Test : Assassin's Creed Odyssey - Xbox One

Assassin's Creed Odyssey - Xbox One

Assassin's Creed Odyssey - Xbox One

Genre : Action / infiltration spartiate

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Un an à peine après le sympathique Origins, la série des Assassin's Creed nous revient avec un nouvel opus baptisé Odyssey. Après l’Égypte Antique, c'est cette fois-ci la Grèce Antique que les développeurs de chez Ubisoft ont décidé de revoir et corriger... Sans toutefois bousculer les bases posées par l'épisode précédent. Alors, on l'achète, le Assassin's Creed de cette année ?

Test effectué à partir d'une version PS4

Une fois n'est pas coutume, Ubisoft nous propose en début de partie de choisir trois paramètres importants pour la suite des opérations. Tout d'abord, le personnage : Alexios ou Kassandra. Un choix capital puisqu'il n'est ensuite plus possible de changer, même si les différences entre les deux scénarios semblent minimes au premier abord (mais qui sait, peut-être que des surprises surviennent plus tard ? On ne va pas tout vous dire non plus...). Le mode de difficulté ensuite (quatre difficultés sont proposées) et enfin la manière dont le joueur sera plus ou moins aidé avec le mode Guidé ou le mode Exploration. Le premier, comme son nom l'indique, prend gentiment le joueur par la main en lui affichant toutes les icônes des quêtes, comme ce qui se faisait jusqu'à présent dans les Assassin's Creed. Le second donne pour sa part plutôt des indices et c'est ensuite à tout un chacun de retrouver son chemin tout seul comme un grand. Bon, après, on ne va pas se mentir : c'est quand même aussi assez aidé. En règle générale, lorsque l'on doit retrouver quelque chose, par exemple, le jeu indique ainsi que ''il se trouve au Nord, juste derrière telles falaises''. Il suffit ensuite d'aller vaguement vers cette direction pour que l'aigle trouve l'endroit. Malgré tout, il s'agit d'un mode un peu plus intéressant et ce Odyssey conseille d'ailleurs de prendre celui-ci, histoire de vivre une aventure un peu différente.

Spartatouille

Mais au fait, Assassin's Creed Odyssey, de quoi est-ce que ça parle ? Le héros, Alexios ou Kassandra, donc, est un mercenaire vivant sur une petite île. Orphelin, il a été récupéré par un certain Markos, qui n'hésite pas à appeler au secours son poulain lorsqu'il a un peu trop de dettes et les créanciers au cul. Mais voilà qu'arrive un jour quelqu'un avec un gros contrat puisqu'il demande au mercenaire de s'occuper d'un général spartiate, un redoutable combattant surnommé Le Loup. Voguant en terres grecques, le héros va vite se rendre compte qu'il connaît bien cet homme, même s'il ne l'a pas vu depuis bien longtemps. Évidemment, il faudra se battre, beaucoup, souvent, de micro-conflits ayant éclaté entre à peu près toutes les petites nations grecques... Mais, bon, on s'en fout un peu du scénario d'un Assassin's Creed, non ? Si Odyssey propose des dialogues un peu mieux écrits et qu'il semble se prendre moins au sérieux que ses prédécesseurs, son histoire n'est clairement pas son point fort, et ce n'est pas vraiment pour lui que l'on passe des heures en jeu. On apprécie en revanche, comme toujours avec cette série, de croiser des personnages historiques, voire même mythologiques.
Assassin's Creed Odyssey

