Les américains n'ont pas toujours été très futés : guerre en Irak, au Viêt-Nam, élection de Bush : de quoi faire frémir les moins peureux. Mais ils tentent tant bien que mal de se faire pardonner : Penthouse, Playboy et leurs acolytes. C'est le magazine de charme qui fait précisément l'objet de cette adaptation. Érotisme, pas pornographie. Préférant la pose sensuelle d'une plantureuse pin-up ou même d'une star aux par…zes et parties SM, Playboy est ce magazine que tout le monde a du feuilleter au moins une fois, à l'époque où les hormones gémissaient pour la première fois, et où il était bon de se rincer l'œil pour y perdre des plumes (et plus si affinités). Son gérant et fondateur, Hugh Hefner est un multimilliardaire aguerri qui continue à étendre son empire : un magnat en somme. Pas un maniaque, car au vu des screens et des infos, il piquerait plus d'une crise. On a eu Singles, on a Playboy !
Devenir maître d'un empire enrichissant et profond
Le but de PTM, je le disais, est de contrôler un empire régi par l'érotisme et le charme féminin, au travers des mains et de l'esprit de double H himself (H.Hefner). Au départ pourtant, vous partirez avec un pécule très modeste et devrez vous construire une place au soleil. Plusieurs tâches vous seront conférées, à remplir impérativement pour étendre votre popularité internationale : ainsi aurez-vous besoin de décider de la couverture du magazine du prochain mois et de sa vedette. Pour ainsi faire, vous pourrez, via des tests, choisir les prochaines stars à photographier pour les diffuser dans votre journal. Avec un indicateur à cinq étoiles, celles-ci vous démontreront leur savoir-faire dans leur domaine de prédilection. Cet indicateur représente le taux de notoriété d'une candidate acquis lors du casting pour avoir le droit ou non de poser nue. Chose marrante, la licence a été acquise et l'on pourra contacter pour ce genre de rendez-vous très prisés des célébrités telles que Carmen Electra. Mais votre travail va plus loin : il concerne ainsi des choses plus subtiles : qui aurait pensé à permettre de disposer des plantes, des meubles et autres pour les séances photos ? Inutile mais réaliste. Que ce soit à votre bureau, où vous contrôlez tout ce qui touche à l'administration et aux affaires et d'où vous lancez vos mensuels, où dans votre somptueux manoir où vous recevez vos "filles" pour diverses occupations, et organisez vos parties (changement de suffixe possible) PTM cherche à attirer l'attention, c'est certain. Aussi faudra-t'il remplir douze missions (quel nombre !), telles que l'écoulement d'au moins 20.000 exemplaires en un mois à l'aide de publicités, ou le gain de 1000 étoiles. Outre ceci, certains objectifs découlent de la réalité, comme le lancement du Jazz Festival et du site Playboy.com . Et non, pas d'inventions de positions, de tests ou autres boulots suspects. J'en vois qui pleurent déjà. En fait, les occupations de notre personnages devraient se résumer à ça : photos, recherches, négociations. La panoplie des actions possibles semble un peu restreinte…
Un sous sims-like
PTM tente par tous les moyens de copier The Sims, la série phare d'EA. Et le moins que l'on puisse dire est que le chantier est encore long ! En fait, le gameplay est tout sauf attirant. Les traitements de base des Sims sont ici négligées pour la plupart et on ne peut que gérer les loisirs, les fêtes et soirées pour se faire des amis et garder contact, ou encore le caractère de notre héros et son charisme. Pas de réveil de bébé, pas de toilettes à nettoyer, pas de plats à préparer. C'est clairement dommage de se voir amputé de tant d'activités si amusantes et….longues (référence à la durée de vie qui s'annonce faiblarde). L'action risque d'être noyée dans le déjà-vu et déjà-fait : photographier, publier, sélectionner, photographier… On est loin des possibilités des Sims. Pour enfoncer le clou, il n'y a pas de notion de temps, comme cela est prévu dans les Sims 2 : le mois débute seulement après publication du magazine, de quoi affaiblir le réalisme et l'implication du joueur dans une aventure.
Quant aux graphismes, on est là encore en deçà des productions actuelles. L'écran est assez brouillon, les couleurs sont un peu ternes, et, lorsqu'on effectue un zoom, on voit que le corps est dénué d'un honorable taux de polygones ; c'est comme au temps de Rival Schools ou Street Fighter EX. Espérons que les animations soient correctes (aux dernières nouvelles, les persos sont rigides comme s'ils eussent été pénétré par quelconque objet semblable au bâton). Ce n'est pas du réalisme ! Le jeu semble toutefois promis aux carences graphiques des débuts de la PS1, même s'il n'est pas encore sorti. Pour ainsi dire, le seul point positif pour l'instant au niveau technique est la présence de morceaux populaires composés par des groupes comme Sum 41. Bien maigre compensation.