Test : Journey To The Savage Planet - Xbox One

Journey To The Savage Planet - Xbox One
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Développé par Typhoon Studios (des anciens d’Ubi, EA et WB Games), Journey to the Savage Planet est un jeu AA vous proposant d’affronter l’inconnu en explorant une planète extra-terrestre pleine de mystères.

Test effectué à partir d'une version PC

Journey to the Savage Planet est un jeu vous mettant dans la peau d’un scientifique envoyé sur une planète inconnue (AR Y 26, de son matricule) afin d’en explorer les moindres recoins et de rapporter vos précieuses découvertes à la Kindred Corporation. Cette entreprise, davantage intéressée par le profit que par la sécurité de ses employés, n’hésitera pas à sacrifier votre vie en échange de la découverte d’une nouvelle ressource bien juteuse à exploiter.

Kind Kindred

Se déroulant dans le futur, le jeu se place dans un contexte où la société est à la dérive, accablée par un capitalisme toujours plus fort et soumise à de nombreuses crises écologiques. Si les sujets évoqués en fond d’aventure sont très pessimistes et anxiogènes, Journey to the Savage Planet n’en reste pas moins un jeu extrêmement drôle, où les blagues et effets comiques sont bombardés un peu partout, tout au long de la partie. Cela va des vidéos FMV diffusées dans votre vaisseau (et notamment des vraies-fausses publicités bien barrées) en passant par E.K.O., l´I.A. qui vous conseillera et vous suivra durant vos pérégrinations, jusqu’au design de la faune et des animations du protagoniste, qui trouvera toujours une occasion de vous faire sourire. 

Journey to the Savage Planet

Vous l’aurez compris, le but du jeu est donc l’exploration d’une planète : vous débarquerez au sol d’une terre inconnue avec très peu d’accessoires sur vous et un vaisseau cassé en manque de carburant. Là où les autres employés de Kindred tombaient sur des planètes très hostiles et peu intéressantes, vous voilà arrivé sur un astre plein de mystères et occupé par une faune et une flore vraiment singulières qu’il vous faudra analyser, voire détruire dans le but de récolter des matériaux et de vous fabriquer de nouvelles armes et capacités pour dynamiser votre progression.

Journey to the Savage Planet

Un Subnautica moins aqueux et plus linéaire


JTTSP se déroule comme un Metroidvania classique qui se rapproche davantage d’un Subnautica plutôt que d’un The Outer Wilds. Assez linéairement, vous parcourez les différents biomes qui composent la planète, avec énormément de verticalité, le but ultime de votre quête étant d’entrer dans la tour centrale se dressant au milieu de la carte et s’élevant sur des centaines de mètres. Vous évoluerez donc en rencontrant différentes bestioles et plantes bizarres, à la recherche de secrets cachés vous permettant de fabriquer des objets indispensables à votre progression vers le haut.

À la manière de tout bon Metroidvania qui se respecte, chaque zone (ou biome) développe ses propres spécificités environnementales que l’on couplera toujours à une mécanique de game ou de level design très bien trouvée (même si très classiques). Même si certaines améliorations restent très classiques (comme le double saut ou encore le grappin), elles demeurent bien amenées et utilisées de manière très pertinente dans le déroulé de l’aventure. Bien évidemment, il vous faudra faire de nombreux allers-retours dans les biomes précédents afin de débloquer des passages alors inaccessibles et de choper de nouveaux matériaux, ou encore la fameuse poisse orange vous permettant d’augmenter votre santé et votre endurance.

Journey to the Savage Planet

Si le fait de surmonter la verticalité et le level design constitue l'un de vos principaux challenges, vous rencontrerez également une faune capable de vous blesser : cela va des petits oiseaux assez inoffensifs au début du jeu, en passant par des prédateurs bien plus rapides et mortels jusqu’aux boss qui vous bloqueront l’accès à la suite de votre périple. S’il vous arrive de mourir et si vous aviez oublié de passer par votre vaisseau juste avant (ce qui permet d’entrer les matériaux récupérés), vous serez réincarné dans un « nouveau vous » à bord de votre navette et devrez récupérer votre marchandise sur le lieu de votre mort. Le tout sera facilité par un système de téléportation puisque dans chaque biome se trouve un portail qu’il faudra débloquer.

Journey to the Savage Planet

Techniquement parlant, le jeu offre des paysages enchanteurs aux couleurs chatoyantes et pleines de vie (un peu à la croisée d’un Avatar et d’un Charlie et la Chocolaterie) et, mis à part quelques rares murs invisibles, la progression se fait de manière fluide et sans accrocs lorsque l’on enchaîne les différents pouvoirs et qu’on saute à toute blinde entre les nombreuses plateformes en lévitation tout en tirant sur les ennemis. Testée sur PC, cette version offrait de belles sensations arme en mains, sans jamais se sentir trop lent ou peiné par le manque de « peps » du héros. Le tout est enrobé dans un B.O. aux vibes « country de l’espace » et les différentes pistes résonnaient et accommodaient de belle manière nos pérégrinations sur ces étranges terres. Pour un jeu développé par une trentaine de personnes et au budget relativement limité, c’est assez impressionnant et ça mérite tout notre crédit.

Bien évidemment, si l’on s’amuse trop, il faut bien trouver le temps court. C’est un peu le cas avec ce JTTSP puisqu’il vous faudra moins d’une dizaine d’heures pour boucler l’aventure en (plus ou moins) grosse ligne droite. Malgré cette légère faiblesse, JTTSP est un jeu qui vise juste en termes de réalisation et surtout de rythme, nous faisant rapidement oublier que c’est un jeu un poil court, pour le voir davantage comme un titre purement fun si l’on met de côté sa linéarité et des éléments de game design vus de nombreuses fois auparavant.

Journey to the Savage Planet


Jeu favorisant une forme de linéarité plutôt que proposant une vraie exploration, Journey to the Savage Planet n’en reste pas moins un jeu drôle, à la très bonne réalisation et au rythme plaisant. Passant un peu sous les radars à l’heure actuelle (même si c’est édité chez 505 Games), le titre de Typhoon Studios fera de l’œil aux joueurs ayant pris du plaisir à explorer les profondeurs aquatiques de Subnautica ou encore les immensités de l’espace sur The Outer Worlds. JTTSP offre une belle petite aventure, d’une dizaine d’heures, qu’on bouclera avec plaisir et qui méritera bien vos quelques deniers. La première bonne surprise de 2020.
28 janvier 2020 à 12h51

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Points positifs

  • Faisable en coopération
  • Des paysages mignons et enchanteurs
  • Une belle réalisation
  • Humour (pas relou) omniprésent
  • Une progression bien rythmée
  • De la country spatiale qui accompagne bien le joueur
  • Le level design et la verticalité (les amateurs de plateformer FPS seront aux anges)

Points négatifs

  • Un peu court
  • Le manque d'exploration brute
  • Assez linéaire et classique dans ses grosses mécaniques

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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