Mais revenons en à nos moutons.
Titanfall, bien que présenté comme étant orienté multijoueurs, est en fait massivement multijoueurs. Comprenez par là qu'il ne propose pas de campagne solo. Néanmoins, il prend la peine poser un contexte, allant même jusqu'à proposer un embryon d'histoire via une campagne multijoueurs qu'il sera possible de jouer dans les deux camps qui s'opposent : la Milice et l'IMC. Cette campagne est courte, 4h suffisant à la faire des deux côtés, mais vu qu'on nous ressert ici la même merde que dans tous les FPS à ambiance militaire, nous n'allons pas nous plaindre. D'autant plus qu'elle nous permet de découvrir les 15 maps que le titre propose. Par contre, avec un tel concept de base, les équipes de Respawn avaient de quoi nous proposer une campagne solo vraiment spectaculaire. Et nous ne pouvons que regretter son absence.
Oblitérer l'adversaire c'est bien.
Ceci étant dit, pour ce qui est du multijoueurs,
Titanfall fait le boulot, et plutôt deux fois qu'une. Le jeu vous met dans la peau d'un pilote, un soldat surentraîné capable de faire des trucs de dingues comme courir sur des murs. En fait, les pilotes sont de véritables yamakasi, capables de se faufiler dans des bâtiments en passant les obstacles avec une aisance sans commune mesure. Ce qui donne lieu à des frags surréalistes, mais foutrement jouissifs. Chaque pilote a une arme de poing, une arme principale, ainsi qu'une troisième spécialisées dans la destruction des Titans. Mais même avec ce troisième jouet, affronter un mécha reste très dangereux, l'écart de puissance restant très important.

Le titre propose trois classes de pilotes : le fusilier, l'assassin et le combat rapproché. Vous les oublierez très vite pour personnaliser votre équipement à votre guise. En plus des armes plutôt classiques dans leur ensemble (notons tout de même la présence du smartgun, un pistolet qui locke automatiquement une ou plusieurs cibles, permettant ainsi au joueur de tirer sans trop se préoccuper de la visée), vous pourrez choisir différentes capacités tactiques. Elles sont au nombre de trois, et permettent, au choix, de devenir invisible, courir plus vite, ou de voir ses ennemis à travers les murs un bref instant. En complément des éléments suscités, vous pourrez aussi choisir des kits, qui sont autant de bonus passifs permanents.
Mais le faire avec style, c'est mieux.
Pour ce qui est des Titans, le jeu adopte aussi un système de classes, qui sont avant tout déterminées par son châssis. En effet, c'est ce dernier qui donnera au robot ses stats d'armure, de vitesse et d'accélération. Baptisées assaut, blindage et artillerie, ces dernières seront elles aussi vite délaissées au profit d'un modèle customisé. Le titre vous laisse choisir le châssis, l'arme, deux kits ainsi qu'une capacité tactique. Ces dernières sont au nombre de trois. Il y a le bouclier vortex qui permet de retourner les projectiles à l'envoyeur, l'électrofumigène qui permet de diffuser un épais brouillard chargé d'électricité (très pratique pour tuer un pilote qui à l'audace de grimper sur votre titan), et le mur de particule qui bloque les tirs ennemis tout en laissant passer les vôtres.

Les titans ont une inertie bien plus importante que les pilotes, et sont donc plus lourd à manier. Ce qui est loin d'être étonnant vu la différence de gabarit. Mais attention, ils ne sont pas mous non plus. Ils sont équipés d'un dash qui vous sera très utile pour esquiver les roquettes ou attaquer un autre titan au corps-à-corps. Si l'énorme gain de puissance que confère le pilotage d'un mécha est grisant, celui-ci est compensé par le fait qu'on est beaucoup plus exposé. En effet, il n'est pas possible de se cacher dans un bâtiment, et les autres joueurs vous entendront arriver depuis l'autre bout de la map. De plus, chaque fenêtre est un spot potentiel pour un tireur ennemi. Il faut rester sur ses gardes à chaque instant sous peine de se faire éclater en deux secondes, ce qui arrivera souvent.
Parcours meurtrier
Le titre propose 15 maps pour le moins variées. Parmi elles, nous comptons une colonie abandonnée, une base aérienne, ou encore une ville. La plus marquante reste sans aucun doute celle baptisée « danse avec les dragons », qui voit d'immenses créatures prendre part aux affrontements. Toutes ces maps réussissent l'exploit d'être aussi bien adaptées aux pilotes qu'aux titans, proposant à la fois des ruelles et des bâtiments labyrinthiques et des grands espaces dégagés. De plus, elles permettent une bonne exploitation des capacités des pilotes. Ce qui induit une verticalité poussée dans le gameplay, la menace pouvant venir de partout. Et pour ne rien gâcher, la direction artistique est une franche réussite, chaque niveau ayant sa propre ambiance. D'ailleurs, chacun d'entre eux bénéficie d'une petite séquence d'intro mettant en scène votre arrivée sur les lieues, histoire de vous mettre dans l'ambiance. Certains disposent même d'objectifs secondaires, comme des tourelles à pirater par exemple. De plus, chaque partie a droit à son épilogue durant lequel l'équipe perdante va tenter de prendre la fuite à bord d'un vaisseau.

En terme de mode de jeu, le bilan est un peu plus mitigé.
Titanfall compte en tout cinq modes de jeux, les deux principaux étant les modes attrition et point clé. Il ne s'agit en fait que d'un match à mort par équipe et d'un mode domination. À ces deux là viennent s'ajouter les modes chasseur de pilote (un mode attrition où seul les frags sur les autres pilotes sont comptabilisés), capture de drapeau, et dernier titan. Pour ce dernier, tout les joueur débutent avec leur titan, et la première équipe qui perd tout ses méchas a perdu. Bref, le titre ne fait pas vraiment dans l'originalité à ce niveau là. Mais le gameplay suffit largement à apporter de la fraîcheur au titre, et une bonne dose de fun aux joueurs.

À l'image de ce qui se fait dans la plupart des FPS online du moment, durant chaque partie, vous gagnerez de l'expérience occasionnant des level-up. Ce qui vous permettra de débloquer des armes et améliorations diverses. Vous gagnerez aussi des atouts à usage unique, que vous pourrez utiliser après chaque mort. Les bonus qu'ils confèrent sont de diverses nature. Il peut s'agir d'une version améliorée de votre arme ou de la faculté de courir plus vite. Des atouts rares vous donnent également des avantages plus importants, comme le fait d'avoir une petite escouade de bots sous vos ordres, et dont les frags s'ajouteront à votre score.