Test : Pro Evolution Soccer 5 - Xbox

Pro Evolution Soccer 5 - Xbox
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Vous êtes la légende. Après avoir éclaté tous vos potes à PES4 sur n’importe quel support, Pro Evolution Soccer 5 vous lance le défi cette année de faire de même en tentant de le dompter. Après FIFA 06 il y a un mois, LA simulation de foot débarque. Toujours au top ?
Le mois d’octobre est désormais un mois de pèlerinage et la FNAC un lieu de culte depuis plusieurs années déjà. C’est à ce moment là que sort chaque nouvel opus de la série Pro Evolution Soccer. Cette année encore, on sait déjà que PES5 cassera la baraque quoi qu’il arrive. Tout un tas de nouveautés vous attendent, de nouveaux gestes techniques, des options, et des trucs par ci par là. Voyons ça.

La simulation qu’il te faut

Pour voir les différences avec le précédent opus, je lance un match, soyons direct. L’Angleterre affronte l’Italie à Highbury, ça le fait ! La scène d’intro est sympa sans pour autant casser des briques. On est dans le déjà vu, mais c’est à chaque fois mieux. Je remarque cependant que le public (celui proche de la pelouse en tout cas) est fait de façon très réaliste, avec des supporters qui n’ont pas tous la même tronche, avec des écharpes, des maillots de leur équipe, etc. Vraiment pas mal. Le match commence, la prise en main est immédiate et toujours aussi instinctive. Les animations sont toujours plus réalistes, il y a de nouveaux mouvements sympas, de nouveaux gestes techniques, et les défenses paraissent plus dures à franchir, mais une fois le temps d’adaptation de chaque nouvel opus passé, il en est tout autre. Mais c’est un peu normal, quand on joue un certain temps à un jeu de foot, on le maîtrise sans souci, je sais de quoi je parle…hum, bref. Il y a tout un tas de nouveaux trucs dans le jeu importants à savoir. Les arbitres sifflent réellement les avantages, les joueurs se retrouvent parfois blessés pendant une action de jeu sans que la faute soit sifflée, et dans ce cas, soit vous jouez le ballon en attaquant tout en sachant que l’adversaire tentera de vous prendre la balle pour la sortir et voir son joueur blessé sortir du terrain, soit vous la jouez fair-play et sortez vous-même le ballon en touche ou en six mètres. L’arbitre est également beaucoup plus sévère qu’avant, certaines fautes sifflées sont vraiment rageantes. Il suffit de jouer à l’anglaise, en étant très proche de son adversaire, très percutant, l’arbitre sifflera très souvent. Mon match Angleterre – Italie s’est fini sur un 2-0 pour moi et j’ai reçu huit cartons jaunes et un rouge. C’est dire… Par contre je reconnais prendre toujours autant de plaisir en taclant violemment (j’appelle ça un tacle « autoroute ») un joueur que je n’aime pas. Je peux vous garantir que Gattuso se souviendra de ce match. Il a volé dans tous les sens, « le pauvre, il n’a pas Synthol Liquide ». Bref, les matchs se termineront à votre image. Vous êtes un bourrin, cela se ressentira au niveau des cartons et du gameplay.
J’ai trouvé le jeu un peu plus spectaculaire. Si au début on s’étonne de voir ses frappes partir directement en tribune direction les pigeons, au bout de quelques matchs, je tente des frappes de plus de 25 mètres et c’est très joli à regarder. Voir sa frappe raser le poteau est très frustrant mais c’est tellement beau. Le placement des défenseurs (adverses ou coéquipiers) est mieux, on notera aussi une fâcheuse tendance de pas mal d’attaquants à être hors-jeu, ce qui est dû soit à leur mauvais placement ou au bon positionnement des défenseurs du camp d’en face. Les gardiens réalisent des parades tellement belles qu’on a l’impression qu’ils sont dans un grand jour comme par hasard contre soi. La gestion d’équipe reste la même. Il y a les formations, les tactiques, l’état de forme, les tireurs, etc. La principale nouveauté est dans la formation que l’on choisit. Je prends par exemple un 4-4-2. Une fois sélectionné, je choisis ensuite différents 4-4-2, avec le A-1, A-2, B-1, B-2 jusqu’à C. Ensuite je peux choisir la position des attaquants, soit au même niveau, un plus excentré que l’autre, et ainsi de suite. Ca paraît compliqué mais non c’est super simple vous verrez. Notez que vous pourrez activer dans le menu d’affichage la barre de fatigue de vos joueurs. Ainsi, pendant le match, sous le nom, il y aura une barre verte qui descendra et vous remarquerez plus vite les joueurs fatigués (ce sont ceux qui touchent le plus le ballon en principe, ou les vieux.). Le jeu ne souffre d’aucun ralentissement et les scènes sont banales, comme la rentrée aux vestiaires, la mi-temps, etc.

