Mais avant de pouvoir laisser libre cours à son imagination, le joueur doit maîtriser toutes les mécaniques de ce
Lego Worlds, qui se montre très différent des autres épisodes
Lego. Et pour ce faire, les développeurs ont tout de même rajouté une sorte de mode Histoire, avec un narrateur, qui se pose donc en gros tutoriel. Bon, bien entendu, inutile de s'attendre à un scénario poussé : un astronaute tombe sur une planète et ambitionne de devenir un constructeur confirmé. Il va ainsi voguer de planète en planète et aider les habitants sur place afin de récupérer des briques jaunes. De quoi s'occuper un bon moment, puisque pas moins de 100 briques jaunes sont nécessaires pour pouvoir accéder à un mode totalement libre. Il est malgré tout plus que conseillé de ne pas prendre ce mode Histoire à la légère puisqu'il permet de maîtriser les nombreux outils mis à la disposition du joueur. Le premier d'entre eux, celui qui est d'ailleurs le plus utilisé, est l'appareil de découverte. Comme son nom l'indique, il permet de découvrir de nouveaux éléments. Concrètement, il suffit de le pointer vers quelque chose que l'on voit pour la première fois (un arbre, un PNJ, un animal, etc) et de valider pour le rajouter dans la liste d'objets utilisables. Une seconde validation permet pour sa part de l'acheter (en échange d'argent récupéré en brisant des éléments du décor), et donc de pouvoir s'en servir autant que désiré. Un habitant vous demande de lui amener un poulet ? Pas de souci, il suffit de le découvrir, l'acheter puis le dupliquer. Easy. Certains objets ne peuvent toutefois être découverts qu'une fois une quête achevée, et d'autres encore sont à récupérer dans des coffres.
Childhood memories
Mais cet outil n'est évidemment pas le seul, et d'autres éléments permettent de créer ou modifier à peu près tout ce que l'on veut. Un appareil permet ainsi de modifier la structure du sol, en créant des bosses ou des trous (et bien plus, la personnalisation étant très poussée), un second de peindre en envoyant des balles de peinture, un autre encore d'enregistrer n'importe quoi pour le ressortir à l'identique (utile pour les grosses constructions comme les maisons), et ainsi de suite. Sans oublier évidemment la construction brique par brique, un peu plus longue et fastidieuse mais permettant de vraiment créer l'objet de ses rêves. A ce sujet, précisons qu'absolument toutes les briques
Lego sont disponibles dans
Lego Worlds, tout comme tous les personnages, animaux et autres. Inutile en revanche de chercher des éléments venant de licences extérieures, elles ne sont ici pas représentées. Malgré tout, il y a déjà de quoi faire, le contenu de ce titre étant tout particulièrement généreux. Offerts très rapidement au joueur, tous ces outils sont qui plus est extrêmement faciles à prendre en main et permettent de s'amuser immédiatement. Et la magie opère d'ailleurs tout de suite : entre les possibilités apportées par les différents outils et les constructions à récupérer dans le titre, on ne sait pas vraiment où donner de la tête. Vais-je me construire une maison toute neuve ? Ou vais-je plutôt copier celle d'un PNJ ? Et pourquoi pas la copier mais la customiser selon mes goûts ? Et pourquoi pas créer des douves peuplées d'alligators ?
Néanmoins, il faut avant tout passer par la case résolution de quêtes avant d'en arriver là. Si, sur le papier, ce gros tutoriel semble être une bonne idée puisque permettant de maîtriser les outils du jeu, dans les faits ce mode est malgré tout assez long – pour rappel, il faut obtenir 100 briques dorées, soit en les trouvant dans le décor, soit en s'occupant d'un monstre particulier, soit en résolvant des quêtes (là encore, la liberté est de mise via de nombreux moyens de les résoudre), sachant que certaines ne peuvent pas être remplies dans l'immédiat. Il arrive en effet parfois qu'un PNJ demande un objet particulier qui ne peut pas être découvert sur sa planète, et que le joueur n'a pas encore rencontré dans son aventure. Il lui faut alors la mettre de côté pour revenir plus tard. Ce qui n'est de toute façon pas vraiment un problème puisque la recherche de nouveaux objets devient rapidement addictive. Elle se fait d'ailleurs par thèmes, puisque chaque planète visitée dans
Lego Worlds baigne dans un univers spécial. Le monde des marécages permet ainsi de débloquer les zombies et les crocodiles, celui des bonbons d'obtenir des décorations sucrées et colorées, celui des volcans des herbes calcinées, et ainsi de suite. Un élément qui semble tout bête mais qui donne toujours envie d'en voir plus et de découvrir toujours plus de planètes, appelées ingame des ''biomes''. D'autant plus que, même si les thèmes finissent par revenir, des items inédits restent en permanence à récupérer. De quoi s'étonner pendant des heures et des heures de tout le contenu proposé. Précisons par ailleurs que tous ces biomes sont générés aléatoirement en début de partie, deux joueurs ne fouleront donc pas du pied les mêmes niveaux.
Tout est super génial... ?
Extrêmement et immédiatement fun sur le fond,
Lego Worlds souffre en revanche de pas mal de problèmes sur la forme. Si les habitués de
TT Games savent que leurs jeux souffrent de bugs et autres soucis techniques, ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. Les temps de chargement sont assez longs, les PNJ sont souvent bugués – obligeant à recharger la partie afin de pouvoir valider leurs quêtes, il est parfois impossible pour d'obscures raisons de prendre un outil dans le menu radial, les ralentissements sont fréquents... Mais le pire reste tout de même la caméra, qui alterne entre la première et la troisième personne en fonction des situations. Souvent mal placée, elle se bloque constamment dans les murs lorsque le joueur se trouve dans des endroits exigus et elle gêne énormément la lisibilité lorsqu'il s'agit de créer des constructions de A à Z ou encore de terraformer le sol... Un problème qui est encore amplifié lorsque l'on joue en coopération en local, l'écran étant alors scindé en deux. Un autre problème lié à la réalisation de ce
Lego Worlds est l'inventaire. Mal foutu, il est loin d'être intuitif et fait perdre un temps fou au joueur lorsqu'il cherche un élément bien particulier. Dommage, car ce simple petit problème ôte une partie du fun, et les joueurs les moins patients auront tôt fait de bâcler leurs constructions au lieu de les peaufiner à l'extrême, ce qui est pourtant le cœur du jeu. A condition évidemment qu'ils parviennent jusqu'au mode Libre : entre un mode Histoire longuet et des quêtes qui se ressemblent un peu toutes, le tout devient vite assez répétitif...