Les dialogues, d'ailleurs, sont désormais en grande partie laissés à la discrétion du joueur. Il lui est ainsi souvent demandé de choisir, de quoi lui forger un personnage vraiment différent d'une partie à l'autre. On peut ainsi se faire un héros empathique, qui n'hésite pas à renoncer à ses primes si elles sont données par des gens pauvres et qui évite le plus possible de tuer ses interlocuteurs. Au contraire, on peut aussi se créer un connard fini, qui n'hésite pas à lancer de petites répliques cinglantes et qui préférera toujours régler ses conflits dans le sang. Une nouveauté vraiment intéressante, même si elle aurait pu être un peu plus poussée. Dans les faits, la plupart des réponses mènent finalement au même chemin, même si des choix cruciaux ont tout de même un impact sur l'histoire à plus ou moins long terme. Mais, pour beaucoup, les conséquences ne seront que minimes. Par exemple, l'une des premières quêtes annexes vous demande de choisir entre libérer des habitants ayant la peste, au risque de contaminer tout le monde, ou bien laisser le prêtre local les tuer. Évidemment, avec un tel titre, ça ne change pas grand-chose, si ce n'est deux lignes de dialogue et quelques cadavres... Mais l'effort reste tout de même louable, d'autant plus qu'on peut essayer de pécho (mais avec des techniques de drague VRAIMENT lourdingues). Et ça, ça n'a pas de prix.
Assassin's Creed Odyssey

THIS... IS... ODYSSEYYYYY !!!!!

Autre nouveauté, le système de ''gouvernement'' d'un lieu. Concrètement, lorsque le joueur arrive quelque part, l'endroit est possédé par un ennemi bien précis. Il peut évidemment tenter de le tuer direct, mais le challenge est velu (même s'il est possible de tomber au pif dessus). Pour rendre le tout un peu plus facile, il lui est ainsi demandé de tuer des soldats ou encore de brûler des vivres, histoire que le moral des troupes baisse et qu'elles lâchent le boss, qui devient ensuite plus accessible. Et lorsque ce dernier est mort, une grosse bataille peut se lancer. Concernant ces grosses batailles, on reste un peu circonspects. Il y a du monde, c'est le bordel et le système de lock est souvent aux fraises... Sachant que l'on doit tuer certains capitaines, voire des mercenaires si ça n'a pas été fait en amont, on peste souvent sur le lock qui ne vise pas les bonnes personnes. Et, surtout, on aurait apprécié qu'un système de sauvegarde automatique soit de la partie. Peu importe le nombre de capitaines tués, si vous vous faites zigouiller il faut tout recommencer depuis le début. Rageant. Bref, élément de gameplay qui permet certes un peu de varier mais qui mériterait encore un peu de boulot pour devenir plus intéressant.
Assassin's Creed Odyssey

Heureusement, ceux ayant parcouru le désert d'Assassin's Creed Origins ne seront pas perdus en ce qui concerne le reste du gameplay. C'est bien simple : Ubisoft a quasiment copié / collé sa formule. Et ce n'est pas plus mal puisqu'elle fonctionne très bien. Les combats sont nerveux (même si toujours brouillons lorsque trop d'ennemis sont présents), l'intelligence artificielle se montre un peu plus combative que par le passé (surtout les Mercenaires, qui chassent le héros pour récupérer une prime) et l'on apprécie d'user et d'abuser de toutes les aptitudes que l'on débloque. Il y en a pour tous les goûts : le fameux coup de pied spartiate, faisant peu de dégâts mais permettant de dégager pendant quelques secondes un ennemi, l'épée enflammée ou empoisonnée, l'éclair aveuglant, le fonçage dans le tas... Comme avec Bayek, Alexios / Kassandra doit simplement attendre que sa jauge d'adrénaline soit suffisamment remplie pour déclencher l'une ou l'autre des attaques, et en avant Guingamp. Il est par ailleurs toujours possible d'améliorer ses pièces d'équipement chez le forgeron, avec en plus la possibilité d'y graver des inscriptions rajoutant des bonus passifs, du genre ''+2% de dégâts d'assassin''. En revanche, le titre est tellement généreux avec le loot qu'il n'est pas vraiment intéressant de recourir à ce système, mais plutôt de changer d'équipement à chaque montée de niveaux.
Assassin's Creed Odyssey