Vous désirez ?

Au niveau des modes de jeux, c’est toujours pareil. On garde les mêmes et on recommence. Le mode Match vous permettra de jouer un match, seul, à plusieurs ou de jouer seulement les penalties. Vient ensuite la fameuse Ligue Masters. On peut commencer avec les joueurs du mode Match, les joueurs inventés comme Castello, Valery, Zamenhof, Burchet ou encore Espinas ou en créant une équipe originale, ce qui doit prendre pas mal de temps. Là pareil, si vous avez acheté le choix des équipes, vous pourrez faire votre propre ligue masters avec les équipes que vous voulez et tout le bordel. L’interface est la même que dans le précédent opus, avec sur la gauche le match qui vient, le menu horizontal avec les négociations, le réglage des conditions, l’évolution de vos joueurs, la sauvegarde et l’édition de l’équipe etc. Pareil pour les divisions et les coupes WEFA etc. La Ligue Masters n’a pas bougé d’un poil. Un conseil, achetez la sélection des équipes à 10 000 points et mettez Troyes dans le même groupe que Manchester, Milan, Barcelone et Chelsea, vous allez bien vous marrer…
Passons au mode Ligue. Vous pourrez jouer une ligue mondiale, avec les pays ou les clubs et jouer chaque championnat existant, de la L1 à la Série A, en passant par la Premier League. Nouveauté, vous pouvez jouer les coupes nationales et choisir si la scène d’entrée est présente, absente ou seulement présente pour les matchs importants. Le mode Coupe n’a aucune nouveauté, avec les coupes de chaque continent et la coupe Konami. Arrive ensuite le mode Entraînement, avec l’entraînement libre, l’entraînement en situation, le mode challenge, le challenge original, le mode débutants et l’explication des contrôles. Pour les habitués des PES, ce mode est inutile. Les newbies seront par contre aux anges. Passons le mode Edit, je vous en reparle après et passons aux options. Vous pouvez gérer vos sauvegardes, la configuration de la manette (pas de configuration « à la FIFA », marrant), le son, le musée avec les coupes et les buts enregistrés, le magasin PES, le langage et l’écran. Vous y retrouverez les mêmes choses à acheter avec cette fois-ci en plus des coupes de cheveux, des célébrations de buts, des ballons, etc. Pour terminer, le mode Network vous permettra de jouer en ligne.

