Test : Dark Souls III - Xbox One

Dark Souls III - Xbox One

Dark Souls III - Xbox One

Genre : La guerre des ténèbres

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Après une attente insoutenable, nous voici enfin en possession de Dark Souls 3. Il aura fallu attendre 5 ans depuis le premier opus, et quoi que l’on puisse dire, Dark Souls 2 et Bloodborne n’auront pas pu étancher notre soif. Si si, vous savez, cette soif d’inconnu, cette soif d’épique, cette soif qui nous donne l’impression de vivre.

Test effectué à partir d'une version PS4

C’est un peu le dommage collatéral que provoque un épisode de la série des Souls. Ils sont tellement prenants, immersifs et demandent un tel investissement de soi que tout autre jeu parait insipide durant quelques mois. On ne va pas faire durer le suspense plus longtemps, Dark Souls 3 ne déroge pas à la règle. Après un Dark Souls 2 plutôt moyen, Miyazaki est revenu aux commandes et a relevé la barre de ce troisième opus. Voyons de plus près ce qu’il nous réserve.

Dark Souls III

La musique, médecine de l'âme

Pour les non-initiés, une particularité des Dark Souls est de ne pas avoir de musiques la plupart du temps. Cela permet deux effets. Le premier est d’avoir une progression plutôt angoissante dans cet univers de Dark Fantasy. Pas une once de musique alors que vous vous frayez un chemin au milieu de monstres plus vicieux que votre belle-mère, c’est vraiment oppressant. Effet garanti. Deuxièmement, et c’est l’un des cœurs de la série, les boss. Une rencontre avec un boss est toujours mémorable et ce sentiment est renforcé par une musique orchestrée avec soin. Imaginez un dragon gargantuesque, surgissant de nulle part, fondre sur vous avec une musique épique pleine de chœurs. Là aussi, effet garanti. Si pendant 80% de l’aventure elles sont inexistantes, un Dark Souls n’en serait pas un sans ses musiques de boss qui sont magnifiquement composées. 

Indeed

Dark Souls 3 se situe temporellement après le premier. On ne sait pas combien de temps. Rappelons qu'à l'origine de l’univers de Dark Souls était l’Age ancien régit par les dragons ancestraux, créatures les plus puissantes alors. Puis vint le feu amenant la disparité, et avec lui les 4 êtres, jusqu'alors cachés dans les ténèbres, acquerront un nouveau pouvoir et se rebelleront contre les dragons instaurant une nouvelle ère, l'Age du feu. Mais comme tout connait une fin, le feu commença à vaciller et Gwen le Seigneur de la lumière, un des quatre grands se sacrifia pour raviver le feu devenant ainsi un seigneur des cendres. Dark Souls se situe des milliers d’années après cet événement, le feu vacille de nouveau et vous allez devoir vous frayer un chemin jusqu’à sa source pour le raviver … ou pas. Il est dit implicitement que ce cycle se répète éternellement. Le troisième opus vous propose d’aller casser la gueule à quatre Seigneurs de cendres (supposant que plusieurs cycles se sont écoulés) se réveillant de leur tombe alors que le feu vacille de nouveau. 
Vous serez donc amené à traverser des environnements évoquant ceux du premier, réveillant la fibre nostalgique qui sommeille en vous sans sombrer dans l’excès nauséabond du fan service. Un tour de force. Vous le comprendrez il est hautement conseillé de faire le premier opus pour comprendre pleinement le « lore », du jeu et les liens entre ces opus. Évidemment, il est possible de le finir sans avoir fait le premier mais vous perdriez un peu de sel.

Dark Souls III

Hub en folie

Les environnements traversés sont variés et font honneur à la série. Le deux pêchait par un manque de cohérence entre les différentes zones. Le 3 corrige ce problème mais reste tout de même en deçà du game design de génie du premier, où le monde était interconnecté et cohérent à souhait. On retrouve un système de hub comme dans Demon Souls et Dark Souls 2, mais contrairement à ces derniers, les différents mondes restent connectés. Pour faciliter les déplacements il est possible de se téléporter d’un feu à l’autre.
Tout au long de votre aventure, vous rencontrerez des PNJ qui vous rejoindront dans le hub et vous proposeront leur service comme la vente de sorts (pyromancie, miracle, magie, etc…), d’objets et l’upgrade des armes toujours aussi indispensable si vous ne voulez pas vous retrouver à taper comme une moule desséchée. Il sera aussi possible de donner une propriété à votre arme comme le feu, l’électricité, etc … Tout ce dont vous avez besoin pour être paré à tataner du boss.

