Comme vous pouvez vous en douter, avec un tel univers et cette esthétique cartoon le jeu s’adresse avant tout à un jeune public. D’où la présence dans ce test de jeux de mots à l’efficacité comique plus que discutable. L’auteur décline toute responsabilité en cas de dégradation, supposée ou avérée, de votre sens de l’humour.
L’essentiel du jeu s’articule autour du front de jardin (je vous avais prévenu pour les jeux de mots). Cette map se compose d’un petit quartier de banlieue typique des États-Unis, ce dernier étant divisé en deux, avec le QG des plantes d’un côté et celui des zombies de l’autre. Cette map, aussi grande soit-elle, n’est en fait qu’une sorte de grand hub donnant accès aux divers modes de jeu. Et c’est aussi là que se dérouleront certaines missions des deux campagnes que propose le jeu.
Un mode campagne en décomposition.
Cette itération de Garden Warfare propose deux campagnes solo bien distinctes. La première vous placera du côté des plantes, ou vous combattrez dans les rangs de la L.E.A.F., la Ligue Extraordinaire des Agents Feuillus, tandis que l’autre vous donnera l’occasion de combattre sous les ordres du docteur Zomboss, du côté des zombies. Ce mode solo n’est pas la vocation première du jeu. En fait, il fait plus office de tutorial pour le multijoueurs. C’est vraiment flagrant quand on joue avec les plantes, les missions n'étant que des reprises de modes de jeux multi sur les maps associées la plupart du temps. Les développeurs ont bien intégré des combats de boss pour varier les plaisirs, mais ceux-ci sont franchement poussifs. Pour la campagne zombie, le bilan est légèrement meilleur, la mise en scène et la variété des missions étant revues à la hausse. Mais globalement, cela ne vole pas bien haut.
Un multijoueurs florissant
Mais cela serait injuste de ne juger Garden Warfare 2 que sur le solo, étant donné qu’il est pensé et fait pour le multi. Et à ce niveau là, le bilan est plus élogieux. C’est ici que les différentes classes de personnage prennent tout leur sens. Vous pourrez, suivant le personnage choisi, foncer dans le tas, jouer les “snipers” ou soigner vos coéquipiers. Bien sûr, ces classes sont revues à la sauce végétale ou zombie, suivant le camp dans lequel vous combattez. Si les classes sont classiques dans leurs fonctions, elles se démarquent grandement par leurs aptitudes, ou du moins leurs représentations. Prenez le tournesol par exemple : il pourra pondre une autre fleur en pot qui générera des étoiles de soin pour les alliés. Du côté des zombies, le vieux pirate boiteux peut se transformer en perroquet pour attaquer depuis les airs. Mieux, dans cette configuration, il a même la possibilité de lancer un bombardement aérien
Cette diversité, associée à la nature alambiquée (et c’est une qualité) des maps, rend les affrontements un peu foutraques. Mais ce qui peut constituer un défaut rédhibitoire dans bon nombre de jeux est ici une grande qualité. Car si vous ne comprenez pas forcément pourquoi vous mourrez à tel moment, cela devient vite évident lorsque vous essayez le personnage responsable de votre trépas. De plus, peu importe l’avatar que vous choisissez, vous pouvez défaire toutes les autres classes adverses. Même si certaines, comme le mordeur, semblent cheatées. Ceci étant dit, dans le cas de ce dernier, il faut bien admettre qu’il est particulièrement kiffant à jouer, comme le super-héros zombie. La seule doléance à faire au niveau du gameplay ici est l'absence de sprint, donnant au jeu une certaine mollesse.
En terme de modes de jeu, nous avons du classique, mais rudement efficace. En plus des habituels match à mort en équipe et capture de drapeau, Garden Warfare 2 propose un mode ruée, déjà moins courant, et un remake de recherche et destruction. Le contenu du mode multijoueurs n’est pas vraiment astronomique mais il est honnête, tout en proposant beaucoup de variété. Nous ne parlerons pas ici du matchmaking ni du code réseau, le jeu n’ayant pas été testé dans des conditions réelles en terme de fréquentation de serveurs. Ceci étant dit, dans les conditions proposées, tout fonctionnait au poil. Si bien que malgré les morts successives, le plaisir de jeu restait bel et bien présent.