Test : Zoo Tycoon - Xbox One

Zoo Tycoon - Xbox One

Zoo Tycoon - Xbox One

Genre : Gestion de zoo

Partager
Suite spirituelle des Zoo Tycoon sortis il y a 10 ans essentiellement sur PC, ce nouvel opus vous met à nouveau aux commandes d'un magnat bien décidé à s'en mettre plein les fouilles sur le dos de pauvres bêtes en cage et de visiteurs qui dépensent du fric qu'ils n'ont pas. Cette fois-ci, c'est sur Xbox One que ça se passe, histoire que ça fasse plus hype, le PC étant maintenant réservé aux barbus has been.

Test effectué à partir d'une version Xbox One

Curieusement, ce sont les fonctionnalités Kinect qui ont été les plus mises en avant par Microsoft, mais soyons clairs : même si vous pouvez interagir avec les animaux en tentant de gesticuler dans tous les sens, c'est bel et bien un jeu de gestion auquel nous avons affaire. Un jeu dans la droite lignée du fameux Rollercoaster Tycoon, où il fallait construire ses attractions , recruter du personnel de nettoyage, gérer intelligemment ses recettes, satisfaire les besoins de ses visiteurs, etc. Le mécanisme de Zoo Tycoon reste similaire à celui de ses prédécesseurs : le nerf de la guerre consiste à créer des enclos présentant les caractéristiques idéales pour les animaux que vous allez y accueillir. Par exemple, optez pour la savane pour les animaux africains, pour la montagne si vous voulez faire pousser des ours, ou encore la toundra pour héberger des animaux polaires. Histoire d'accroître le bien-être de vos bestioles, vous pouvez équiper vos enclos de matos pour les divertir, comme des grattoirs, mais aussi installer des stations de nourrissage ou de lavage... dans la limite du raisonnable, il ne s'agit pas d'élever des poulets en batterie !
Contrairement aux précédents volets de Zoo Tycoon, vous pouvez vous promener dans le zoo pour effectuer les taches de base, comme nourrir un animal ou le laver. C'est à ce moment-là qu'interviennent les fonctionnalités Kinect, mais vous pouvez aussi jouer avec le pad. La détection Kinect est malheureusement approximative, et on se demande encore où est l'intérêt de tendre le bras pour filer à bouffer à un éléphant. Afin de parcourir plus rapidement votre zoo, vous pouvez prendre le contrôle d'une voiturette, ce qui est plutôt sympa pour glandouiller dans son zoo pour apprécier le boulot que vous avez réalisé. Les graphismes ont en plus le mérite d'être plutôt jolis et détaillés. On n'a pas forcément l'impression d'être sur Xbox One, mais pour un jeu de gestion, la réalisation est un cran au-dessus de la moyenne.
De toute façon, malgré ces petits aménagements destinés à rendre le jeu plus grand public, vous passerez la quasi-totalité de votre temps en vue de dessus, pour gérer votre zoo comme vous le feriez dans n'importe quel autre jeu de gestion. Par exemple, vous pouvez recruter du personnel pour vous aider à prendre soin des animaux, nettoyer le zoo et faire en sorte que vos animaux se reproduisent. Tout cela aidera à ce que vos animaux se sentent bien, ce qui ravira vos visiteurs, qui seront alors plus enclins à dépenser du fric dans votre zoo et à ramener leurs potes. Inversement, si vous ne vous occupez pas de vos animaux et ils tomberont malades et on finira par vous les confisquer. Pour gagner du pognon, vous pouvez fixer le tarif d'entrée (allant de gratuit à "élevé", sans pouvoir ajuster le prix au brouzouf près), mais vous pouvez aussi ouvrir des stands de bouffe, des boutiques de souvenir... comme d'hab'. Ouvrir des boutiques vous permet en plus de divertir vos visiteurs et veiller qu'ils ne manquent de rien dans votre parc. Toujours dans l'aspect "magnat", vous pouvez faire de la pub pour votre parc, que ce soit à l'aide de prospectus, sur le net ou encore avec des pancartes.
