Test : Inside - Xbox One

Inside - Xbox One

Inside - Xbox One

Genre : Plates-formes

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Au fil des années, des projets, il y a des studios, des développeurs, qui arrivent à imposer leur style, rendant leurs jeux facilement identifiables. Dans ce cas-là, nous retrouvons des créateurs comme Hideo Kojima ou encore David Cage, mais aussi des entités plus larges comme BioWare et Telltale Games. Tous ont affiné leur style, leur recette, donnant à leurs jeux cette pâte si particulière. Et puis il y a Playdead.

Test effectué à partir d'une version Xbox One


Inside

Ce jeune studio est arrivé de nulle part avec Limbo, un petit platformer 2D à l’esthétique bien marquée. Le jeu oscillait entre exploration, énigmes et morts pas franchement enviables, le tout avec une réussite insolente. Le message envoyé avec Limbo était clair : “voilà ce qu’on sait faire.Inside est sorti depuis quelques jours maintenant. Et, avec lui, est venu le temps de la confirmation.

Inside

Mon doux cauchemar

Si le nouveau Playdead garde son gameplay 2D, il est, en revanche, passé à une modélisation 3D. Cela paraît anodin, mais ce choix permet des mouvements de caméra, et donc une mise en scène plus élaborée. Et c’est une franche réussite à ce niveau-là. Que cela soit par la mise en scène, la bande-son ou les éclairages, le jeu (im)pose son ambiance, tour à tour oppressante et angoissante, avec une aisance déconcertante.
Comme Limbo, Inside démarre directement : pas de tutorial ni même de petite scène d’introduction. Et, toujours comme dans leur précédent titre, vous aurez entre les mains le destin d’un jeune garçon âgé d’une petite dizaine d’années.
Inside

Survie en milieu hostile

Vous débutez votre aventure dans une forêt, sans vraiment comprendre les raisons de votre présence en ces lieux. Mais très vite, vous comprenez que des personnes sont à vos trousses. Et leurs intentions ne sont clairement pas amicales, ces dernières n’hésitant pas à vous tirer dessus et à lâcher les chiens. Il vous faudra donc être discret pour atteindre votre but. Pour cela, vous pourrez vous cacher derrière des éléments du décors, dont certains pourront être déplacés.
Mais la vitesse sera aussi votre alliée, durant certaines phases de course-poursuite. Jamais très longues, elles rythment efficacement le jeu, offrant quelques pics d’adrénaline salvateurs au joueur.
Inside

Réflexion angoissante

Ici aussi, votre progression sera parsemée d’énigmes. Plus ou moins tordues, elles mettrons principalement votre sens de l’observation à l’épreuve. En effet, une fois que vous aurez trouvé tous les éléments importants pour la résolution de l’énigme, celle-ci viendra, le plus souvent, d’elle-même. Et cela malgré le fait que le jeu ne donne aucune indication sur ses contrôles. Les seules énigmes “compliquées” sont celles qui vous demanderont de faire preuve de dextérité, que cela soit par l’exécution de sauts ou le déclenchement de mécanismes parfaitement timés.
Mais dans Inside, la réflexion passe aussi par les thèmes abordés. En effet, le jeu nous narre la fuite d'un enfant refusant de se soumettre à un modèle de société le forçant à entrer dans un moule. Si le monde dépeint ici évoque un régime totalitaire, il ne manque pas de faire écho avec notre société actuelle et les différents diktats auxquels elle nous soumet, comme ceux de la mode par exemple. Au fil de cette courte aventure (comptez 3 à 4h), le titre fera ressortir diverses questions, poussant le joueur à l'introspection. Et la conclusion qu'il propose est loin d'être optimiste.

Inside

Une direction artistique parfaitement maîtrisée


Si Inside ne plaira pas à tout le monde, il y a une chose sur laquelle il mettra d’accord : sa direction artistique. Bénéficiant de davantage de moyens techniques et financiers, l’équipe de Playdead a su rester simple. Le jeu ne donne pas dans la grandiloquence et les effets de styles inutiles. Non, ses mouvements de caméra sont toujours enclenchés dans un but précis, et avec parcimonie.

La musique a fait l’objet du même traitement. Souvent absente, quand elle est là c’est pour se faire discrète et lancinante. Ces petites touches musicales contribuent à faire ressortir le côté étrange, angoissant et oppressant du jeu. Visuellement, le jeu, tournant sur Unity, utilise la technique du cel-shading. Ce qui lui confère un aspect cartoon largement compensé par l’éclairage et les couleurs ternes. Au final, le jeu a une esthétique sombre qui colle parfaitement à son propos.

Inside

Plus qu’un jeu, Inside est à prendre comme un expérience. Le genre d’expérience qui marque. Pour son après Limbo, Playdead n’est pas tombé dans le piège de la surenchère. Au contraire, le studio a su rester simple, jusque dans son gameplay, Inside ne se jouant qu’avec deux boutons. Cette simplicité confère au jeu une certaine élégance. Si bien qu'on a souvent l'impression d'admirer une oeuvre d'art, plutôt que de jouer. Pourtant, c'est bel et bien ce que l'on fait dans Inside. Nous jouons avec la vie d'un petit garçon qui ne rêve que de liberté. Si vous ne l'avez pas encore compris, le dernier Playdead est une totale réussite.
11 juillet 2016 à 10h20

Par

Points positifs

  • Un jeu qui fait réfléchir
  • Simple et élégant
  • Une direction artistique sans faille
  • Une narration parfaitement maîtrisée
  • Une œuvre qui vous marquera durablement

Points négatifs

  • Seulement 3 à 4 heures de jeu
  • On aurait aimé en avoir plus
  • J'ai beau chercher, je vois rien d'autre à lui reprocher

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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