Test : Tomb Raider : Definitive Edition - Xbox One

Tomb Raider : Definitive Edition - Xbox One
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Ne nous mentons pas, l'an dernier, le reboot de Tomb Raider nous avait foutrement tapé dans l'oeil. Déjà bigrement bien pixélisée sur PS3 et Xbox 360, Lara Croft nous revient dans une édition « définitive », réservée exclusivement aux consoles next-gen. Le genre qui clôt définitivement le bal des DLC qui suit généralement la sortie d'un titre aujourd'hui. Et qu'est-ce que ça donne ?

Test effectué à partir d'une version PS4

La Definitive Edition :

Passons rapidement sur son contenu. Ses huit maps multi et diverses armes et personnages jouables, son fameux 7e tombeau (celui de l'aventurier) réservé jusqu'alors à ceux qui avaient pré-commandé le jeu, des costumes différents pour Lara (spécial dédicace à la tenue de mécano)... Enfin, cette édition offre un certain potentiel contemplatif, avec son reportage sur le making of de Final Hours (carnets de développeurs de Crystal Dynamics), un bouquin d'artworks et le comic Dark Horse s'intéressant au reboot de la série. Contenu honnête, qui s'il ne change pas vraiment l'aventure que vous vivrez, aura le mérite d'occuper les fans plusieurs heures. Mais le sujet qui fait débat en ce moment sur internet, c'est bel et bien la nouvelle réalisation de Tomb Raider.
Clairement, c'est une réussite. La différence entre les versions current et next est assez évidente, et chose assez étonnante, Tomb Raider est même plus joli sur Playstation 4 et Xbox One que sur PC en ultra. Le titre tourne en 1080p natif sur les deux supports mais pas mal de sources, Kotaku notamment, sont persuadées que la version One tourne en 30 Fps tandis que la version PS4 toucherait du doigt les 60. Impossible de confirmer ou infirmer pour deux raisons. La première est que nous n'avons pu tester le titre que sur PS4, et la seconde est que de toutes façons il n'existe pas de logiciel sur la console de Sony pour nous donner le taux de frames par seconde. Allez, voyons les choses en face, c'est le genre de différence que l'on ne voit qu'avec deux écrans côte à côte. Mais le fait est que graphiquement, c'est beaucoup plus coloré que sur les old gen. Un vrai boulot a été fait sur Lara elle même à deux niveaux. Sa peau est beaucoup plus réaliste dans sa modélisation, et la différence se voit sur les liquides qui la tâchent parfois par exemple, ou sur les effets de lumière projetés sur celle-ci. Autre différence notable, les cheveux de Lara, qui grâce au Tress FX donnent aussi plus de mouvements et de détails à la chevelure de la petite. Parce qu'elle le vaut bien. Outre le polish général, on retiendra aussi quelques détails sympathiques, comme l'équipement de Lara plus réaliste dans son dos. Même les flèches de son carcan bougent en fonction de ses mouvements.

Test de la version "normale"

C'est quand même un peu dégueulasse pour les actrices, les vraies. Regardez Angelina Jolie. Quand elle est arrivée pour jouer le rôle de Lara Croft au cinéma, elle sublimait les traits de la jeune archéologue. Aujourd'hui, si on devait refaire une adaptation cinématographique de la jeune archéologue, Angelina serait juste trop vieille. Moi je trouve ça moche. Mais comme on se fout un peu des nanars que produit Hollywood, la situation est parfaitement acceptable pour nous, les joueurs. Lara n'en finira donc jamais de nous faire baver, et c'est tant mieux. Dans cette aventure, car c'est un petit peu la mode (qui a dit solution de facilité ?), nous assisterons à un vrai reboot de la série. Lara n'est plus la nana que nous avons connue, avec un flingue dans chaque main qui saute sur les murs en descendant tigres et gangsters. Fraîchement diplômée de sa fac d'archéologie, nous partageons avec elle sa première grande aventure.

Lara Croft, cette teen pilleuse de tombes

Nous découvrons Lara sur un bateau, embarquée avec un équipage pour essayer de retrouver une ancienne civilisation japonaise que bon nombre d'archéologues avant elle n'ont jamais réussi à mettre à jour. Celle-ci propose une autre théorie que celle du départ à propos du lieu à explorer et alors que la team se dirige vers son point d'arrivée, celle-ci se fait surprendre par une tempête assez inattendue et s'échoue sur une île. Mais ses habitants semblent tout sauf amicaux et cette île semble cacher des secrets bien obscurs... Cet épisode de Tomb Raider nous place dans la peau d'une héroïne qui n'a pas encore été rompue aux épreuves de la vie. Toute jeune, il est même difficile pour elle d'ouvrir le bide d'un cerf quand elle meurt de faim et son premier meurtre, pourtant inscrit sur une liste longue comme le bras, la traumatise même l'espace d'un instant. Vous évoluerez donc en partant de rien ou presque puisque Lara débute son histoire attachée par les pieds comme un porc à la boucherie. L'histoire vous placera au départ dans la peau d'une simple survivante pour vous faire terminer dans celle d'une guerrière en acier trempé. Et Lara va morfler, c'est le moins qu'on puisse dire. On souffre avec elle de la voir se faire empaler, rossée à coups de pieds dans le bide comme un grand patron en visite chez LCR, et se viander très fréquemment sur le sol caillouteux de l'île dans des chutes qu'elle ne maîtrise pas tellement. C'est presque gênant une telle souffrance dans un si joli petit corps.

