Test : Forza Horizon 4 - Xbox One

Forza Horizon 4 - Xbox One
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D’abord considéré comme un amuse-gueule pour patienter entre deux Forza Motorsports, Forza Horizon a très vite montré des arguments solides. Si bien qu’il n’aura pas fallu beaucoup de temps à Playground Games pour imposer sa licence comme un incontournable des jeux de courses, un genre pourtant ultra-concurrentiel. Après une troisième itération plébiscitée par la critique et les joueurs, le studio anglais nous présente Forza Horizon 4, un épisode attendu au tournant.

Test effectué à partir d'une version PC



Après trois épisodes réussis, il est évident que ce qui définit un Forza Horizon, c’est avant tout son terrain de jeu. Ici, les vastes étendues australiennes laissent leur place à la Grande-Bretagne. Si la destination choisie pour ce nouvel opus est moins exotique pour les européens que nous sommes, elle offre néanmoins des surfaces suffisamment variées et vallonnées pour offrir des courses techniques ou complètement folles (ou les deux). Et, cerise sur le gâteau, l’Angleterre offre également des panoramas de toutes beauté. La map est ici bien plus petite que dans Forza Horizon 3, mais les développeurs proposent une nouveauté censée compenser cette faiblesse : les saisons. Cet ajout convient bien à la destination de cette année, les saisons y étant bien marquées. Ces dernières sont censées changer complètement la physionomie de l’environnement. Visuellement, le résultat est bluffant. Car même si le printemps et l’été se ressemblent beaucoup, l’automne et l’hiver se démarquent très nettement, pour le plus grand plaisir de nos petits yeux ébahis. En revanche, pour ce qui est des différents lieux à explorer durant certaines saisons, comme l'île au milieu de Derwent Water, le constat est plus mitigé. En effet, après une quinzaine d’heures de jeu, les exemples, bien réels, ne sont pas nombreux. Et c’est un peu dommage.

New game, same rules

Plutôt que d’essayer de nous proposer quelque chose nouveau, Playground Games a préféré capitaliser sur sa formule, en y apposant tout de même quelques ajouts plus ou moins importants. Le premier concerne vos premiers pas dans le jeu. Plutôt que de vous lancer directement dans le festival en vous donnant votre premier bracelet, le titre vous demandera de vous qualifier pour y participer. Dans les faits, cela ne change pas grand-chose au déroulement du jeu. Vous devrez participer à des épreuves pour gagner de l’influence afin d’avoir accès aux différentes étapes de cette qualification. Cette dernière est rythmée par les saisons, le but étant d’amasser suffisamment d’expérience, ici nommée influence, pour passer à la saison suivante. Cette étape passée, le titre reprend le schéma de progression habituel de la série, les saisons changeant toutes les semaines.

Forza Horizon 4 propose le même système de progression multicouches que l’épisode australien. Vous gagnerez de l’expérience dans les différentes disciplines du jeu, débloquant ainsi de nouvelles épreuves, jusqu’à la grande finale. De plus, votre niveau général augmentera aussi, vous octroyant des récompenses aléatoires à chaque montée de niveau. Avec un tel système de progression, le jeu récompense constamment le joueur, quitte à trop en faire. C’est d’autant plus vrai ici, étant donné que ce volet introduit les super-tirages, octroyant non pas une, mais trois récompenses. Ce nouveau Forza vous noie sous les cadeaux, et en fait même un rituel, mettant en scène votre avatar devant un écran géant qui liste ses gains. Pour tout vous dire, nous avons parfois eu l'impression que l'attribution des récompenses durait aussi longtemps que la course elle-même. Au rang des nouveautés, nous noterons l’apparition de missions scénarisées, plus ou moins inspirées. Si les challenges de cascadeur sont fun et, pour certains, originaux, les missions de drift sont beaucoup moins engageantes. Mais, dans tous les cas, ces missions offrent des challenges différents des épreuves auxquelles la série nous a habitués.
Forza Horizon 4