Assassin's Creed : Copy

Mais Assassin's Creed Origins n'est pas le seul à avoir été pompé : Black Flag aussi. Pour rappel, le quatrième opus permettait d'incarner un pirate qui voguait sur les mers et envoyait les bateaux adverses dans les profondeurs. Le navire est de la partie ici aussi, tout comme l'exploration de petites îles ou d'épaves, l'amélioration du bateaux et de l'équipage (en échange de matériaux et d'argent) – avec la possibilité de recruter n'importe quel adversaire pour en faire des capitaines aux bonus divers, ou encore les batailles navales. Si le gameplay se montre ici un peu plus souple, on ne va pas se mentir : si vous aviez ragé à l'époque, vous allez rager ici aussi. Surtout si vous comptez décrocher le 100%. Car certaines quêtes ne sont disponibles que durant un certain temps, et lorsque l'on vous demande d'aller couler des bateaux... Hé bien ils ne sont pas forcément indiqués sur la map. A vous donc de voguer aux côtés des dauphins pour trouver vos cibles, ce qui peut passablement agacer. Fort heureusement pour ceux qui n'ont guère le pied marin, le plus gros du jeu se déroule tout de même à terre, cet élément étant plutôt destiné à renouveler un peu le gameplay lorsque l'on en a marre d'assassiner des ennemis. Ouf.
Assassin's Creed Odyssey

Physiquement, Assassin's Creed Odyssey est plutôt beau gosse. On va encore radoter, mais il ressemble beaucoup à Origins. Évidemment, la Grèce n'est pas l’Égypte, et on a troqué ici le désert contre les forêts luxuriantes, mais techniquement c'est tout de même assez proche. En revanche, les visages des personnages principaux semblent plus fins, et leurs animations un peu plus ''naturelles'', toutes proportions gardées. Après, c'est sûr, les environnements peuvent être un peu vilains lorsqu'on les regarde de très près, le cheval se bloque encore pas mal dans certains endroits et les ennemis ont toujours cette fâcheuse tendance à prendre des poses improbables lorsqu'on les tue... Mais avec un jeu d'une telle taille, difficile de faire mieux. Et de faire des temps de chargement moins longs aussi. Évitez donc de mourir, sinon vous en avez pour une longue attente avant que la partie ne se relance. Choisissez aussi avec soin vos doublages : si les français sont plutôt pas mal comparés aux anglais, ils n'ont pas ce petit accent absolument hilarant opté pas les acteurs d'outre-Manche. Un vrai régal.
L'impression saute aux yeux dès les premières secondes, et elle se confirme ensuite manette en main : oui, Assassin's Creed : Odyssey ressemble beaucoup, beaucoup à Origins. Mais puisqu'Origins avait posé de nouvelles bonnes bases, pourquoi s'en priver ? Les joueurs retrouveront donc un système de combat relativement identique, une map dotée des mêmes genres de lieux à explorer (forts, tanières...) ou encore des Mercenaires à liquider. Mais à côté de ça, Ubisoft a aussi remis le système naval de Black Flag, tout en rajoutant quelques nouveautés sympathiques par-ci par-là, comme la possibilité de choisir ses dialogues (et d'influer un peu sur l'histoire) ou encore le système de Gouvernement d'un endroit. Sans oublier le fameux coup de pied spartiate, dont on ne se lasse pas même après des heures de jeu...
01 octobre 2018 à 13h06

Par

Points positifs

  • Système de combat toujours aussi sympa
  • Un monde immense à explorer
  • Quelques petites nouveautés bien foutues (les gouvernement, les dialogues...)
  • Le coup de pied spartiate !
  • Le retour des bateaux...

Points négatifs

  • ...Et des batailles navales un peu agaçantes
  • Très semblable à Origins, quand même
  • Des choix qui n'ont pas toujours un vrai impact
  • Les batailles générales, trop fouillis

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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