Fighter Within est, en dehors de
Zoo Tycoon 2, le seul jeu du line-up de lancement de la Xbox One à utiliser Kinect 2. L'occasion de remarquer plusieurs choses à propos de ce nouveau périphérique, à savoir sa précision assez impressionnante à certains moments. Le simple fait que l'icône qui représente la main du joueur pour naviguer dans les menus soit une main ouverte et s'affiche comme un poing lorsque vous refermez celui-ci est une bonne surprise. Pourtant, paradoxalement, le plus gros défi de
Fighter Within est à notre sens la navigation dans les menus du jeu. Après une installation atrocement longue (plus d'une heure chez nous sans avoir à le télécharger), le simple fait de cliquer sur un menu est peut-être le mouvement le plus difficile du soft. Il faut taper, paume ouverte (comme Jean-Claude Vandamme dans
Kickboxer, vous repérez ? «
Paaaaaaaaaaah » qu'il dit quand il le fait) sur l'icône que l'on veut sélectionner et, la plupart du temps, il réussi à valider l'icône d'à côté. Mais il est aussi capable de simplement éclairer le bouton que l'on cherche à cliquer, et il faut alors rester patient, pendant parfois 30 secondes dans la même position, pour attendre qu'il comprenne tout seul. Une fois la souffrance de se lancer dans le jeu endurée, c'est une vraie surprise que le déroulement des combats.
Bloodsports
Tout d'abord, lors du tutoriel qui vous apprend les ficelles du jeu, vous serez étonné de voir à quel point Kinect reconnaît bien les mouvements. Beaucoup mieux que son prédécesseur, c'est une certitude, surtout au niveau de la précision mais aussi du temps de réponse, quasi-instantanée. Le problème de gameplay n'est pas là donc. Le vrai souci c'est la profusion d'informations qui fait littéralement péter les plombs au capteur. Kinect 2 a effectivement de vraies qualités, mais peut-être ne sont-elles absolument pas exploitables dans un jeu de baston, malgré le kiff que représente le seul fait de dire «
se taper avec ses potes dans un jeu à reconnaissance de mouvements ».
Fighter Within propose un mode histoire nanaresque, avec une histoire écrite à la va-vite sur un coin de nappe. On passera rapidement dessus pour se concentrer sur l'essence même du jeu, les combats.
Fighter Within est joliment designé dans son ensemble, des décors à la modélisation des personnages.
Full Contact
Le gameplay de
Fighter Within n'est pas stupide puisqu'il ne propose pas uniquement de gesticuler dans tous les sens pour gagner un match. Il y a possibilité de concentrer son chi, avec un geste à la super saiyan, pour réaliser des super coups, on peut contrer, faire des combos, projeter... Seulement dans la pratique, c'est SYSTÉMATIQUEMENT le bordel. Pourtant, tout a été prévu : reconnaissance de chaque membre, pouvoir se baisser pour éviter les coups, esquiver en arrière, dasher en avant... Et puis des indications à l'écran permettant de réaliser des coups que vous ne pouvez pas vraiment exécuter devant la caméra à moins d'être champion de gymnastique. Mais dans le feu de l'action, Kinect n'est pas vraiment d'accord avec ce que vous voulez lui faire faire. Le calcul de plusieurs personnages est d'autant plus difficile à deux. Pourtant, on rigole bien, parfois. Mais plus pour le fait de se dépenser avec un pote dans un jeu plein de testostérone que parce que l'on a réussi ce que l'on entreprenait. Toute technique est donc un peu à jeter à la poubelle, toutes les bonnes intentions probables des développeurs jetées au bûcher de la limite technologique. Pour gagner en solo, c'est une question d'anti-jeu. Pour gagner à deux, une question de gesticulation.
