A la base,
Goat Simulator n'était qu'une blague (il est d'ailleurs sorti un 1er avril), une simple parodie de
Dead Island. Mais, finalement, au vu de l'engouement de la communauté, le studio responsable de ce titre atypique a décidé de le commercialiser. Et histoire de ne pas faire les choses à moitié, quasiment tous les supports ont été envahis par le fameux mammifère : le PC, bien entendu, mais aussi les supports mobiles et les consoles old et current gen, à l'exception de celles de
Nintendo. Dans sa lancée, le studio a même sorti un MMORPG et une version baignant dans une apocalypse zombie. Tout un programme, qui a aujourd'hui droit à une sortie en version boite sur Xbox One, sous le doux patronyme de
Goat Simulator : The Bundle, et vendue tout de même une vingtaine d'euros. Le principe reste le même que dans le jeu de base : le joueur contrôle une chèvre invincible, lâchée dans une ville où le but est grosso-modo de foutre le bordel (il y a des objectifs, du genre sauter à une certaine hauteur ou marcher tant de kilomètres, mais ils sont totalement optionnels), ce qui fait grimper son score et débloquer des trophées.
Le jeu qui rend chèvre
Ce qui est plutôt aisé, puisque la bestiole est en plus extrêmement puissante. Il ne lui suffit en effet que de donner quelques coups de tête à une voiture pour qu'elle explose, et elle peut traîner à peu près tout ce qu'elle veut avec sa langue. Qui plus est, elle peut marcher sur les murs ! Il est par ailleurs possible de customiser ce bouc via différents éléments aussi absurdes qu'amusants, comme par exemple un jetpack, histoire de tenter d'obtenir toujours plus de récompenses. Certaines d'entre elles sont d'ailleurs planquées dans l'open-world, et il faut bien explorer afin de les trouver. La map, d'ailleurs, se divise dans le jeu de base en deux villes bien distinctes mais qui proposent des environnements plutôt variés, et certaines petites surprises lorsque l'on pousse l'exploration : la ville, la forêt, la fête foraine, les toboggans ou encore une secte adorant... les chèvres. Chaque endroit regorge de défis à accomplir, et c'est au joueur de les découvrir par lui-même.

Mais ça, c'est s'il a envie de faire ce que les développeurs ont prévu. Parce que dans la pratique, le joueur a bien plus souvent envie de renverser les voitures, de jeter les humains rencontrés dans la mer ou encore de dévaster des magasins qui auraient malencontreusement laissé leur porte d'entrée ouverte. C'est le gros point fort de ce
Goat Simulator : la liberté offerte aux joueurs. Et c'est d'ailleurs aussi le cas du DLC zombie. S'il est proposé en début de partie de provoquer une épidémie, en bêlant sur cinq êtres vivants pour les contaminer, il est aussi possible de ne pas le faire et de vaquer à d'autres occupations. Mais si toutefois le joueur décide de lancer l'apocalypse, il lui faudra par la suite survivre en se nourrissant régulièrement, la barre de vie du mammifère se vidant à une vitesse affolante, et en prenant garde à ne pas se faire agresser par les infectés qui pullulent dans la ville, que ce soit des humains ou des animaux.
Un bouc dans la ville
Alors oui,
Goat Simulator est vraiment fun, et on se marre bien lors des premières sessions de jeu. Mais une fois toutes les découvertes passées, on voit rapidement tous les problèmes de ce titre. En premier lieu, les nombreux bugs. C'est bien simple : le soft de
Coffee Stain Studios est bourré de bugs de collision, d'affichage et autres (en plus d'être moche). Petite subtilité, les développeurs ont déjà expliqué que ces plantages étaient voulus, pour rajouter encore du fun aux parties, seuls les bugs graves, du genre qui pourraient faire planter la console, ont été corrigés. Pourquoi pas, mais il est vrai qu'à aucun moment notre Xbox One n'a eu de souci, et que l'on a très rarement utilisé la fonctionnalité de réapparition du mammifère. En règle générale, même le fait de se planter dans une texture n'est pas pénalisant puisqu'il suffit de gigoter un peu pour en sortir. L'autre problème est que, finalement, après quelques sessions de jeux de quelques minutes, et bien... on se lasse. Malgré tout le fun apporté et quelques crises de fous rires, on passe bien vite à autre chose. Et quand l'on sait que le tout est vendu 20 euros... C'est tout de même dommage.