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Au fil des années, Daedalic s’est établi comme l’un des nouveaux spécialistes du point’n click. Très inspiré par l’âge d’or LucasArt ou Revolution, l’éditeur/développeur allemand a su s’imposer avec des titres tels que Deponia, Edna et Harvey ou encore L’œil Noir. Cependant, malgré un certain succès sur PC, le studio est bien moins présent sur consoles. C’est peut-être la raison pour laquelle Anna’s Quest arrive aujourd’hui dans nos salons... Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?
Test effectué à partir d'une version PS4
Alors, oui, ce n’est pas le premier jeu que Daedalic sort sur consoles. Mais force est de constater que lorsque l’on entend le nom de la firme hambourgeoise, on pense surtout au PC. La raison est simple : Daedalic sort des jeux qui se prêtent beaucoup mieux à la souris qu’à la manette. Et ce n’est pas près de changer avec ce Anna’s Quest. Mais présentons d’abord le titre. Anna est une petite fille vivant seule avec son grand-père dans une maison isolée au milieu d’une forêt bien touffue. Elle n’a qu’une seule consigne, ne pas s’aventurer trop loin de la maison, car le mal rôde ici-bas. Quand le vieil homme tombe malade, Anna n’a pas le choix, et c’est ainsi qu’elle part à l’aventure pour trouver un moyen de le sauver. Mais comme le grand-père l’avait prévenue, Anna va faire plusieurs mauvaises rencontres sur le chemin...
Les frères Grimm Fandango
Ce qui frappe dans Anna’s Quest, c’est son contraste. Nous sommes face à des graphismes colorées et mignons, le genre tout droit sorti d’un cartoon, et pourtant le tout est extrêmement sombre. On sent la noirceur dès les premières minutes, alors que le grand-père ouvre la bouche pour conter une histoire à la manière d’un Père Castor ayant trop vécu. On s’aperçoit très vite alors du très bon travail de doublage des différents acteurs. Toutes les voix sont crédibles et apportent quelque chose à leur personnage. La voix d'Anna illustre parfaitement la petite fille innocente perdue dans un (mé)conte de fées. Si bien qu’elle en devient parfois un peu agaçante, mais rien de très grave.
Vous connaissez la chanson : difficile d’évaluer un point’n click sur son gameplay tant celui-ci est toujours le même depuis que les bases ont été posées. On se déplace, on passe d’un tableau à l’autre, on a un bouton pour observer, un bouton pour interagir et un autre pour observer tout ce qui est cliquable dans une pièce. On parle avec les différents personnages hauts en couleur pour progresser et trouver des indices, on utilise des objets sur d’autres, on combine... bref, tout le parfait guide du point’n click depuis la fin des années 80. Mais ce n’est pas tout, car Anna’s Quest a une petite originalité dans son gameplay : Anna possède des pouvoirs télékinésiques et il est possible de les utiliser, par exemple pour faire tomber un objet hors de portée ou encore pour en casser d’autres. Une petite originalité qui, certes, n’est pas révolutionnaire et qui vient tout droit de la série de L’œil Noir des même auteurs (les personnages principaux avaient aussi des capacités spéciales, dont la télékinésie), mais ça apporte tout de même un petit plus. Le petit plus étant que cela permet de sortir des schémas classiques de résolution d’énigme.
Anna’s Test
Mais que serait un point’n click sans son histoire ? Force est de constater qu’Anna’s Quest s’en sort bien de ce côté aussi. Le jeu s’inspire de quelque chose que Daedalic connaît bien : la littérature allemande. On sent l’influence des frères Grimm absolument de partout, et une séquence du jeu reprend même mot pour mot le poème Erlkönig (Le roi des Aulnes) de Goethe. Si on a l’habitude de voir des jeux avec un univers de conte à la manière Disney, on a beaucoup moins l’habitude d’en voir avec l’atmosphère des contes originaux. Et ces contes originaux sont très sombres, c’est peut-être la raison. Le tout donne à Anna’s Quest une atmosphère unique et bien dosée, car si tout est sombre ce n’est tout de même pas dénué d’humour. Un humour noir, forcément, mais qui ne délaisse pas l’absurde pour autant. Connaissez-vous d’autres jeux où un homme lit à sa petite fille pour l’endormir une histoire sur la mort infantile, ou où un enfant croise dans les premières minutes plus de cadavres que Lara Croft ? Non et, vous l’aurez compris, Anna’s Quest a de la personnalité. Et pourtant, malgré la noirceur et les sujets lourds abordés, on sent tout de même de la légèreté. Que cela soit grâce aux petites réflexions d’Anna ou de son compagnon ours en peluche parlant et peureux. Les dialogues font mouche et on saluera aussi l’écriture, qui est efficace.
On regrettera cependant plusieurs choses. Tout d’abord un rythme très inégal qui aura parfois du mal à nous pousser à continuer. Des chapitres moins intéressants que d’autres, défaut probablement hérité de son format épisodique original. Et, enfin, ses nombreux allers-retours qui vous donneront envie de dormir tellement il y en a. Mais ceci vient du format « Daedalic » reconnaissable entre mille depuis leurs premiers essais. En gros, le jeu est découpé en chapitres et ces chapitres sont des zones : tout ce dont vous avez besoin pour passer une zone se trouve dans celle-ci et se débloque petit à petit, ce qui entraîne des allers-retours dans une zone où les tableaux sont limités. Nous ne sommes donc pas dans un modèle avec des grandes zones comme les Discworld ou avec des objets récupérables au début qui serviront à la fin comme Les Chevaliers de Baphomet. Mais, malgré tout, c’est une formule qui marche même si une mise à jour lui ferait du bien.
Botten Anna
Dernier point : qui de la version consoles ? Elle est identique à la version PC, mais elle a tout de même le mérite d’exister. Certains pourront douter de son intérêt, mais rappelons que les versions consoles de Discworld ou des Chevaliers de Baphomet ont ouvert la voie au point’n click à de nombreux joueurs, et rien que pour ça elle vaut le coup. Et n’oublions pas que la résurrection de Grim Fandango et des autres titres LucasArt vient des consoles.
Malgré un certain classicisme, Anna’s Quest parvient à se démarquer grâce à son atmosphère, son histoire et un petit ajout dans le gameplay. Il n’est pas exempt de défauts, on est donc loin d’être face à un jeu parfait, mais il est assez sympathique pour tirer son épingle du jeu. Si vous l’avez raté sur PC, alors jetez un œil à la version consoles, vous ne serez pas déçu du voyage. A condition d’être prévenu, tout comme Anna l’a été par son grand-père...
Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.