Sur la route toute la sainte journée

Côté gameplay, le Forza Horizon nouveau reprend, encore une fois, la même recette que son prédécesseur. La physique du jeu est une version simplifiée de ce que son grand frère, Forza Motorsports, propose. Entendez par là que si le jeu vous permet de rouler à des vitesses folles, de faire des figures facilement et de détruire presque tout ce qui a le malheur d’être sur votre passage, les véhicules gardent néanmoins une physique cohérente. Ainsi, une Lamborghini Centenario ne se pilotera pas de la même manière qu’une Ford Mustang. Cela permet aux développeurs de proposer un gameplay à la fois accessible et profond, tout en offrant d’excellentes sensations. Néanmoins, les développeurs ont tout de même gardé les aides au pilotage, réglables à loisir, de façon à ce que tout le monde puisse façonner l'expérience de jeu suivant ses propres envies. Les saisons apportent aussi leur petit grain de sel à la conduite. L’automne, par exemple, voyant tomber plus de pluie, vous oblige à composer avec des flaques d’eau. De plus, les courses sous la pluie diminuent (très) légèrement l’adhérence. Et il en est de même pour la neige en hiver. Nous aurions seulement aimé que la perte d’adhérence soit plus marquée dans ce dernier cas de figure.
Forza Horizon 4

Le plaisir des yeux


Nous avons pu tester ce Forza Horizon 4 sur une Xbox One classique et sur PC (un Shadow, pour être exact). Dans les deux cas, le jeu est magnifique. Mais il va sans dire qu’il est plus facile de prendre la version Xbox en défaut. Ainsi, nous avons constaté que certaines textures mettent du temps à charger, quand d’autres sont simplement un peu baveuses. De plus, le mode photo nous a aussi permis de remarquer que les voitures lévitent à quelques centimètres du sol. Ceci étant dit, ces deux derniers défauts ne seront visibles qu’à condition de s’attarder dessus. En jeu, ils ne vous dérangeront pas du tout. Sur PC, les problèmes cités plus haut disparaissent totalement, pour laisser la place à un délice visuel sans équivalent. L’Angleterre fantasmée de Playground Games offre des panoramas de toutes beauté, profitant d'effets de lumière saisissants et d'une distance d'affichage toujours aussi impressionnante. Et, bien sûr, le tout tourne à 60 images par seconde, réglé comme une horloge. Ce qui est d'autant plus impressionnant puisque, pour la première fois, la faune locale est de la partie. Vous croiserez régulièrement des chevreuils et autres troupeaux de moutons, rendant la map plus vivante.
Forza Horizon 4

Home sweet home

Contrairement aux volets précédents, vous n'aurez pas à retourner au festival Horizon pour gérer votre garage. Dans une volonté de tout décentraliser, Playground Games a ajouté la possibilité pour le joueur d'acheter des propriétés. Vous pourrez y améliorer vos voitures, les repeindre, ou bien personnaliser votre avatar. Ces maisons vous octroient aussi des bonus. Ils peuvent être ponctuels (tirages, crédits, etc…) ou permanents. Dans ce dernier cas, l'exemple le plus probant est la caméra drone. Cette dernière permet de quitter son véhicule à tout moment pour faire une petite virée libérée des contraintes de votre voiture. Cet outil est particulièrement utile lors de la recherche de trésors de grange, permettant une fouille des lieux bien plus fluide et rapide. Pour en revenir à la personnalisation de votre avatar, celle-ci est bien trop sommaire pour apporter quoi que ce soit au jeu. Celui-ci vous donne le choix entre une quinzaine de visages... Et puis c'est tout. La suite se résume à une sélection de vêtements et accessoires. Si bien que, au final, il n'est pas rare de voir trois clones portant une tenue différente dans l'écran de fin de course.
Confirmer une réussite aussi folle que Forza Horizon 3 n'est pas chose aisée. Au final, ce nouvel épisode correspond exactement à ce qu'on peut attendre de lui. Il capitalise sur ce qui a fait le succès de son prédécesseur, à tel point qu'il ne surprend jamais réellement, seules les saisons venant apporter une dose de fraîcheur. Et heureusement, d'ailleurs. Car la recette Forza Horizon commence à être éculée. S'il offre de bonnes sensations et une sacrée dose de fun, certains joueurs auront parfois un désagréable arrière-goût de déjà joué. Ceci étant dit, ne vous y trompez pas : Forza Horizon 4 est un excellent jeu. Mais Playground Games a intérêt de se renouveler pour le cinquième opus, sous peine de lasser les joueurs.
25 septembre 2018 à 12h22

Par

Points positifs

  • Une claque visuelle sur PC
  • Très joli sur Xbox One
  • De très bonnes sensations
  • Arcade, mais pas trop
  • Les saisons
  • Une formule efficace...

Points négatifs

  • ... Mais déjà vue
  • La personnalisation de votre avatar, risible
  • Trop généreux en terme de récompenses

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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