- Genre
- RPG
- Date de sortie
- 21 novembre 2014 - France
- Développé par
- BioWare Corp
- Edité par
- Electronic Arts
- Disponible sur
- PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One
- Modes de distribution
- Boutique
Le RPG est une expérience très personnelle. C’est encore plus vrai pour un RPG de Bioware puisque le studio met le joueur au centre de l’histoire en lui proposant des choix. C’est pourquoi ce test va avoir un peu de « Je » puisque ce qui compte, c’est l’expérience vécue par le joueur. Et pour moi, c’était une première. Non pas en RPG, j’en ai déjà fait pas mal sur plusieurs générations de consoles mais c’est la première fois que je testais un RPG ever. Depuis 2011, je suis sur GameHope et jamais je n’avais osé tester un RPG. Ce serait trop de temps à faire un test mais cette fois-ci je me suis laissé tenter et je peux vous dire qu’après 60 heures de jeu, mon avis sur Dragon Age : Inquisition est plus que légitime. Je ne vais pas griller le verdict de suite quand même, vous me prenez pour qui ?
Test effectué à partir d'une version PS4
Ils m’entrainent au bout de la nuit, les démons de Thédas
Ce test de RPG était donc une première. Ce qui veut dire que c’était la première fois que je jouais à un RPG à doses tellement énormes qu’on aurait facilement pu me qualifier de no life pendant la semaine où je me suis adonné au jeu… Non, en fait, je me suis perdu avec plaisir dans le jeu car avec 60 heures quand on aime un jeu, on l’aime pour les bonnes raisons. Chez Bioware, ça commence par un univers et une histoire passionnante. L’univers, nommé Thédas, il est en place depuis deux épisodes. Pour ceux qui aiment lire tous les documents qu’ils trouvent dans les jeux, c’est très cool car il y en a des tonnes. Pour les autres, ça permet de créer un monde cohérent et dans lequel on croit pour s’y laisser emporter plus facilement. Certes, cela reste dans la lignée de l’Héroic Fantasy tout ce qu’il y a de plus classique mais c’est un type d’univers qui a fait ses preuves et qui est ici sublimé par les artistes de Bioware, que ce soit pour sa mythologie ou visuellement parlant avec des lieux variés et sublimes allant de la forêt enchanteresse à la cité riche et impressionnante. De plus, le jeu profite de graphismes fort jolis.L’elfe le plus badass de la terre
Il serait quand même temps de se pencher sur le gameplay puisque c’est l’autre « détail » qui fait tout le sel de ce jeu. Tout débute par la création du personnage qui est très complète. D’un point de vue esthétique, vous pouvez vraiment créer un héros original puisque tout est réglable au détail prêt. On regrettera peut-être qu’on ne puisse pas choisir la carrure du héros mais ce serait chipoter. Niveau race, il y a le choix entre Humain, Elfe, Nain et Qunari (nouvelle proposition de choix). Ensuite, il faut choisir sa classe parmi les trois proposées : Voleur, Mage et Guerrier. Ce qui est bien vu, c’est qu’en cours de jeu, vous spécialiserez votre perso naturellement puisqu’il aura plusieurs arbres de compétences qui seront impossibles à remplir vu le nombre de points de compétences que vous pouvez gagner à chaque passage de niveau. Du choix à tous les niveaux qu’on vous dit. Ainsi, votre voleur pourra soit se spécialiser dans le maniement avec une arme à chaque main ou être un archer. Le joueur est vraiment le maitre de son destin en Thédas à tous les niveaux.Le Carcois des danaïdes sauf qu’au lieu du vin infini, ce sont des flèches
