Ayant fait son entrée dans la licence l'année dernière dans
F1 2019, la formule 2 est de retour cette année. Dans l'itération 2020, le titre de
Codemasters vous donne la possibilité de commencer votre carrière par une saison complète dans cette discipline, par une version raccourcie, ou directement en F1. Le titre se base sur le calendrier officiel pré-Covid-19, le championnat propose donc les 22 courses prévues à la base. N'espérez pas retrouver le calendrier de cette saison tel qu'il se déroulera. C'est un peu dommage, mais compréhensible. Au rythme où vont les annonces, il est impossible pour le studio anglais de suivre le rythme, surtout si cela implique de modéliser un circuit inédit comme celui de Mugello. Le titre permet tout de même de réduire la saison à 16 ou 10 courses, c'est déjà ça.
Good Will (Buxton) Hunting
Cette cuvée 2020 voit l'arrivée d'un nouvel intervenant dans votre carrière : Will Buxton, journaliste anglophone bien connu des passionnés. Celui-ci interviendra lors des interviews à la place de Claire. Mais ne vous en faites pas pour elle : Claire est toujours présente dans le jeu, s'occupant de prendre vos réactions après chaque séance. Une autre nouveauté intéressante du mode carrière concerne l'arbre de R&D. Si vous êtes dans une écurie cliente d'un motoriste, vous bénéficierez des améliorations que celui-ci apporte à son moteur en termes de puissance, consommation et fiabilité. Mais ne vous attendez pas à ce qu'il développe le moteur à votre place non plus, ces améliorations étant mineures la plupart du temps.
22, v'là My Team
Il est temps de parler de LA grosse nouveauté de cet épisode : le mode My Team. Celui-ci vous propose de créer et gérer votre propre écurie, la onzième du plateau. Vous en choisissez le nom, les couleurs, le motoriste et le second pilote. Pour votre premier recrutement, vous êtes limités aux pilotes de F2, et votre écurie devra se faire un nom pour recruter les stars de la discipline. N'espérez pas pouvoir engager un Lewis Hamilton ou un Max Verstappen avant d'avoir fait vos preuves.
Drop the like (and the money)
A l'issue de chaque week-end de Grand Prix, votre écurie gagne en popularité. Il s'agit en fait de l'expérience du jeu. Gagner des niveaux de popularité permet à votre écurie de recruter de meilleurs pilotes et d'avoir des sponsors supplémentaires. Ces derniers sont capitaux, étant donné que ce sont eux qui font tourner votre entreprise. Votre sponsor principal vous donnera un capital de départ, des revenus mensuels ainsi qu'un objectif pour la saison. Les sponsors secondaires ne donnent pas de capital de départ, mais ils apportent un complément bienvenu à vos revenus hebdomadaires, ainsi que des primes sur objectif lors des week-end de course.
"Il nous faut un plus gros bateau" Chef Brody
Choisir le sponsor qui paie le mieux n'est pas forcément la meilleure chose à faire : tout dépend des objectifs qu'il fixe pour votre équipe. Il est souvent plus intéressant d'en choisir un plus modeste, mais dont vous atteindrez régulièrement les objectifs. Bien optimiser vos rentrées d'argent est essentiel au développement de votre écurie, mais aussi de votre voiture. Car, dans le mode My Team, vous ne pourrez pas débloquer certaines pièces de l'arbre R&D si votre équipe ne dispose pas des équipements nécessaires. Et cela coûte cher, très cher. Qui plus est, faire évoluer rapidement votre voiture est primordial tant celle-ci est à la traîne en début de partie. Et la gestion du temps prend une autre dimension ici. Dorénavant, les nouvelles pièces ne sont plus livrées pour un Grand Prix, mais à une date précise. Guetter leur arrivée est donc crucial si vous ne voulez pas perdre de précieuses semaines de développement.
Au final, ce mode My Team apporte un vent de fraîcheur à la série, offrant une nouvelle profondeur à la campagne traditionnelle, toujours disponible. Dans l'ensemble, il est bien fait et cohérent. La seule "ombre" au tableau est l'impossibilité d'être recruté(e) par une autre équipe. Mais c'est parfaitement logique et cohérent avec le principe de ce mode My Team. Et si vous voulez piloter pour Red Bull, Ferrari ou Mercedes, le mode carrière classique est là pour ça. D'ailleurs, celui-ci fait peau neuve avec cet épisode, bénéficiant de la même interface que le mode My Team, ainsi que de sa nouvelle gestion du temps. A tel point qu'il a un air de mode My Team du pauvre.
Le même, en mieux
Visuellement, F1 2020 est, à peu de choses près, identique à son prédécesseur... jusque dans les bugs. La modélisation des voitures et circuits est propre et détaillée. Les circuits de Zandvort et Hanoï, qui font leur toute première apparition ici, bénéficient du même souci du détail que les autres tracés. Si la différence ne se voit pas forcément sur la piste, elle s'entend bien. Les sonorités des moteurs sont bien marquées, et les connaisseurs pourront reconnaître un moteur Honda, Renault, Mercedes ou Ferrari, ce qui favorise grandement l'immersion pour ces derniers. Les joueurs plus occasionnels noteront la différence, sans y prêter plus d'attention que cela. Les menus ont été retravaillés également, et ils sont désormais plus en phase avec ce que propose Liberty Media.
C'est sur la piste que tout se joue
Pour la conduite, nous n'avons pas remarqué de grands changements non plus. La gestion du grip a bien été affinée, mais cela ne change pas vraiment le feeling, déjà très bon, des voitures. F1 2019 offrait d'excellentes sensations et il en est de même pour F1 2020. Notez tout de même que la gestion de l'ERS a été simplifiée : ce dernier n'a plus que deux modes de fonctionnement, le mode intermédiaire et le mode dépassement. Par défaut, votre ERS est réglé sur le premier mode, une simple pression sur une touche permettant de passer au second. On perd en profondeur avec cette version simplifiée, mais cela se rapproche davantage de la réalité. L'intelligence artificielle a été retravaillée de façon plus ostentatoire. Elle est ici bien plus agressive que dans le passé, n'hésitant pas à vous tourner dessus ou à se décaler dans la zone de freinage, et cela ne sera certainement pas du goût de tout le monde. Les courses sont plus dynamiques, mais il est frustrant de se faire accrocher par un adversaire un peu trop optimiste et perdre l'aileron avant.

Le cas du Podium Pass
Dans ce nouvel épisode, Codemasters introduit le Podium Pass. Pour résumer, il s'agit d'une série de défis à remplir pour débloquer des éléments de personnalisation. Cela peut être un casque, une livrée, une tenue, une pose ou une célébration. Ces derniers sont répartis en paliers et renouvelés tous les deux mois. Ce qui déplaira sans doute à certains, c'est le fait que cette section propose un pass VIP permettant de débloquer plus de récompenses, et que ces dernières peuvent être achetées via la boutique in-game. Mais si on prend la nature des articles proposés en considération, et le prix de l'ensemble, il n'y a pas de quoi s'offusquer. Nous sommes quand même bien loin d'un Forza Mortorsport 5 et de sa Lotus F1 à 60€.