Test : F.C. Manager 2006 : La Passion du Foot - Xbox

F.C. Manager 2006 : La Passion du Foot - Xbox
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Bonsoir ! Mon coach Vahid et moi apprendre à vous toutes fonctions du travail entraîneur ! Entraîneur être travail très dur ! Donc moi fouetter fesses à vous comme moi avoir fouetter fesses Jérôme Rothen pour lui bien jouer Football. Moi torturer vous avec base de données incomplète, interface lamentable et temps chargement interminables, mouahahahaha.
Bien que les jeux de management fleurissent en bon nombre et par la même occasion s’améliorent d’une régularité exponentielle sur nos PC, le genre a vraiment un mal fou pour s’imposer sur nos consoles de salon. Rares furent les succès du coach Vahid sur les 128 bits et ce n’est pas avec ce F.C. Manager 2006 que Codemasters arrivera à transgresser la tragique situation des jeux d’entraîneurs. A croire que la souris et le clavier sont les conditions sine qua none d’une bonne simu footballistique, et finalement c’est un peu ça, il est par exemple plus réaliste de recevoir ses mails sur un ordinateur que sur la TV du salon, et surtout, ce type de jeu est né sur PC, aucune série du moment n’est spécifique aux consoles. F.C. Manager 2006 était donc un peu mort de son vivant, alors si en plus le jeu n’est pas à la hauteur…

Toi aussi prend l’accent bosniaque

F.C. Manager 2006 permet, au commencement d’une nouvelle partie, de créer physiquement le manager de vos rêves, de vos traits en pixellisés au dessin corporel de grands entraîneurs de ce monde. Malheureusement les choix s’avèrent incroyablement pauvre, allant du Jacky beauf en survêt multicolore au costume italien sur-mesure de l’entraîneur fashion victim, y’a même l’entraîneur rasta qui entre deux joints ne se garde pas d’aller plonger un peu de cyanure dans les gourdes adverses. Mais cette représentation physique n’a au final que peu d’intérêt, votre double ne sera visible que lors des matchs ou il enchaînera des cut-scenes récurrentes et lors de shows TV. Codemasters nous a donc pondu un gadget fort inutile mais qui aurait pu être sympa si plus de profils d’entraîneurs étaient disponbiles. Du coté des déceptions, il est aussi intéressant de lâcher deux mots sur les licences, bien que tous les noms des joueurs soient corrects, le jeu ne bénéficie pas de la licence FIFA (en même temps elle est exclusive aux autres, les ricains…) et donc les maillots sont fictifs, certains sponsors sont présents, mais pas les officiels. Bref, à première vue, F.C. Manager 2006 est bon pour se ranger dans la catégorie des déceptions, alors quand en plus, la base de donnée est totalement incomplète…

Ben…

Comme tout jeu de management qui se respecte, vous devrez prendre les commandes du club de votre choix pour le mener aux sommets du football européen. Oui européen, car on ne peut diriger une équipe nationale comme c’était le cas dans Roger Lemerre La Sélection Des Champions qui est pourtant l’avant F.C. Manager 2006. On ne compte d’ailleurs que 8 championnats présents, de quoi encore plus restreindre le champ d’action. Et c’est justement cette action qui fait défaut, et en 10 minutes de jeu le problème est cerné : F.C. Manager 2006 est ennuyant à mourir. Alors que les jeux concurrent retranscrivent à la perfection la gestion d’un groupe professionnel, l’opus de Codemasters est simplement soporifique. Y jouer fait naître une apathie totale, tout simplement car on se sait pas pourquoi on est là, pourquoi on enchaîne les matchs, gagner un titre ne provoque aucun plaisir, créer une formation absurde ne change guère la physionomie d’un match, et ces mêmes matchs feraient perdre la tête au coach Vahid, les joueurs face au but ne frappent pas, les gardiens partent boire un coup pendant une contra attaque adverse, bref, c’est autant buggé qu’un GTA.

