Qu’on aime ou pas, personne ne peut dire qu’il ne connaît pas Scooby Doo et ses bonnes vieilles mimiques. Et même si les précédents titres mettant en scène le chien pusillanime n’ont pas été des jeux d’anthologie, laissons une chance à cette mouture made in
THQ, histoire de ne pas leur cracher dessus dès le début (ça viendra, ne vous inquiétez pas hein).
Un scénario monumental
Histoire de faire mon boulot de testeur avec autant de facilité que de classe, j’ai pris le risque de vous présenter le scénario de
Scooby Doo ! Démasqué dans son intégralité, ahem, alors voilà :
Fred : Eh les z’amis, si on allait voir Jed ?
Le Groupe : Ben pourquoi ?
Fred : Parcequeuh c’est moi qui conduit, na.
Une fois arrivé sur place Le Groupe : Ouah c’est tout cassé ici
Les monstres : Ouuuuuuuahh !! BOOUUM !!! Haaaaaaaa !! Kaboummm !! Re-bouum !
Scooby & Sammy : OUAAAAHHH maman !!
(rires de l’audience) Voilà, vous savez tout, allez au revoir. Bon ok, y’a pas que ça, car le mystérieux Jed se fera bien attendre, et vous aurez à parcourir le globe pour le trouver, et cela dans d’indénombrables péripéties. Ce qui fait que les environnement jouables sont assez variés, mais malheureusement on fait toujours la même chose : trouver des indices pour Vera, et faire des conneries en jouant au dealer avec Sammy. Le seul truc kiffant comme disent les djeun's, c'est la présence de la magnifique Daphné dont je suis complètement fou... aaahh, ça me donnerait même l’intention de déboutonner ce pantalon et de sauter à pieds joints dans cet univers, afin de donner deux ou trois coups de hanche… oups pardon.
Bon ben, quoi de neuf en fait ?
Le gameplay est un mélange de tout ce qui s’est déjà fait dans le domaine des jeux de plate-formes. Scooby Doo saute, s’agrippe à tout ce qui pend, enclenche les leviers et tout et tout. Il possède même un conséquent lot d’attaque, allant de la toupie à la Crash Bandicoot, au sauté-écrasage à la Mario. Et justement, ces attaques, Scooby devra les utiliser contre des ennemis pas très très malins, alors que les Boss ne sont que des parodies en matière de difficulté. Sinon, étant donné que le jeu est très orienté plate-formes, le gameplay doit suivre la tendance. C’est pourquoi Scooby peut effectuer différents sauts, s’accrocher aux balustrades ou glisser le long d’un câble à la Sam Fisher, tout en dégustant quelques Scoobiscuits. Comme c’est le cas dans les jeux de ce genre, le côté le plus en valeur est l’exploration, il faudra donc chercher des indices, mais aussi quelques objets cachés ou autres aliments qui pourraient servir à Sammy pour concocter un délicieux mets synonyme d’un allongement de la barre de vie. Pour résumer,
Scooby Doo ! Démasqué propose ce qui se fait en général dans le monde des jeux de plate-formes : on avance, on castagne trois ou quatre ennemis et on saute dans tous les sens dans des niveau fouillis.
Et le reste ?
Graphiquement, le soft est correct, sans plus. On reconnaît avec une facilité déconcertante les divers protagonistes de la série (avec une mention spéciale pour la sublime, que dis-je, la bombe Daphné) et même si l’irréductible fan que je ne suis pas arrive à voir qu’il manque quelques poils à la barbichette de Sammy ! Sinon, les cut-scenes sont nombreuses et permettent de contempler un Cell Shading assez intéressant. Le level design est propre à la série, mais il manque cruellement de détails pour être captivant. On notera aussi la volonté des développeurs de proposer quelques scènes assez hilarantes. Bon des fois ça fait sourire, mais parfois on se demande aussi si ces mêmes développeurs ont des amis pour offrir des blagues aussi « télétubbiesiennes » (on peut aussi remarquer qu’il s’agit du seul jeu au monde qui propose des « faux rires » -comme dans les séries américaines- lors des cinématiques, histoire de montrer quand on est censé rigoler…). En ce qui concerne la bande-son, ben… on en oublie presque qu’elle existe. Les musiques se veulent discrètes et les voix en anglais semblent être les originales, et j’ai bien dit « semblent » au cas où. Et comme on pouvait se l’imaginer, la durée de vie est loin d’être à la hauteur : on avance, on mange, on avance, on matte le décolleté de Daphné, on mange… Bref, en plus d’être court, on s’ennuie ferme si on n’a pas accroché au début. D’autant que la gestion des caméras n’incite pas au plaisir, surtout lors des phases de combat qui deviennent parfois très confuses.
Allons bon, que dire ? Que Daphné est la femme la plus sexy des seventies ? Ouais, même si ça ne risque pas d’être l’argument principal pour l’achat du jeu étant donné qu’il est plus axé vers nos copains les enfants qui flirtent encore avec l’école élémentaire.
Scooby Doo ! Démasqué a donc son public, les fans et les jeunes.