La promo de
Crackdown 3 était tournée autour du fait que le jeu cherche à exploiter la puissance du
cloud de
Microsoft afin de générer des destructions de décors ahurissantes : faire écrouler des bâtiments serait désormais un jeu d'enfant, et rajouterait un peu plus de piquant sur cette licence
GTA-like qui a fêté cette année ses dix ans. Mais que se passe-t-il lorsque l'on teste une démo solo où cette destruction n'est pas présente ?
Néons, gros guns, explosions...

Des dires des développeurs de Sumo Digital chargés de la partie solo du titre, c'est une volonté de leur part : le jeu doit être jouable hors-ligne lorsque l'on joue en mode aventure, ce qui implique malheureusement certains sacrifices. Au revoir donc la destruction gérée par le cloud, vous vous retrouvez désormais dans une ville certes jolie artistiquement, mais un peu figée. Pas de problème, on essaie tout de même le titre, et suite à une petite vidéo résumant les commandes et les possibilités de jeu, on est lâché dans une ville servant de bac à sable géant avec pour seule règle le timer de dix minutes collé en haut à gauche de l'écran.
Il n'y a pas de véritable objectif ici si ce n'est de dézinguer de l'ennemi à coups de crosse et d'armes à feu : la mini-map vous indique donc où se trouvent les méchants les plus proches, et vu que la gâchette de la manette vous démange, vous pourrez vous défouler librement sur ceux qui sont à quelques mètres. Vous avez donc à votre disposition une arme légère et une arme lourde, avec la possibilité de switcher avec un bon gros bazooka des familles pour les ennemis groupés. Bien sûr, il est également possible de vous amuser en les affrontant au corps-à-corps, mais la partie la plus marrante reste la possibilité de prendre des objets alentours et de les balancer sur eux (ou même de prendre des ennemis et de jouer au bowling avec) !
... Mais pas beaucoup de fun
Malgré une musique d'introduction assez cool, on se retrouve vite dans un calme plat : on a beau balancer des voitures sur les ennemis, les bruitages ne sont pas exceptionnels et aucune musique ne va appuyer l'action sous vos yeux... et donc on finit par un peu s'ennuyer. Les animations du personnage que l'on contrôle sont quant à elles assez raides et manquent un peu de folie, et c'est quelque chose que l'on retrouvera également lors de la conduite des véhicules, qui n'a pas l'air d'être ici un point fort du titre (ce qui est pourtant dommage au vu de ce que proposaient les épisodes précédents).
Du côté des graphismes, rien de bien folichon non plus : malgré une patte artistique unique (qui rappelle beaucoup celle de Far Cry 3 : Blood Dragon), on a vite l'impression que la technique du cel-shading (l'effet visuel dessiné) sert ici de cache-misère plutôt qu'autre chose, comme pour palier au fait que la destruction des décors est importante... Sauf que sur cette démo solo, les décors ne sont que très peu destructibles, donc il ne reste pas grand-chose pour différencier Crackdown 3 d'un Saints Row jouant désormais sur le même terrain.