Heureusement, la soft se rattrape un peu sur le managing vraiment très poussé, ainsi les transferts s’effectuent de façon réaliste avec des tas d’options à vérifier. Par exemple vous devrez envoyer vos recruteurs sur les stades du monde entier pour aller dénicher des perles rares, ceux-ci établiront un rapport occasionnel sur leur pèlerinage pour entamer ou non une demande de transfert. Et pour une fois les clubs sont assez avares, même en y mettant le prix, il est difficile d’acquérir facilement une star mondiale, ni de vendre vos boulays. Sinon, il faudra bien sur fixer un prix, un pourcentage à la revente, voire un crédit ou des primes. Même si il existe bien des différences entre un manager et un entraîneur au sein d’un club, le titre de Codemasters laisse un peu le terrain de côté au bénéfice de futilités barbantes (qu’on peut heureusement filer à un substitut), par exemple il faudra gérer les finances du club à la manière d’un comptable, réfléchir à tous les investissements (contrats publicitaires, panneaux, sponsors, équipementier…), diriger les profits, vérifier l’affluence du stade, créer de nouveaux centres d’entrainement… pfouah ! Et dire qu’on ne peut même pas engager de secrétaires pour le travail du dessous de bureau.

Raymonde ! Je passe à la TV !

Afin d’encore plus nous responsabiliser dans notre de rôle d’entraîneur victime de la surexposition des médias, l’équipe de développement du jeu a eu l’idée de carrément intégrer une chaîne de télé dans le jeu. Alors que les concurrents misent sur la presse papier, c’est un flash TV qui interviendra dans F.C. Manager 2006 pour relater des dernières news, cte classe. Seulement, la chose est super mal conçue, il faut d’abord se taper une demi heure de temps de chargement, tout ça pour voir notre tronche pendant 3 secondes. Car seules les remises de trophées et les nominations d’entraîneurs sont de la partie, on aurait aimé se faire interviewer, avec des choix de réponses, le tout aurait affecté le moral des joueurs et du staff. Bien qu’on puisse par des menus traditionnels, manipuler la presse en annonçant qu’on a de l’intérêt pour tel ou tel joueur, le tout manque cruellement de profondeur. Idem pour les soi-disant moments forts des matchs, où encore une fois il faut se taper 30 minutes de temps de chargement pour revoir les actions écervelées de nos pantins pixélisées sous des commentaires abrutissants, tout un programme…

Presbytes s’abstenir (casses couilles aussi)

On dit souvent que les graphismes sont peu important dans un jeu de management, que nenni ! Certes les tableaux prédominent dans ceux-ci, mais avec la venue des phases de match en 3D, un moteur physique dépassé influence beaucoup sur la qualité d’un jeu. Et vous l’avez deviné, F.C. Manager 2006 est médiocre sur ce point, les matchs ressemblent à des parties de ball-trap. Les animations sont risibles et répétitives, l’ambiance est utopique et l’intérêt illusoire. Pour couronner le tout, les joueurs ressemblent à tout sauf à leurs entités réelles, et les stades sont baclés.

Les menus sont constitués de tableaux, de tableaux et de tableaux sans aucun fond sonore (quoiqu’il est difficile de prouver qu’avec de la musique l’ambiance aurait été meilleure), jusque la rien de choquant donc, mais ces cadres bourrés de chiffres se révèlent à la longue trop fouillis, la police d’écriture est minuscule au point qu’il vous faudra jouer le nez dans l’écran, et pire, le tout est tellement mal structuré qu’on ne peut même pas distinguer les colonnes et les lignes disponibles pour modifier ce que l’on souhaite. Par exemple l’interface de la formation des joueurs est tellement mal conçue qu’on est obligé de faire ses changements à l’aveuglette, les remplaçants sont mêlés aux titulaires et même en triant tout reste à l’envers. L’ordi du Coach Vahid est donc autant négligé que son hygiène corporelle vu le bordel qu’on y trouve…
F.C. Manager 2006 est donc loin d’atteindre le top niveau des jeux de management. Ses interfaces horribles et sa base de données microscopique en font un titre absolument médiocre qu’il est bon d’offrir à un ennemi. Mais tout n’est pas perdu pour Codemasters, la sortie PC devrait arriver dans quelques mois, le temps de bien fignoler le jeu… en le reprenant de zéro.
28 décembre 2005 à 21h38

Par

Points positifs

  • J'offre une voiture de sport à celui qui en trouve

Points négatifs

  • Laid
  • Chiant
  • Et inutile
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