On arrive donc aux combats. Vous êtes d’ailleurs constamment accompagné de quatre joyeux larrons que vous engagerez aux cours de vos pérégrinations. Ils seront très pratiques pour les combats qui raviront les fans d’action (surement) ou de gameplay tactique (un peu moins). Là où les premiers auront des combats dynamiques où vous pouvez utiliser les divers pouvoirs de vos héros, les deuxièmes risquent d’être un peu plus circonspects. Le système de caméra tactique est bien pensé et est plutôt pratique puisqu’il est facile de jongler entre les différents personnages. Cependant, elle a un peu tendance à partir en cacahuète et il est impossible de donner plus d’une instruction. Il aurait, en effet, été plus pratique de pouvoir dire à nos persos d’aller à tel endroit et de faire telle attaque ensuite. Soyons clair, ce n’est pas injouable mais c'est un peu rébarbatif de devoir donner chaque instruction à quatre personnages. Si vous aimez le gameplay action comme moi, cela ne sera pas gênant mais sinon ce sera à vous de voir si ce système tactique vous va. On ajoutera que les différents modes de difficulté devraient permettre de contenter les hardcore gamers tout comme les nouveaux venus.Le jeu profite en plus d’un système de craft fort bien pensé. Il suffit de trouver les schémas et ensuite aller dans la forge. Vous y trouverez les « recettes » dans les menus. Chaque nouvelle recette aura plusieurs possibilités avec différents matériaux, ce qui apportera des pouvoirs spéciaux ou des habilités spéciales comme de la défense en plus pour une armure. Bref, c’est très pratique et accessible et plein de possibilités. C’est décidément l'un des chevaux de bataille du jeu. Le joueur devra aussi gérer le fief de l'Inquisition avec tout ce que cela comporte (opérations à faire, décorations...). Un plus au programme déjà chargé du jeu qui complète l'immersion. On notera, par ailleurs, que les menus sont plutôt bien faits si vous n’avez pas le combo clavier souris, auquel cas la chose est moins pratique. Enfin, un mode multijoueur vient faire acte de présence. Il s’agit de parcourir des donjons avec quatre autres joueurs. Pas désagréable mais largement dispensable à côté de la richesse du solo.
Réfléchir pendant une minute à sa prochaine phrase
Cet intertitre pourrait parler du joueur dans Dragon Age : Inquisition mais il s’agit bien des personnages non joueurs. Un bug fait qu’il leur arrive de prendre une minute pour sortir leur réplique. Ce qui donne l’impression d’avoir un autre joueur qui hésite. Blague à part, dans un jeu où les dialogues sont omniprésents, c’est un peu dommage et embêtant. D’autant qu’il y a d’autres bugs comme des crashs du jeu sur la version PS4 ou des PNJ qui font des cascades sur leurs chaises. On notera aussi qu’il est arrivé que nos compagnons restent sans rien faire lors d’un combat alors qu’on leur avait donné l’ordre d’attaquer. De quoi regretter que, de nos jours, les jeux buggés à la sortie soient une norme. Cela dit, on est pas au niveau d’un Assassin’s Creed Unity.Après un Dragon Age II qui avait déçu, Bioware nous livre un troisième épisode réussi. Il ne réinvente pas la roue du RPG mais il est fort agréable de se plonger dans l’univers de Thédas pendant des heures pour créer son récit épique avec son héros (ou héroïne). L’univers est toujours aussi passionnant, l’histoire intéressante et le jeu propose différents lieux variés pour que le joueur ne se lasse pas de ce voyage en territoire fantaisiste. Le tout est servi avec un gameplay aux petits oignons : les combats sont parfaits si on les aborde en mode action. Le mode tactique mériterait un petit plus de travail. Ajoutez à cela un craft bien pensé, des musiques épiques et des vrais choix pour le joueur et vous obtenez un excellent RPG signé Bioware. Je ne peux que vous conseiller de faire comme moi et de vous y plonger les yeux fermés pendant des heures et de juste prendre le plaisir que le jeu a à vous offrir.
Points positifs
- Des vrais choix pour le joueur
- Une personnalisation du perso avancée
- Une histoire et un univers passionnants
- Un système de craft bien pensé
- Des musiques épiques
- Des combats action ou tactique au choix
- Une durée de vie énorme (et pas trop gonflée artificiellement)
- Des cadres variés pour votre aventure
- Une évolution du personnage intéressante
Points négatifs
- La caméra tactique part en cacahuète
- Impossible de donner deux instructions
- Quelques bugs embêtants
- Les menus qui ne plairont pas aux gang du clavier/souris
- Des déplacements sur les maps un peu prise de tête
Commentaires