Alors qu’il voltigeait tranquillou sur son surf volant, le Surfeur d’Argent réalise rapidement qu’il aurait mieux fait de rester au lit ce matin. Un vaisseau ennemi a en effet décidé de lui tirer dessus, explosant son surf en morceaux. Manque de bol pour les gentils et coup de veine pour les méchants, ce dernier était apparemment composé de briques cosmiques dotées d’un certain pouvoir que le vil Docteur Fatalis veut s’approprier afin de créer son Rayon Fatal de Fatalité. Pour récupérer tous les morceaux, il ne va pas hésiter à s’entourer d’autres mécréants comme Loki, l’Homme-Sable, l’Abonimation et encore bien d’autres. Les gentils, quant à eux (Thor, Spider-Man, Hulk, Iron Man, etc), vont donc devoir se rassembler sous la bannière du S.H.I.E.L.D. pour mettre la main sur ces briques cosmiques avant les autres. Tout un programme.
Super briquettes
Autant le dire tout de suite : les habitués des jeux
Lego ne seront en aucun cas dépaysés par le gameplay qui ne bouge toujours pas d’un poil. Tout seul ou en coop’, les joueurs parcourent des niveaux plus ou moins longs dans lesquels il s’agit de trouver pièces et autres trésors ou passent du bon temps sur une vaste map en open-world. Le tout est bien entendu agrémenté de méchants à dégommer, de boss à combattre et d’énigmes assez simples à résoudre. L’intérêt de ce
Marvel Super Heroes est bien entendu lié au pouvoir propre à chaque personnage. Et comme il y en a beaucoup, vous imaginez bien qu’il y a de quoi faire. Ainsi, Wolverine peut creuser le sol, Jean Grey prend le contrôle de certains personnages, Thor active des mécanismes électriques, la Torche fait fondre certains éléments du décor, la Veuve Noire devient invisible et ainsi de suite. Une fois le jeu bouclé, il est évidemment possible, comme dans tous les autres épisodes, d’acquérir de nouveaux personnages débloqués au fur et à mesure de l’aventure (comme par exemple DeadPool qui n’hésite pas à s’incruster dans presque chaque niveau pour venir faire un petit coucou). Il est donc tout à faire possible de terminer les niveaux une seconde fois avec le côté obscur de la force (Loki, Magnéto, Docteur Octopus…). Certains héros sont même disponibles en plusieurs versions : de quoi aller tataner du vilain avec un Iron Man en caleçon à cœur fort seyant.
Comme dit précédemment, les niveaux regorgent toujours de multitudes de trésors à dénicher. Entre les minikits, les pièces simples ou mystères, les briques rouges ou encore les Stan Lee (joli clin d’œil) à sauver, il y a de quoi faire. Tout ce beau monde permet comme d’habitude de faire grimper le nombre de briques dorées et donc de rallonger la durée de vie. Si ce
Lego se termine rapidement en ligne droite, à peine une dizaine d’heures, il faut en compter au moins le double pour tout terminer à 100%. Instauré depuis peu dans la licence des
Lego, l’open-world est assez vaste, avec là encore de nombreux trésors à dénicher, et se montre assez vivant avec de nombreux habitants et pas mal de véhicules. Il est cependant dommage que la map fournisse aussi peu de détails sur ce que doit faire le joueur : s’il se laisse guider par des pièces fantômes pour aller d’un niveau à l’autre, il devient plus délicat de trouver des sections secrètes, des endroits à débloquer grâce à des briques, etc. Un manque de clarté qui fait écho au manque de lisibilité parfois insupportable des niveaux, parfois surchargés inutilement en décors. Malgré ces quelques soucis, le plaisir est bel et bien au rendez-vous, surtout pour les fans de l’univers de
Marvel, même s’il convient tout de même de ne s’adonner qu’à de courtes sessions de jeux, les niveaux étant parfois bien trop longs (certains atteignent la demie-heure) et donc indigestes à la longue.
Stan Lee and the Super Briquettes
Techniquement parlant, ce sont toujours les mêmes défauts que l’on retrouve d’un
Lego à un autre, encore et encore. Il n’est ainsi pas rare de voir le framerate chuter vertigineusement ou encore de voir certains éléments popper au tout dernier moment. Les véhicules sont un peu laborieux à conduire et certains personnages demandent un certain temps d’adaptation tant ils ont de techniques différentes. De plus, ces dernières utilisent principalement toutes les mêmes touches, alors que de nombreux autres endroits de la manette ne sont pas du tout utilisés. Un petit effort concernant l’ergonomie aurait donc été plus que bienvenu. Les doublages français, eux aussi présents depuis peu, sont assez catastrophiques, les acteurs semblant se ficher totalement de ce qu’ils font. Dommage, car cela nuit forcément à l’humour, l’une des caractéristiques principales de tout
Lego qui se respecte. Certains angles de caméra sont assez douteux, encore plus en coopération, et l’on n’échappe pas à quelques freezes et plantages du soft. En dehors de ça, impossible de ne pas remarquer la minutie du détail dans les environnements, regorgeant d’éléments, les nombreuses couleurs chatoyantes ou encore la bande-son bien souvent épique.