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Présente dans le paysage vidéoludique depuis plus de vingt ans, la série Need for Speed fait partie des meubles. Au même titre qu’un Mario ou un FIFA, la licence, actuellement entre les mains de Ghost Games, revient régulièrement, réglée comme une horloge, pour régaler ses fans. Enfin presque, car si Criterion a superbement relancé la série avec Hot Pursuit et Most Wanted, le studio suédois peine à conserver notre intérêt depuis. Cette année, c’est Need for Speed Heat qui se présente à nous en cette fin d’année. Est-ce l’épisode du renouveau ? Nous allons voir cela tout de suite.
Test effectué à partir d'une version PC
Ce nouvel épisode se déroule dans la ville de Palm City, très largement inspirée de Miami, en Floride. Nous y incarnons un avatar lambda venu se frotter aux meilleurs pilotes de la région dans le championnat local. Mais la ville est également le terrain privilégié des courses illégales. A tel point que la police a mis en place une politique de tolérance zéro ultra agressive envers les pilotes qui y participent. En arrivant sur place, vous rencontrerez Anna et son frère. Ce dernier vous fournira des voitures ainsi que des améliorations, tandis que la jeune femme vous guidera dans votre ascension dans le monde la nuit.
En termes de scénario et d’écriture, nous ne sommes clairement pas dans le haut du panier. Proposer une histoire intéressante et bien écrite n’est pas le but premier d’un jeu de course, certes. Mais quitte à le faire, autant le faire bien. Nous retombons ici dans une sempiternelle histoire de rivalité entre crews... La même qui nous est resservie depuis NFS Rivals. Quant aux personnages, ils ne sont rien de plus que des caricatures de caricatures, le titre tombant dans tous les clichés possibles et inimaginables. Vous l’aurez compris, ce n’est pas l’histoire de ce nouvel opus qui va vous offrir des moments mémorables.
C’est le jour et la nuit
La grande nouveauté de cet épisode est la différenciation faite entre le jour et la nuit. En journée, vous pouvez participer à des courses officielles, sur circuits fermés, ces dernières vous rapportant de l’argent. Durant la nuit, vous affronterez des pilotes ou des crews sur des routes ouvertes. Il vous faudra donc composer avec la circulation, mais pas seulement. La nuit, la police vous traquera sans relâche, usant de tous les moyens à sa disposition pour vous arrêter. Vous ne participez pas à ces courses illégales pour l'argent, mais pour vous faire une réputation.
NFS : Heat adapte donc la formule de Dying Light au jeu de course. Ceci étant dit, la transition ne se fait pas de façon dynamique ici. Lorsque vous sortez de votre garage, vous décidez s’il fait jour ou non. Et il en sera ainsi jusqu’à ce que vous décidiez du contraire. D’un côté, cela nous prive d’un cycle jour/nuit dynamique. Mais de l’autre, nous ne sommes pas obligés d’attendre que la nuit veuille bien tomber pour participer à une course illégale, et inversement : c’est nous qui décidons quand cela se produit. De plus, cela permet aux développeurs de nous offrir une ville à deux visages, aux ambiances très différentes, mais aussi très humide.
Si l’utilité de l’argent est évidente, la réputation, en plus de vous donner accès à de nouvelles missions, vous permettra de débloquer de nouvelles voitures et améliorations. Car votre statut d’anonyme ne vous donne pas le droit d’acheter n’importe quelle voiture ou amélioration. Et le fait d’avoir les moyens financiers d’acheter toute la concession n’y change rien. Du point de vue du game-design, c’est plutôt bien vu. Les joueurs se retrouvent ainsi obligés d’alterner entre jour et nuit pour progresser. Mais sur le plan purement logique, c’est un non-sens absolu.
Pas si rapide, pas si furieux
La bonne nouvelle, c’est que cet épisode abandonne le système de loot introduit par Payback, ainsi que les loot boxes qui vont avec. Cependant, nous retrouvons les quatre spécialisations (route, circuit, tout-terrain et drift) de l’épisode précédent. Si toutes les voitures ont, à la base, une configuration penchant vers le neutre, il est possible de les rendre plus performantes dans un domaine particulier via l’ajout de pièces spécifiques. Le système de customisation des véhicules est donc toujours aussi complet et agréable à utiliser. Pour la conduite, nous retrouvons la physique habituelle de la série, les voitures étant de véritables tanks. D’ailleurs, elles sont aussi extrêmement résistantes, de multiples chocs violents étant nécessaires pour voir un peu de tôle froissée. Et ce n’est pas forcément un mal, tant les flics sont coriaces dans cet épisode. En effet, dès que vous passez en état d’alerte 2 ou plus, il devient difficile de les semer, sauf coup de chance. Au point que cela en devient parfois pénible.
Les dessous de Palm City
Visuellement, le soft va du très correct au très beau. Si les modèles 3D des voitures n’ont que peu, voire pas du tout, évolué selon les modèles, la gestion des éclairages (et des reflets notamment) suffit à les sublimer. La ville est correctement modélisée : les décors ne vous en mettront pas plein la vue, mais vous ne les prendrez pas en défaut. De plus, ils comportent pas mal d’éléments destructibles. La contrepartie de tout cela, c’est que Palm City est effroyablement vide. En plus de la faible densité de la circulation, les piétons ont complètement disparu, donnant à la cité des allures de ville fantôme.
A contrario, Palm City regorge d’activités. En plus des courses et des missions de la quête principale, divers défis sont dispersés à travers toute la map. Sauts, radars, zones de drift, vous avez l’embarras du choix. De même, divers collectibles sont là pour vous pousser à explorer la ville : des tags aux flamants roses en passant par les panneaux, vous pourrez passer de nombreuses heures à fouiller les moindres recoins de la ville.
Sur le papier, cette version 2019 de Need for Speed fait figure d’élève modèle, appliquant la formule du parfait jeu de course en monde ouvert, celle que Burnout Paradise a imposée en 2008. Et c’est sans doute là que réside le problème de ce titre. Le traitement du jour et de la nuit, lui donnant un côté Dying Light du jeu de course, mis à part, NFS Heat ne propose rien de neuf. Si bien que, au final, on s’ennuie ferme. A trop vouloir jouer les bons élèves, le dernier né de Ghost Games peine à apporter des innovations relançant l’intérêt pour la série. Need for Speed Heat n’est pas un mauvais jeu, mais il souffre d’une désagréable sensation de déjà joué.
Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.