Test : Ryse : Son of Rome - Xbox One

Ryse : Son of Rome - Xbox One
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Nooooooooooooon ! Père, mère, sœur ! Votre mort ne restera pas impunie, je vous vengerai de la cruauté des barbares qui vont ont ôté la vie et en profiterai pour m'afficher comme une jolie vitrine technologique de ce que la Xbox One a dans le bide !

Test effectué à partir d'une version Xbox One

Dévoilé lors de l'E3 2013, Ryse avait furieusement fait sensation à la conférence Microsoft. « Nan mais c'est du in-game ce truc de malade ?! », était bien souvent la première réflexion qui venait à la bouche des spectateurs, bien souvent suivie de la remarque : « Euh par contre le gameplay, c'est juste des QTE ou ? ». Nécessairement, l'attente autour du titre était grande, d'autant que tous les éditeurs nous ont habitué aux trailers bullshit, ces images sublimes et travaillées comme pas possible pour finalement ne jamais vraiment apparaître pareil quand le jeu est enfin dans notre salon. Seulement là, c'est la promesse de toute une génération, alors il faudrait vraiment la tenir pour qu'on puisse croire en la machine pour l'avenir. Et rassurez-vous tout de suite, Ryse envoie effectivement du pâté graphiquement, voire du foie gras.

Oh, vous les romains, avec vos petites jupettes là...

Vous incarnez Marius, soldat de l'armée romaine, dont la famille se fait décimer quasiment sous ses yeux par des enfoirés de barbares. L'histoire est certes risible, mais elle laisse lieu à des scènes bien souvent hallucinantes, voire jamais vues sur consoles. Esthétiquement, c'est absolument irréprochable. Bordel, les effets de matière, les visages, les reflets de l'armure métallique du héros... C'est sublime, en permanence. Les décors sont palpables et la végétation donne envie de courir tout nu dans la forêt. Pardon je m'égare. Certaines scènes de guerre sont à couper le souffle tant elles sont délicatement modélisées. Merci Crytek. Merci mais il aurait tout de même fallu se pencher un minimum sur tout le reste, en somme ce qui fait que c'est un jeu vidéo. Pourtant, Microsoft a bien écouté les joueurs puisque les QTE ont été réduits à néant, au moins en apparence...

Marius, mon trésor

Ryse : Son of Rome se présente comme un beat'em all classique. Une touche pour frapper, une touche pour stunner, une touche pour se protéger et une touche pour la traditionnelle galipette qui fait passer toutes les attaques à travers soi. Le système de combat est le plus simple possible donc. On frappe, on frappe, et on exécute quand l'ennemi est affaibli. Ces exécutions, malgré la possibilité de s'en procurer de nouvelles, sont très sympathiques avec leurs bras qui sautent et leurs lames dans la gorge. Les QTE initiaux sont toujours présents, mais au lieu d'afficher le bouton à appuyer pour réussir votre finish move, c'est le corps de votre victime qui prend la couleur de la touche à appuyer. C'est effectivement plus discret, mais le procédé est le même. Le problème est qu'ils sont longs et cassent le rythme déjà terriblement répétitif des combats. Accessoirement, si vous échouez à appuyer sur la bonne touche, vous continuerez à étriper votre ennemi. Vous gagnerez simplement moins d'XP. Plusieurs petits ajouts au gameplay viennent pimenter le jeu, dans l'intention. Un mode rage permettant d'enchaîner plus facilement les combos, et vous pourrez même jeter des javelots, manipuler une balista, vous protéger derrière une formation de bouclier, et même donner certains ordres directement en parlant grâce à Kinect.

From Rome with Love

Malgré les efforts de Crytek pour intégrer du gameplay dans Ryse, la sensation d'ennui se fait vite ressentir. Un peu comme Jasmine dans Aladdin, qui dans son palais de marbre aimerait voir l'extérieur, on aimerait voir Ryse se montrer moins redondant dans l'action. Le souci est que l'on exécute en permanence ce que l'on attend de nous. Tel ennemi se dézingue de telle manière, et il n'y en a pas cinquante. Les exécutions prennent trop de temps et malgré la mise en scène épique, les scènes de jeu ne le sont pas réellement. Le système d'évolution, plutôt intéressant pourtant, dépend de votre expérience MAIS AUSSI de vos micro-paiements. Voilà, le système des jeux web, iOS et Androïd enfin sur nos dernières générations de consoles. Dur quand même, la next-gen. Le jeu se termine en 6 heures environ, court donc, et on aperçoit déjà les DLC pointer le bout de leur nez. Un mode multi est aussi disponible, vous proposant au départ de la partie de prêter allégeance à une divinité, comme dans God of War Ascension, celle-ci vous conférant certains avantages. Il s'agira majoritairement de combattre en coopération des vagues d'ennemis dans différentes arènes, dont certaines recèlent de pièges, de bonus, etc. Franchement fun au départ, tout comme le solo, on s'en lasse hélas assez rapido. Mais pour quelques parties entre potes de temps en temps, why not ?
Sublime démonstration du savoir faire de la Xbox One, Ryse : Son of Rome s'arrête hélas à peu près là. Un système de combat assez répétitif, des ennemis redondants et relativement peu de liberté, voire quasiment aucune, en font un titre plutôt ennuyeux passés les premiers chapitres. C'est un titre que l'on conseille à ceux qui veulent voir ce que la One a dans le bide, mais de là à justifier l'achat de la console pour ce seul titre, aucune chance.
25 novembre 2013 à 14h36

Par

Points positifs

  • Sublime
  • Laisse augurer le meilleur techniquement pour la suite
  • Multi coop rigolo
  • Réalisation de certaines cut-scenes épiques

Points négatifs

  • Mais trop répétitif dans l'ensemble, donc lassant
  • Ennemis redondants
  • Multi tout de même très limité
  • Court, à peu près 6 heures

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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