Preview : Warhammer : Chaosbane - Xbox One

Warhammer : Chaosbane - Xbox One

Warhammer : Chaosbane - Xbox One

Genre : Dark fantasy Hack'n slash

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La dernière production en date d’Eko Software s’appelait Rugby 18, sortie en 2017. Autant vous dire que l’annonce du développement, par le même studio, d’un hack’n slash issu du monde de Warhammer nous a fait lever quelques sourcils. Entraperçu de très loin lors de la dernière Gamescom, nous avons pu essayer le titre une quinzaine d’heures lors de l’accès à la bêta privée il y a quelques jours et en faire nos premières impressions.
Alors que de multiples genres se sont succédés pour faire briller (ou non) la mythique série Warhammer de Dark Fantasy dans notre bien cher médium, voici que l’entrée hack’n slash se fera, le mois de juin prochain, à travers Chaosbane, développé par les français de chez Eko Software. Habitués des Diablo, Grim Dawn et autres Path of Exile, vous serez ici en territoire ami et retrouverez assez rapidement vos réflexes de « farmers » fous tant la recette du bon hack’n slash est respectée dans ce Chaosbane.

Du bouton plutôt que du clic

Vous dirigerez donc un héros affrontant des vagues d’ennemis dans des environnements plus ou moins ouverts, afin d’y accomplir des quêtes et d’y ramasser du butin de plus en plus puissant. La bêta de Warhammer : Chaosbane offrait la possibilité de jouer Elontir, un mage Haut-Elfe spécialisé dans les sorts à distance, ou Konrad, le soldat humain de l’empire, préférant plutôt le corps-à-corps et l’absorption des dégâts. Deux autres protagonistes seront présents lors de la sortie finale du jeu et respectent également les codes de la Fantasy (de manière générale) dont Warhammer a largement participé dans le passé : une assassine Naine ainsi qu’une chasseuse Elfe des Bois.

Warhammer : Chaosbane

Cette phase de bêta fermée nous donnait accès à l’acte 1 du jeu où la narration démarre avec l’attaque du futur empereur Magnus par les Sorciers du Chaos. Teclis, un mage Haut-Elfe, vous demande ainsi de libérer Magnus de sa malédiction, vous emmenant directement visiter les égouts de la principale ville du jeu (Nuln) qui fera également office de lobby. En effet, toutes vos missions (en ce qui concerne le premier acte) se lancent à partir du même point et des mêmes entrées ce qui, hélas, hache la narration là ou un jeu comme Diablo fera l’effort de rendre jouables les chemins de traverse entre les grands environnements des différentes missions. D’ailleurs, si le premier acte de ce Warhammer : Chaosbane est assez agréable à jouer durant ses premières missions, la deuxième moitié du chapitre ne se contentera que de recycler des environnements déjà vus (pour un total de trois ou quatre environnements différents en 6 heures de jeu). Il faudra vraiment patienter pour constater du contenu du jeu global et voir si la redondance est toujours présente, ou non, plus tard dans le jeu.

Warhammer : Chaosbane

Au niveau de la prise en main, on constate rapidement qu’elle a été optimisée pour la console lorsque le contrôle à la manette se révèle beaucoup plus instinctif que celui à la souris et au clavier, ce qui est un peu un comble pour les puristes du genre (mouillez-vous la nuque les gars). Pour le combo souris/clavier, à part certains points de pathfinding pas encore totalement réparés (notamment les clics faisant avancer votre personnage sous les arches de portes), la navigation se fait de manière assez instinctive même si l’on aurait aimé un peu plus de flexibilité dans les actions avec notamment l’impossibilité de maintenir une touche pour forcer son personnage à s’arrêter et tirer là où on le veut (il faut absolument avoir une cible à proximité).

