Test : Urban Chaos : Violence Urbaine - Xbox

Urban Chaos : Violence Urbaine - Xbox
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Urban Chaos, c'est un peu le jeu du moment. Non pas parce qu'il est génial, mais simplement parce qu'il est au coeur de l'actualité, en France en tout cas. Insécurité, émeutes, jeunes de banlieues : tout un programme. Mais pas de karsher.
A croire qu'il a été commandité par Sarkozy ce jeu. Urban Chaos : Violence Urbaine (ou Riot Response dans la langue de Bill Gates) est un jeu où vous devez éliminer la racaille qui pullule en Amérique, grâce à un groupe d'intervention spécial. Pas le Gign mais le T-Zero, soit Tolérance Zero, ce qui rappelle encore une fois des mesures de sécurité prises dans notre beau pays. Alors voyons donc comment un jeu vidéo peut aller vachement loin dans la justice selective.

Channel 7 News : vous informer est notre métier

Dans le jeu, vous incarnez Nick Mason, un genre de Bruce Willis à la gueule carré, ancien Marines, et actuellement chef de l'équipe Tolerance Zero (ou T-Zero). Le début du jeu met tout de suite dans le bain : un car à la Assurance Tout Risques déboule dans la ville, écrase deux jeunes et un flic "normal" puis s'arrête, laissant débarquer une escouade dont vous faites partie. Une première mission d'intronisation en héros. Un vrai, avec des armes qui piquent comme le Taser ou le shotgun. Enfin bref, on ne fait pas dans la dentelle : les méchants, affublés de masques à la Jason (sûrement pour ne pas montrer de minorités raciales), vous mitraillent et balancent des cocktails Molotov. Du coup, ni une ni deux, le but sera de riposer à l'attaque. Vous êtes en état d'urgence, tolérance Zero, alors d'abord on tire dans le tas, et ensuite on cause. On apprendra par la suite que T-Zero est un groupe d'intervention ayant tous les droits mais étant mal vu par l'opinion publique. Entre chaques missions, vous aurez le droit à un faux JT présenté par une américaine, qui nous explique ce qu'il s'est passé, et les mesures prises par le gouvernement et les lobbies en place. Bref : un habillage nommé "Channel 7 News" qui fait encore une fois croire à une réalité virtuelle plus vraie que nature.

Sale enc... de flic !

Dans le jeu, vous vous battez contre le gang des Burners, qui comme son nom l'indique, crâme tout ce qui se présente devant eux. Bizarrement, pas tellement les voitures, mais plutôt les maisons et les habitants. Dans des missions avec une petite escouade, vous devez donc enrayer la menace. Au cours du jeu, vous rencontrerez souvent des ambulanciers ou des pompiers qui vous aideront dans votre progression. Pour se faire, de petites icones permettront de donner des ordres simples comme : défoncer la porte, éteindre le feu, soigner le blessé. Le but ultime sera souvent de tuer toute la vermine, et de sauver des otages ou des victimes. Mention spéciale pour les scéances "prise d'otage" où vous devez progresser derrière votre bouclier spécial T-Zéro (très utilisé dans le jeu). Lorsque que le méchant dégage son flingue de la tempe de la victime pour recharger son arme, vous avez alors 5 secondes en slow motion pour lui envoyer une bastauce dans la cervelle. C'est bon, c'est gore, c'est nerveux. Et du sang partout, c'est toujours rigolo. Du sang, et des insultes surtout. Interdit aux moins de 18 ans, vous jouez du flingue devant des Burners plus vrais que nature, qui vous balanceront des phrases dans le genre "Enculé de flic", "Sale connard" ou encore "Personne te regrettera Nick !". Le 9-4 à porter de pad. Enfin, le moteur Havok présent dans le jeu nous donne des petites scènes intéressantes, comme l'explosion de bombonnes de gaz ou encore des Backdrafts (retour de flammes qu'on a découvert dans les simulations de pompiers ces derniers temps) impressionnants, avec l'oreille de Nick qui siffle en prime.

Sois un flic réglo, toi aussi

Dans chaque mission, vous avez des objectifs secondaires à remplir, afin de gagner des badges. Les récurrants étant la collecte de masques de Burners et la mission "flic réglo" qui consiste à arrêter un certain nombre de vilains avec son taser, sans les tuer. Paradoxalement, un autre badge peut être obtenu en faisant des dizaines de headshots. Plus vous obtenez de badges, et plus vous débloquer des bonus comme des améliorations d'armes ou des missions en solo, sans votre escouade, limitées par le temps. Des en-cas quoi. Du coup, on se retrouve à avoir toujours la même chose à faire : avancer, tuer, mais ne pas tuer en même temps, puis encore tuer, et sauver les gens. Un travail de héros, un peu lassant tout de même. D'autant plus que les armes ne sont pas si nombreuses, bien que spéctaculairement puissantes. Du sang partout, des tripes, des headshot montrés au ralenti pour bien voir la tête voler au bout du couloir : Rocksteady (qui signe ici son premier jeu) en fait peut-être un peu trop pour le coup. Ne vous attendez donc pas à du réalisme pur et dur. En tout cas, le jeu est bel et bien nerveux, poussé à l'extrême et donc marrant, mais assez moche et pas fluide pour un sou. Le gameplay simple vous proposera le choix entre trois types d'armes : taser, armes de poings et armes de lancer (trois boutons du pad) ainsi que le bouclier et le tir avec les boutons de la tranche. La panoplie du parfait membre de la T-Zero est doncb constitué de machettes, cocktel molotov, pistolet, mitrailleuse lourde et fusil à pompe, avec des capacités aléatoires. Mais vous pouvez débloquer des "armes prototypes" encore jamais essayés en mission, et qui n'enthousiasme pas trop le gouvernement, lorsque vous finissez les "missions solo". Enfin, le mode multijoueur est assez fun, mais ni plus ni moins que le reste.
Une réalisation inégale qui ne sera compensée que par la nervosité du titre, l'apport d'un bouclier anti-émeute dans un FPS, ainsi que l'intéraction entre les personnages de divers métiers.
09 juin 2006 à 20h01

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Points positifs

  • Nerveux
  • Des armes peu nombreuses mais marrantes
  • Les séquences prise d'otage
  • Le réalisme et Channel 7 News

Points négatifs

  • Réalisme qui n'est pas toujours là
  • Les insultes omniprésentes
  • Moche
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