Test : Chivalry II - Xbox One

Chivalry II - Xbox One

Chivalry II - Xbox One

Genre : Action médiévale

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L’ennemi arrive pour prendre vos femmes, tuer vos enfants et s’emparer de vos terres ? Tutututu, pas sans me passer sur le corps d’abord. Chivalry 2 est la suite du jeu éponyme, toujours développé par Torn Banner et édité par Tripwire, qui vous fait vivre la guerre médiévale comme si vous étiez : que les pleutres, couards et autres butors se cachent… J’arrive !

Test effectué à partir d'une version PC

Peu de jeux m’ont donné le sentiment de participer à une vraie bataille de bonhomme, lançant des cris de guerre à l’assaut de l’ennemi avant de fendre l’air de mon arme et de répandre le sang des occis. La série des Chivalry est de ceux-là et ça tombe bien, car le deuxième opus vient de sortir, sobrement baptisé Chivalry 2. Rappelons-le, c’est, à la base, un mod créé par le studio Torn Banner, utilisant le moteur Source, il y a plus de onze ans. Depuis, le jeu a bien grandi, passant par le stade de stand-alone pour voir cette suite arriver, éditée de concert par Tripwire et Deep Silver.


Le but est toujours le même : vous incarnez un soldat participant à une bataille à large échelle (jusqu’à 64 joueurs par carte) avec, à la manière d’un Battlefield, des objectifs à remplir tout au long de la partie. La plupart du temps, la carte est “semi-ouverte” avec une progression par portions dans lesquelles vous continuerez d’évoluer. Par exemple, en tant qu’attaquant (deux camps s’opposent : l’Ordre Mason et les Chevaliers d’Agatha), vous commencerez sur les rives d’une plage, progressant pour prendre le contrôle d’un avant-poste. Si la défense échoue et vous laisse avancer, la deuxième partie de la carte est activée et vous devrez utiliser les balistes présentes sur l’avant-poste pour dégager la voie vers le château ennemi. D’autres étapes pourront s’enchaîner jusqu’à votre dernier objectif, qui est d’occire le duc présent dans le château précité, les défenseurs donnant corps et âme pour le protéger. Lorsqu’un nouvel objectif se débloque, vous ne pourrez plus revenir en arrière sous peine de subir un “abandon du champ de bataille” et mourir. Les objectifs varient bien entre les cartes puisqu’on y trouve des sièges de portes blindées, de la destruction de catapultes, du vol de cargaison d’or ou encore de la libération de villageois. Chaque action réussie en faveur de l’objectif vous ramène des points, tout comme votre implication dans le combat qui est, bien évidemment, l’aspect central du jeu.

Chivalry II

Du rire aux larmes


Chivalry 2 est, comme l’était Chivalry ou Mordhau avant lui, une expérience de combat vraiment unique. On distingue d’ailleurs deux visages aux combats qui peuvent passer de la pièce théâtrale tragique au festival comique très rapidement. En effet, globalement, le système de mêlée est bien pensé puisque composé de mouvements comme des parades, des ripostes, feintes et attaques à vitesse variable. Il vous faudra un certain temps pour en maîtriser tous les aspects jusqu’à pouvoir participer à de vrais “mind games” en duel avec vos adversaires, juste avant qu’une vague d’ennemis complètement allumés éclate tout le côté stratégique de la bataille. Ces derniers n’ont qu’un seul objectif : appuyer sur les boutons tout en balayant l’épée à droite et à gauche pour tuer le maximum de personnes. Hélas pour eux, cette technique, même si libératrice, n’est de loin pas la meilleure. Toutefois, le surnombre fait souvent l’affaire : le jeu reste parfois un peu trop chaotique pour son propre bien puisqu’alors que, pétri de bonne volonté, vous essayerez de lutter pour votre vie avec honneur, vous vous ferez lâchement couper la tête par derrière ou serez abattu d’une volée de flèches par plusieurs archers postés sur une colline. Alors que le jeu propose des mécaniques de combat vraiment fines, il ne laisse que peu de place pour progresser tranquillement avec le luxe de s’entraîner via des duels plus techniques.

Chivalry II

Concrètement, le jeu comporte quatre classes : l’archer, l’avant-garde, le fantassin et le chevalier. Pour chaque classe, comptez trois sous-classes, chacune possédant son équipement ainsi que des objets spéciaux à utiliser. On pensera notamment à un soin de zone en soufflant dans une corne de brume ou en posant un drapeau au sol, ou encore à une grenade enflammée pour dégager une position ennemie. Chaque classe vient également avec une armure et arme spécifique offrant un vrai gameplay différent selon que vous vous battiez avec un combo bouclier/épée ou juste un gros gourdin.