En début de partie, tous les animaux et bâtiments ne sont pas accessibles, vous devrez investir en R&D pour pouvoir débloquer tout le contenu du jeu. La première condition est que votre zoo ait un niveau de réputation suffisant pour que la recherche qui vous intéresse soit débloquée. La réputation s'obtient en diversifiant l'offre de votre zoo et en faisant en sorte que vos visiteurs aient une bonne image de votre parc. Ensuite, la recherche vous coûtera de l'argent, mais surtout du temps. Le système aurait pu être bien vu, car on peut comprendre qu'obtenir un animal rare soit plus difficile, mais dans le jeu, tout est prétexte à lancer une recherche, même pour construire un banal bâtiment pour recruter des soigneurs ! On se dit naïvement qu'il doit y avoir un foutu système pour pouvoir mettre plusieurs recherches à la file automatiquement, et bien non ! Vous devez attendre la fin d'une recherche pour pouvoir en lancer une autre. Au final, on est frustré, on s'énerve, et on se contente de rechercher les éléments les plus importants.
Histoire d'accroître la difficulté, régulièrement vous aurez à relever des défis comme réapprovisionner vous-même un stand de burgers, prendre des photos de votre zoo pour les publier sur la page officielle du site, et j'en passe. Ces petits événements sont bien vus, et rajoutent du piment à la partie et cassent une monotonie qui pourrait vite s'installer. On regrettera simplement qu'ils soient trop répétitifs.
Avec tous ces paramètres à gérer, vous devez vous dire que la gestion du parc doit être un merdier sans nom, et que le pad Xbox n'est pas du tout adapté. Finalement, l'ergonomie est bien pensée, et le jeu inclut 10 tutoriaux bien conçus pour apprendre absolument tout sur la gestion d'un zoo (en environ 2 heures). Histoire de laisser le jeu accessible, vous ne pourrez pas aller aussi loin que dans un jeu de gestion classique sur PC : par exemple, les chemins entre les attractions se construisent tous seuls et vous ne pouvez pas suivre un par un vos visiteurs comme il était possible de le faire dans Rollercoaster Tycoon par exemple. A la place, les infos sur la qualité de votre parc sont affichées sous forme plus synthétique : zone de couverture des toilettes, appréciation des visiteurs par zone, etc. Vous pouvez voir des icônes au-dessus des têtes des visiteurs, mais scrollez et revenez, et le clampin aura disparu de la circulation. Notez toutefois qu'il est possible d'obtenir des infos plus détaillées au niveau des enclos, et connaître les besoins de vos animaux individuellement, mais c'était la moindre des choses. Enfin, une zone de notification apparaît en haut à gauche de l'écran, pour ne pas passer à côté des événements les plus importants de votre parc, par exemple pour signaler le manque de nourriture dans un enclos. Pratique.
Toutefois, le gros bémol de Zoo Tycoon se situe au niveau de la taille maximale du parc que vous pouvez gérer : la surface constructible est grande, il suffit de scroller pour s'en apercevoir, mais le jeu vous interdit de construire un nombre illimité d'enclos, objets et boutiques. Du coup, passé une bonne demi heure de jeu sur le même zoo, on passe son temps à essayer de le rationnaliser, en améliorant les infrastructures plutôt qu'en les multipliant (il est possible d'upgrader les boutiques et les décors pour augmenter leur efficacité), et chaque achat devient raisonné, alors que l'argent coule facilement à flots. Cet aspect est frustrant et il devient vite ennuyeux de faire évoluer continuellement le même zoo jusqu'à atteindre une certaine forme de perfection. Il est d'ailleurs possible de jouer jusqu'à 4 en coopératif sur le même zoo, ce qui permet de se répartir le boulot, mais étant donné la limitation de taille, cette fonctionnalité devient gadget.
Avec ses graphismes détaillés, son contenu riche et son ergonomie au pad bien pensée, Zoo Tycoon a pas mal d'atouts. Toutefois, on s'interroge sur la cible du jeu : d'un côté, ses mécanismes relativement poussés exclueront les joueurs casual, qui n'auront pas le temps ni la patience de rentrer dans la partie, mais d'un autre côté, ses limites liées à la recherche et surtout à la taille des zoos rebuteront les fans de gestion, ceux qui aiment passer des heures à peaufiner leur création. Le titre aurait gagné à trancher plus fermement entre grand public et joueur averti.
03 janvier 2014 à 10h48

Par

Points positifs

  • Contenu riche
  • Ergonomie au pad bien pensée
  • Graphismes détaillés

Points négatifs

  • Taille du zoo bien trop limitée
  • Obligation de lancer des recherches pour déverrouiller la plupart du contenu

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
Revenir en haut