Fifa avec ses chants enregistrés directement dans les stades. D’ailleurs, on devrait évoluer dans des stades bien modélisés, vivants, colorés, avec des nombreuses inscriptions, des fanions et autres drapeaux. À noter la présence du stade Vélodrome.
Il est deux choses où les japonais devancent les nord-américains : les visages des joueurs, qui collent de plus en plus à la réalité, contrairement à Fifa où beaucoup de joueurs ont les mêmes têtes. La deuxième chose, et non des moindres, s’attaque aux animations. Même si Fifa offre de nombreuses cut-scenes lors de célébrations de buts, de distributions de cartons et autres, PES a aussi augmenté son quota : les joueurs expriment leurs sentiments, offrent une gestuelle convaincante pour gronder l’arbitre ou féliciter le buteur, se tirent les cheveux de dépit quand ils ratent un tir immanquable etc. Le tout promet d’être ultra-varié, complet et naturel.
PES a toutes les cartes en main pour se battre avec à armes égales avec Fifa. La légère mauvaise surprise de l’année dernière apparaît comme bouchée par cette cuvée. En constante augmentation, le nombre d’animations, de dribbles, de licences et d’équipes tout court met le jeu sur le droit chemin du summum. Le gameplay va par ailleurs enterrer Fifa avec un marteau-piqueur, comme chaque année. Si seulement les graphismes étaient aussi beaux que la mouture ennemie, que toutes les licences étaient dans la sacoche de Konami et que le mode online était en prévision, personne n’aurait pu songer une seconde à la question de suprématie de PES. Mais hélas, cette année ne sera pas celle de la perfection. Existe-elle d’ailleurs ? En principe non, mais la vie peut réserver parfois bien des surprises…ce qui n’est pas le cas de ce quatrième volet qui s’annonce d’ores et déjà sublime. La bataille va faire rage fin octobre...
02 septembre 2004 à 10h52

Par n0nam

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