Lara Versus Wild

En termes de gameplay, Tomb Raider est un parfait exemple de ce que les jeux vidéo offrent en termes d'émulation les uns par rapport aux autres. Uncharted s'était inspiré de Lara Croft sur beaucoup de points et la licence d'Eidos commençait à accuser le poids des années. C'est aujourd'hui Tomb Raider qui s'inspire grandement d'Uncharted dans sa mise en scène ainsi que dans son gameplay. Lara passe moins de temps, beaucoup moins de temps, à explorer des tombes. Celles-ci sont même pour la plupart parfaitement facultatives et les mini-puzzles qu'elles proposent assez simples. Tout est fait pour que votre parcours ne rencontre pas trop d'embûches, permettant ainsi à la narration de couler toute seule. Le feu est un élément prépondérant du jeu aussi, étant autant allié qu'ennemi dans l'aventure. Bien géré, il aidera à s'éclairer bien sûr, mais aussi à résoudre de nombreuses énigmes et évidemment à enflammer le dance floor. Ou le champ de bataille peut-être. Le gameplay est forcément un peu plus rigide que ce que vous avez connu avec Lara, mais sans pour autant gêner. Lara va évoluer de manière fort judicieuse, à coup d'armes évolutives et d'équipements. Prenons le corps à corps. Elle commencera en poussant vulgairement ses assaillants, avec un peu de chance dans un trou à proximité. Puis pourra les assommer avec une pierre, et même les aveugler d'une poignée de sable dans les yeux. Finalement, alors que son piolet lui servait plutôt à ouvrir les portes et à grimper aux murs, elle finira par faire le rapprochement entre la pointe de celui-ci et le crâne des ennemis. Lara Croft pourra même se faufiler derrière les hommes qui ne l'ont pas vue pour les étrangler avec la corde de son arc.

Lost, les disparus

Si les débuts se font donc plutôt dans la survie, armé de l'arc principalement, les choses changent assez rapidement. La belle saura s'armer de fusils à pompe, de fusils mitrailleurs avec option grenade, de pistolets, et aussi faire évoluer ses armes. Pour ce faire, il faut ramasser du matériel afin, par exemple, d'enflammer les flèches de son arc ou encore d'agrandir le chargeur de son flingue. Un système simple et efficace de points d'expérience permet aussi d'évoluer les capacités de Lara afin de la rendre plus performante. Ainsi, elle deviendra plus habile avec ses armes, au corps à corps, ou gagnera des bonus en fouillant cadavres et décors. En termes de gameplay, si le jeu fait appel à certains leviers maintenant connus et reconnus, il faut avouer que c'est extrêmement jouissif et efficace. Des scènes totalement inconcevables de décors qui s'effondrent, d'incendies meurtriers, tant et si bien qu'on pourrait se demander s'il reste quelque chose de l'île après le passage de Lara Croft. On fait appel aux inévitables QTE, mais sans vraiment abuser afin de laisser le joueur manipuler la belle au maximum, comme pendant les interminables glissades qu'elle tapera sur les fesses au milieu des éboulis, ou encore sa petite cascade en parachute improvisée. C'est vrai, la plupart des scènes sont absolument abusées, mais quel kiff absolu ! Et puis, il faut avouer que c'est absolument sublime à regarder de part en part.

Rambo, Lara, même combat

Si l'on devait faire un comparo avec Uncharted, Lara Croft n'a rien à lui envier graphiquement excepté peut-être la diversité des décors. Si les aventures de Nathan Drake nous font visiter de la neige, du désert ou de la forêt sans vraiment de transition, celles de Lara se cantonnent tout de même à un univers un peu sombre (mais souvent égayé de grandes et jolies flammes), grisâtre, voire un peu glauque. Non pas que Tomb Raider soit terne, entendons-nous bien, mais il colle à un certain univers avec brio et se voit simplement un peu moins diversifié que son pote exclusif à la PS3. Mais Tomb Raider a une qualité, c'est qu'il se renouvelle sans cesse. De part les différentes capacités, accessoires et évolutions d'armes qu'il propose, il ne lasse absolument jamais. De plus, et c'est VRAIMENT impressionnant, Tomb Raider propose une vraie durée de vie. Il vous faudra au moins une quinzaine d'heures pour venir à bout de l'aventure solo. De plus, il y a bon nombre de tombeaux à explorer, d'évolutions à débloquer, tant et si bien que l'on a bien envie de s'y attarder un peu plus. Et comme si cela ne suffisait pas, Tomb Raider propose aussi un mode multijoueur. Si les serveurs du jeu ne permettaient hélas pas de nous y attarder au moment où nous écrivions ces lignes, je vous conseille tout de même de lire la preview de Pattoune de cette feature afin de vous en faire une idée avant update de ce test.
Si la version définitive de Tomb Raider n'est pas du 100% next-gen et reste de l'ordre du portage, c'est une adaptation de premier choix que Square Enix nous a concocté. Encore plus jolie qu'une version PC poussée à son max, elle ne donne vraiment aucune excuse à ceux qui sont passés à côté du titre l'an dernier. C'est beau, soigné, complet, et on a même refait l'aventure en entier pour en profiter.
Pari remporté très haut la main pour ce reboot de la série Tomb Raider. Bien sûr, Lara n'est plus exactement comme avant, elle saute moins partout et n'est plus exactement une machine de guerre mais elle est aussi plus humaine, plus belle et sa mise en scène est parfaitement épique. Superbe à regarder, jouissif à jouer et promettant bien plus d'heures de jeu que l'on ne l'aurait espéré à la base, Tomb Raider est un bijou de ce début d'année. Ne passez pas à côté.
28 janvier 2014 à 09h56

Par

Points positifs

  • Un des plus beaux portages next-gen de version old gen, tout simplement.
  • C'est superbe
  • C'est bien mis en scène
  • Gameplay qui se renouvelle très fréquemment
  • Bonne utilisation du feu dans le jeu

Points négatifs

  • Les tombeaux un peu simples et courts
  • Voilou voilou. Circulez maintenant.

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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