Chivalry II

Chaque arme du jeu a également ses avantages et ses inconvénients : les armes à lame comme les épées ont tendance à être plus rapides, mais moins efficaces sur les armures. Les armes contondantes comme les marteaux de guerre et les masses sont plus lentes, mais infligent d'énormes dégâts de santé et entament l’endurance des ennemis plus rapidement. Les armes à distance comme les arcs et les arbalètes sont confortables de loin (même s’il vous faudra un temps d’adaptation pour bien viser), mais si un adversaire arrive au corps-à-corps, priez pour avoir un copain pas loin de là pour vous défendre. La mécanique drôle du jeu vous permet de jeter tout ce que vous avez en main et aussi de pouvoir récupérer au sol les armes de vos ennemis. Cela donne quelques fois lieu à des situations ubuesques où les deux joueurs finissent en duel aux poings, sans arme.

Chivalry II

Tu l'a vu mon gourdin ?

Être bon à Chivalry 2 vous demandera de la maîtrise, du sang-froid, une fine connaissance du terrain et de vos placements. Un bon joueur pourra, par exemple, s’en sortir face à plusieurs ennemis moins compétents. Certaines parades, coups de bouclier ou coups de pied bien placés pour déstabiliser l’adversaire avant de lui couper la tête seront très utiles. La fuite, l’esquive et la couardise sont autorisées dans Chivalry 2 : ce sont même elles qui vous permettront de survivre, car le champ de bataille se transforme très vite en charnier si vous n’y prenez pas garde. Les scènes de combats deviennent d’ailleurs très drôles quand certains de vos compagnons, en plein cri de guerre, finissent transpercés par un tir de baliste ou avec un bras tranché dès les premières secondes, toujours criant à pleins poumons. Ces diverses scènes de combats restent immersives, notamment aidées par le travail effectué sur les environnements des différentes cartes qui se distinguent bien visuellement les unes des autres. Ces dernières regorgent de détails, qu’il s’agisse de champs boueux gorgés de sang et de cadavres, de paysans pendus aux arbres (oui, c’est la guerre...) ou encore d'un château se dressant fièrement au loin.

Chivalry II

Pour le moment, le contenu de Chivalry 2 est satisfaisant sans être incroyable non plus. Au bout d’une trentaine d’heures de jeu, je commence à avoir fait le tour des cartes disponibles et je sens que le cosmétique disponible ne suffira pas à m’accrocher pendant très longtemps encore. La seule drogue qui me retient pendu au jeu, en plus d’avoir un concept fun, c’est la présence de mes potes dans un groupe pour tailler du gras ensemble, en rigolant. Le problème à l’heure actuelle, c’est que l’outil de gestion de groupe ne fonctionne pas en jeu et qu’il faut se coordonner pour entrer ensemble et en même temps sur le même serveur. C’est fastidieux et on espère une mise à jour rapide pour régler le problème. Sinon, on ne crachera pas non plus sur l’implémentation de nouvelles cartes assez souvent, histoire de renouveler le plaisir autant que faire se peut.

Chivalry II


Délirant, sanglant, burlesque et absurde parfois, Chivalry II est un jeu d’action multijoueur parfois beaucoup trop chaotique pour son propre bien. Proposant un système de combat bien pensé et beaucoup plus fin qu’il n’y parait, le titre de Torn Banner nous offre ici une expérience quasi unique et très divertissante. On espère le voir encore évoluer au fur et à mesure des mises à jour avec notamment une amélioration de la gestion de création de groupe, des modes et cartes supplémentaires ainsi que la possibilité (peut-être folle) de customiser les serveurs de jeu (des serveurs sans archers, le rêve, non ?).
23 juin 2021 à 16h01

Par

Points positifs

  • Visuellement beau
  • Les différences de gameplay offertes par l’équipement
  • Un système de combat profond et technique
  • L’humour omniprésent
  • Le chaos sur le champ de bataille...

Points négatifs

  • … qui peut devenir pénible quand on veut apprendre à jouer
  • L’absence de possibilités pour faire des duels
  • Une interface de groupe à améliorer
  • La classe de l’archer un peu trop forte si bien maîtrisée
  • On attend du contenu supplémentaire rapidement

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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