Une course épique

Les boss, heureusement, sont moins nombreux que dans Dark Souls 2, et beaucoup plus réussis et charismatiques. Les musiques les accompagnant, comme dit plus haut, sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. Il faudra vous creuser la tête pour tuer certain de ces boss. Mais chacun des combats promettent des moments inoubliables. Parmi eux se trouve peut-être le meilleur boss de la série, et aussi le plus dur. Le plus drôle étant qu’il réside dans une zone cachée (elle-même magnifique) et vraiment difficile à trouver sans aide. Curieux choix de la part des développeurs de cacher une zone et un boss de cette qualité. 
Mais ces derniers ne sont pas les seuls générateurs d’épique. Le mode multijoueur est lui aussi source de moments grandiloquents. Beaucoup plus accessible et stable que dans les épisodes précédents, il est devenu très agréable d'envahir le monde d'un joueur ou au contraire de venir l'aider. Aider est d'ailleurs hautement récompensé. C'est un moyen facile de récolter des âmes, toujours la monnaie et la source d’expérience unique du jeu, sans craindre la sanction de la mort. En touchant un peu au multi il est aisé de tomber dans des situations où 4 joueurs affrontent plusieurs envahisseurs en plus des ennemis de base. Passionnant. 

Dark Souls III

Un monde secret

Cet épisode ne déroge pas à la règle du maintenant célèbre qualificatif : cryptique. Tout est secret et il vous faudra être observateurs, bien lire les descriptions des objets, et fouiller le monde dans chaque recoin pour bien comprendre le scénario qui contrairement aux apparences est très intéressant. Chaque PNJ rencontré propose des quêtes qui permettent de mieux comprendre le monde dans lequel les héros évoluent mais ces quêtes, contrairement aux standards actuels, ne sont pas faciles à mener à bout car elles n'indiquent pas précisément ce qu'il faut faire. Là aussi il faudra être attentif.
Il en va de même pour le gameplay. La nouvelle possibilité de faire des "Combat Art" en appuyant L2 puis R2 et qui consomme du mana lors de l’exécution (on fait une holà pour le retour de la barre de mana qui pourra se régénérer avec une fiole d'Estus bleu) est très peu expliquée et on est encore loin de pouvoir s'imaginer quel genre d'utilisation et de combinaison il sera possible de faire pour enrichir son style de combat.
Enfin, les pactes avec différentes factions sont toujours présents bien que l'on ne sait jamais quel genre d'effet cela aura sur nos aptitudes ni sur l'attitude que les autres PNJ auront envers nous. Certains sont bien dissimulés et il faudra vous creuser la tête pour les dénicher. 
Plonger dans l'univers de Dark Souls, au passage moins ténébreux que celui de Bloodborne, est un pur plaisir. Il y a tant de choses à découvrir, de nouvelles quêtes à dénicher, des PNJ que l'on a loupés, que la jouabilité est très grande. De plus, certains objets ou personnages ne pourront être rencontrés qu'en New Game +. From Software réussit un tour de force en créant l’épisode ultime qui mène le joueur dans un rythme allant crescendo, avec un final grandiose qui met un terme à cette trilogie de façon satisfaisante et logique. Un grand bravo aux développeurs qui ont su éviter le piège du fan service et de la facilité, et qui ont su préserver l'esprit de la série. Ou plutôt devrait-on dire l’âme de la série.
18 avril 2016 à 11h24

Par

Points positifs

  • Les boss charismatiques et inoubliables
  • Les musiques épiques
  • L'univers et son bestiaire
  • La durée de vie

Points négatifs

  • L'interface qui n'a toujours pas évolué
  • Moins exigeant que les précédents

Gribouillé par...

Wildchoc

Wildchoc

Tanuki lubrique

Le wildchoc sauvage est un petit animal farouche au poil soyeux. Passionné de jeux vidéo il ne sort que très peu souvent pour subvenir à ses besoins naturels tels que se nourrir et se reproduire. Il est cependant facile d'en capturer un en faisant résonner à l'extérieur de sa tanière une douce musique Chip tune. Pourquoi en attraper un ? Ils font en général de très bon coussins.

Twitter : @wildchoc01

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