Du Chaos et des lingots

Ayant joué en « Difficile », on constatera qu'outre le "palier" lors de l’affrontement du boss de fin de chapitre, il reste plutôt aisé de ce frayer un chemin à travers les démons qui arriveront "non-stop" sur votre route. Pour vous faciliter encore un peu plus la tâche, vous aurez la possibilité de débloquer des talents au fur et à mesure de votre progression avec un arbre de talents, très classique, présentant plusieurs branches de spécialisation. Les combats sont globalement tous très courts (c’est le principe qui veut ça), mais restent plutôt intenses et assez intéressants du fait de l’utilisation de sorts originaux et qui utilisent étonnamment mieux la manette que le jeu au clavier. Les ennemis utilisent différents types de coups/sorts et certaines associations pourront être dévastatrices, notamment dans les niveaux de difficulté les plus élevés. Vous aurez aussi la possibilité de ramasser des orbes rouges dans le niveau, faisant augmenter votre niveau de « rage » pour pouvoir activer, lorsque la situation l’exige, un temps de « berserk ». Cette frénésie est représentée par l’utilisation d’un sort très puissant pendant un laps de temps donné, ce qui peut vous sortir rapidement d’un mauvais pas (ou sur un boss).

Warhammer : Chaosbane

Comme le veut la longue tradition du hack’n slash, chaque ennemi vous délivrera un petit butin lors de sa mort. Cela peut être quelques deniers ou un bel objet d’une rareté allant de commune à légendaire. Dans cette bêta, on peut dire que les développeurs n’y sont pas allés de main morte tant ont est littéralement noyé sous la dose de fourniture. Encore une fois, l’inventaire se lit beaucoup mieux en version manette/console puisque les objets sont rangés par type et pièces d’équipements, alors que pour la version clavier/PC ils arriveront tous dans un grand sac et votre job sera de vous organiser tout seul. Fort heureusement, le système de comparaison d’objets équipés/ramassés fonctionne plutôt bien et on distingue rapidement quelles pièces garder et desquelles se débarrasser. D’ailleurs, vous pourrez faire don de vos pièces d’armures inutilisées chez un PNJ du lobby, ce qui vous permettra de faire augmenter une barre d’expérience et gravir les échelons de réputation auprès de factions. Cela vous donnera accès à différentes récompenses permettant de rendre « utile » la difficile gestion du matériel à outrance et qui dévore à une vitesse folle la place de votre sacoche.

Au niveau des quêtes, l’incessant va-et-vient entre le PNJ et les mêmes environnements ne m’a, honnêtement, pas permis d’encore bien saisir la qualité de l’écriture dans la narration plus globale de l’histoire. Si je ne suis pas un expert du LORE Warhammer pour autant, elle semble respecter les principaux codes de la Dark Fantasy mais, encore une fois, ce simple coup d’œil sur une portion très fermée du jeu ne permet pas d’en dire plus pour le moment. Au niveau de l’ambiance générale, les musiques composées par Chance Thomas retranscrivent parfaitement le côté lourd, sombre et mystique des environnements Warhammer, à base de chœurs très graves et gros tambours, pour une franche réussite de ce côté. Même s’ils sont redondants, les différents niveaux respectent bien l’univers dans lequel ils s’inscrivent, mais on espère *vraiment* que le reste du jeu proposera davantage de diversité.

Warhammer : Chaosbane
À mi-chemin entre satisfactions et craintes, c’est un peu le ressentiment général qui ressort de notre petite escapade dans la bêta de Warhammer : Chaosbane. Si l’ambiance Warhammer et les mécaniques de base du hack’n slash sont très bien respectées, on espère tout de même voir moins de redondance dans les environnements (à l’intérieur d’un même chapitre), une écriture des quêtes bien pensée et plus profonde ainsi que des niveaux nombreux et intéressants à parcourir. Le prix du jeu reste également une interrogation puisque la formule finale du titre pourrait ne pas valoir l'actuelle somme demandée.
27 mars 2019 à 08h39

Par Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

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