Vous y passerez du temps : le mode Edit

Le mode d’édition a beaucoup changé. Visuellement il est vantard le salaud avec le menu sur la gauche et sur la droite un joueur qui fait des jongles. L’édition des joueurs est toujours aussi pointue. Pour sélectionner le club, l’interface a remarqué, tout est trié par ligue ou continent, très pratique. Mais vous pouvez toujours naviguer avec les touches L et R. Vous pouvez tout modifier : les stats, la coupe de cheveux, la façon de courir, de tirer les coups francs, les crampons, et j’en passe. Evidemment j’ai créé Robin Soldier, attaquant international français jouant au PSG. J’ai vraiment un large choix, je peux m’ajouter un col roulé, une chaîne avec pendentif, des shorts moulants qui vont sous le short, des bracelets, des trucs éponges sur les doigts comme les Tragédie (mais si, vous vous rappelez !) et pour le reste c’est pareil. Sachant que l’on peut faire ça pour tous les joueurs, c’est plaisant. Certains pays et clubs ont cependant gardé les faux noms comme l’Allemagne et Oliver Kalm, les Pays-Bas et Von Nistelroum ou la Côte D’Ivoire avec le très populaire Didier Doltra. Les joueurs de clubs ont leurs vrais noms, heureusement. Dans le mode édition, vous pouvez aussi inscrire les joueurs dans les équipes nationales et faire des transferts. Ce qui est pratique, c’est qu’en transférant un joueur dans un club, il est immédiatement dans ce club. Pas besoin de retourner dans son ancien club pour le modifier. Autre chose pratique, ce sont les joueurs qui sont partis dans des clubs qui ne sont pas dans le jeu, vous pouvez les mettre en joueurs libres. C’est mieux que de les mettre dans un club dont on se fout royalement comme le Partizan Belgrade. L’édition des équipes a changé. Vous pourrez modifier les maillots des pays, des clubs anglais (exceptés Arsenal et Chelsea), les clubs français et allemands. Certains clubs des Autres Ligues sont à modifier également. Il y en a quand même pas mal dont Konami a eu les licences et sponsors, comme le Celtic Glasgow, Kiev, Porto, Galatasaray, Rosenborg, ou les Glasgow Rangers. Un seul club brésilien est présent : Sao Paulo. Mouais. L’édition des maillots a sensiblement changé. Vous choisissez la forme du col, son motif, les manches, et vous avez deux combinaisons possibles pour la partie centrale. Vous pouvez donc mettre des lignes verticales et une ligne en diagonale si vous le voulez. Bon, ça sera moche, mais c’est faisable. L’édition des sponsors est plus poussée. Vous ajoutez du texte, des logos sur le devant mais aussi dans le dos du maillot et sur le short. Ca prend du temps c’est sûr. Il sera également possible de modifier l’emblème et le stade. Le reste du mode édition est du déjà vu, avec l’édition des numéros, des noms des stades, des ligues, et grande nouveauté des crampons. Tout un tas de motifs vous attendent, et pour chaque crampon créé vous pourrez lui ajouter trois coloris. Notez qu’il y a des crampons estampillés Adidas, fini Umbro.

Beau de loin, loin d’être beau

Pour faire simple, Pro Evolution Soccer 5 est un excellent jeu. Il est évidemment le must du genre mais souffre de défauts assez agaçants. Premièrement, les graphismes sont loin d’avoir évolué. Il n’y a que le public qui ait subit une mise à jour. Certaines faces sont nouvelles et l’on se demande si elles n’ont pas été empruntées à certaines facemakers sur internet comme Cigman notamment. Si ce défaut n’entache pas ma joie de vivre, les deux qui viennent me foutent carrément les boules. Après avoir joué à Winning Eleven 9, on remarque immédiatement (et ce n’est pas une nouveauté) l’ « arcadisation » de la version européenne. La version japonaise qui sort plus d'un mois et demi plus tôt et bien plus dure et l’aspect simulation est réellement présent. Difficile de s’extasier devant PES5 après WE9. Autre reproche, l’absence du mode « Go for 2006 ». WE9 nous propose un mode permettant de jouer toute la qualification de l’équipe du Japon pour le mondial 2006 et de le jouer directement. Ce mode est absent de la version européenne. En deux mois de temps, est-ce si dur d’adapter ce mode pour les pays européens au moins. C’est ce qui donne cette impression de bâclage à PES 5. Dommage. On continue d’ailleurs sur les mauvais points, avec des commentaires affligeants de stupidité et une IA parfois déficiente (un attaquant adverse qui court avec le ballon vers son camp par exemple). Mais ces défauts ne gâchent pas le plaisir de jeu, heureusement...
La simulation ultime ? C’est un peu prétentieux pour ce Pro Evolution Soccer 5 qui est certes plein de nouveautés mais toujours bourré de défauts. A défaut d’un concurrent digne de ce nom (ne me parlez pas de FIFA 06), PES5 est encore LE jeu de football à posséder d’urgence.
05 novembre 2005 à 20h30

Par

Points positifs

  • Plein de nouveautés
  • Excellent comparé à PES4
  • Toujours aussi prenant

Points négatifs

  • Pas de mode Go for 2006 !
  • Graphismes moyens
  • Les commentaires nuls
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