Vieux singe sans grimace
Pour le coup, si le jeu a un poil vieilli côté esthétique (malgré le lissage des textures qu’il faut saluer), les sensations manette en mains sont toujours les mêmes : vous incarnez un singe dans une boule transparente qui est littéralement « roulée » à travers les plateaux, dans le but de collecter le plus de bananes possible et de sortir du niveau sans tomber avant la fin du temps qui s’écoule. C’est vous, manette en mains, qui avez le contrôle sur l’inclinaison du plateau et, évidemment, votre chemin sera semé d’embûches et de pièges qui n’auront que pour unique objectif de vous faire dévier vers le vide. Entre les trous, les plates-formes en mouvement, les ennemis qui essayeront de vous « bumper » et autres ponts branlants, il vous faudra essayer de récupérer le maximum de bananes disséminées non pas uniquement pour vous réapprovisionner de vies, mais surtout pour établir vos propres records. Car si Super Monkey Ball est un jeu de complétionnistes, c’est aussi un jeu taillé pour le SpeedRun, à la rejouabilité quasi-infinie, quitte à s’acharner.
Le concept simple mais très accrocheur du jeu est distillé à travers plusieurs modes de jeu, dont le mode « Jeu principal », qui correspond un peu à l’histoire principale du titre. Vous parcourez alors un ensemble de niveaux répartis à travers huit mondes, chacun bénéficiant de sa propre ambiance et de son propre « style » (typiquement le monde de la jungle, de la neige, des pyramides, etc.), histoire de faire varier les plaisirs. Chaque monde se termine sur un affrontement avec un boss qui, pour certains, mettra votre dextérité à rude épreuve, même si la majorité des combats ne vous restera pas forcément en mémoire. Selon votre préférence et votre appétence pour un peu plus de difficulté, vous aurez le choix entre différents personnages disposant de leurs propres attributs : certains seront plus rapides mais plus légers (donc facilement sujets à être éjectés facilement), alors que d’autres seront plus lourds mais difficilement maniables. Des musiques et autres bruitages vous accompagneront durant votre traversée (par moments très rapide) des niveaux, mais n’apportent rien de bien excitant à l’expérience si ce n’est une certaine forme de redondance après quelques heures de jeu. Une sorte d’expérience typiquement « made in SEGA » du début des années 2000.
Outre le mode de jeu principal, vous pourrez vous adonner à d’autres activités, comme toute une série de minis-jeux rassemblés sous la forme de plusieurs activités de qualité variable, mais toutes
faisables en coop' en local, ce qui n’est jamais vraiment une mauvaise chose. Ces minis-jeux peuvent également être faits de manière compétitive avec un enchaînement aléatoire de chaque épreuve, histoire de donner un peu de piment à ces différentes joutes. Pour le coup, vous ferez assez vite le tour des activités proposées, le sel du jeu résidant dans la maîtrise parfaite de la traversée des niveaux, étant synonyme de répétition jusqu’à y arriver.