Test : Grounded - Xbox One

Grounded - Xbox One
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Après un accès anticipé de quelque temps, Grounded, le jeu de survie développé par Obsidian, est sorti en version 1.0 sur PC et Xbox Series.

Test effectué à partir d'une version PC

Qui n’a jamais rêvé d’être miniaturisé dans son jardin pour vivre des aventures incroyables ? Littéralement personne de sain d’esprit. La question pourrait être reformulée en « Qui a toujours eu envie de se faire assassiner de différentes manières par des créatures habituellement toutes mignonnes et inoffensives, mais qui feraient maintenant dix fois votre taille et n’hésiteraient pas à vous bouffer dans la seconde ? ». C’est un peu le crédo de Grounded, ce jeu de survie développé par Obsidian et édité par Microsoft qui vous met dans la peau d’un enfant, parmi un groupe de quatre, ayant été rapetissé et devant survivre dans le petit jardin d’une maison. Le concept de Grounded reprend les poncifs de base des jeux de survie qui occupent le marché depuis une petite dizaine d’années maintenant : on récolte des ressources pour se loger, se nourrir et se battre afin de devenir plus fort et d’explorer le monde de plus en plus loin. Grounded vous immerge donc dans un jardin faisant office de véritable monde ouvert : il dispose de plusieurs biomes, d’ennemis variés (représentés par des insectes que l’on connait bien), de surprises, de secrets cachés, le tout enveloppé par une narration environnementale habituellement très en retrait dans ce genre de jeu. C’est d’ailleurs l'une des premières choses qui vous accroche dans Grounded : son degré de finition plus qu’appréciable pour un jeu de ce genre. On ne va pas faire les fines bouches, hein, mais avoir un jeu de survie faisable en coopération, ergonomique, agréable à l’œil, avec des hitboxes qui fonctionnent, de l’exploration fun ET UNE NARRATION ENVIRONNEMENTALE, on ne va pas bouder notre plaisir.

Chérie, ils sont où les gosses ?

Dès le début de votre partie, la survie doit se mettre en place. On ramasse les petites branches et autres gravillons autour de soi et on se lance dans la création de son premier feu et abri pour passer la nuit. Car oui, Grounded propose un système jour/nuit qui impacte la rotation de la faune et la luminosité, ce qui rend votre progression relativement ardue de nuit, mais propose une ambiance très prenante. Il vous arrivera par exemple de partir en expédition pour tuer quelques lucioles et ramasser leurs restes afin de vous faire cette fameuse lampe frontale dont vous avez désespérément besoin. Le seul problème : elles ne sortent que la nuit et il vous faudra alors vous battre à la lumière de votre torche, entre les hautes brindilles d’herbe, là où la lumière de la lune ne passe que très peu. Petit à petit, donc, vous ramasserez différentes ressources que vous pourrez faire analyser dans des laboratoires miniatures et qui débloqueront la confection de nouveaux objets, permettant de développer votre base, votre armure et arme pour partir à l’exploration, plus loin.

Grounded

Car si l’exploration dans Grounded est souvent grisante, elle n’est pas une partie de plaisir pour autant. En effet, mis à part les insectes inoffensifs, tous ceux cherchant à défendre leur territoire n’hésiteront pas à vous attaquer et vous tuer en un ou deux coups, vous donnant ainsi de vraies raisons de craindre la mort lorsque vous arrivez dans une zone inconnue. Pour vous défendre, vous aurez la possibilité de vous construire des armes et armures qui, selon le matériau utilisé, proposeront des statistiques et bonus différents. Comme dans tous bons jeux de survie, votre équipement se dégrade et il faudra le réparer au bout d’un moment, tout comme garder votre attention sur vos signes vitaux, votre faim et votre soif qu’il faudra étancher assez souvent. Des ressources très précieuses dissimulées dans le jardin vous permettant de monter votre niveau de « Science » sont à récupérer, vous donnant accès à de nouvelles technologies ou d’autres vous octroyant la possibilité d’augmenter des statistiques permanentes (endurance, santé, etc). Une autre fonction pertinente du jeu est la possibilité d’attribuer des mutations à votre personnage. En effet, selon des actions répétées dans le jeu, vous débloquerez des mutations vous permettant d’être plus à l’aise dans certains compartiments. Par exemple, le fait de beaucoup utiliser la massue, de couper de l’herbe, de sprinter ou de tuer des fourmis générera la possibilité de taper plus fort avec les armes à deux mains, de couper plus efficacement l’herbe, de dépenser moins d’endurance en courant ou d’avoir un bonus de dégâts contre les fourmis. Évidemment, seul un nombre restreint de mutations est activable au même moment, donnant lieu à des re-spécialisations selon la situation qui vous attend.

Grounded

Comme nous l’avons souligné plus tôt, en plus de proposer des mécaniques de survie huilées réfléchies (on sent que les développeurs ont écumé un paquet de jeux avant de faire celui-là), Grounded offre une exploration gratifiante et faisable en coopération. Ici, en deux clics/boutons, vos amis sont rejoints sur le champ. C’est très agréable et permet de faire l’aventure à plusieurs, ce qui ajoute encore un degré de fun qui, à mon sens, est presque indispensable dans ce genre d’expérience. En plus de devoir survivre, le jeu vous proposera de suivre une histoire prenante qui vous conduira de bout en bout du jardin.

Grounded

Proposant une expérience dense, riche de mécaniques bien pensées, ergonomiques, avec une histoire intéressante et faisable facilement en coopération, Grounded se pose comme l’un des jeux les plus aboutis de l’année. Il n’a jamais été aussi facile de se lancer à plusieurs dans une partie de survie qui soit à la fois pleine de défis, sans étant jamais frustrante, aussi complète et bien finie. Grounded est, pour moi, le meilleur jeu de survie auquel j’ai pu jouer, preuve de la maturité des développeurs de chez Obsidian et de leur connaissance du genre.
13 octobre 2022 à 12h40

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Points positifs

  • C’est beau et bien optimisé
  • Le contexte est original et bien pensé
  • Un petit air des 80’s qu’on aime tant (et la musique qui va avec)
  • Des mécaniques de survie bien huilées
  • Abattre certains ennemis est un vrai défi
  • La multiplicité des types d’ennemis
  • L’exploration miniaturisée dans un jardin : comment ne pas trouver ça cool ?
  • Une vraie narration environnementale
  • Un rythme jour/nuit impactant
  • Débordant de bonnes idées

Points négatifs

  • Quelques bugs, ici et là
  • Un sac à dos qu’on trouve parfois trop petit
  • Pas de météo : compréhensible, mais dommage

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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