Test : Like a Dragon : Infinite Wealth - Xbox One

Like a Dragon : Infinite Wealth - Xbox One
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En 2020, Ryu Ga Gotoku Studio et Sega donnaient un petit coup de frais à leur licence Yakuza avec Like a Dragon. Au menu des festivités : un nouveau héros, une nouvelle ville et même un nouveau gameplay puisque l'on passait de l'action en temps réel au RPG au tour par tour. Une sauce qui a de toute évidence pris puisque les mêmes équipes nous proposent en ce début d'année une suite, Like a Dragon : Infinite Wealth.

Test effectué à partir d'une version PS5

Mais avant de rentrer dans les détails, mettons au point une chose : nous n'allons pas parler de l'histoire. L'histoire a toujours été le gros point fort des Yakuza, et donc maintenant des Like a Dragon et des spin-off Judgment. Les scénarios sont toujours extrêmement bien ficelés, remplis de révélations et autres retournements de situation, les personnages sont tous bien écrits... Bref, c'est comme si on se retrouvait devant un film. Il serait donc criminel de notre part de parler en détail de l'arc narratif d'Infinite Wealth. Tout juste pouvons-nous dire qu'il s'agit de la suite directe du jeu précédent, que le tout se passe à Hawaï, que nous avons droit à la fois à Ichiban et Kiryu et qu'il y en a pour plusieurs dizaines d'heures de montagnes russes émotionnelles.

Aloha !

Les sujets abordés dans Infinite Wealth sont une fois de plus très sérieux, avec en plus pas mal de tacles là où ça fait mal, comme sait si bien le faire la série. Ryu Ga Gotoku Studio s'est une fois de plus surpassé dans ce titre qui parvient à tutoyer des sommets encore mieux exécutés que par le passé (sauf peut-être face à ce banger d'épisode Zero). D'autant plus qu'ici, on se retrouve avec deux héros particulièrement réussis : Ichiban et Kiryu. Peu importe où vous avez débuté la série, vous ne pourrez que vous attacher à ces deux personnages tant ils sont réussis tout en étant très différents l'un de l'autre. Ichiban, c'est le bon gars, celui qui veut être ami avec tout le monde, le mec expressif et enjoué qui pourrait se sacrifier pour la veuve et l'orphelin. Ce que ferait aussi Kiryu, mais de manière plus réservée, plus ''noble'', avec son code d'honneur à l'ancienne et son sens du devoir sans faille.

Like a Dragon : Infinite Wealth

Si Kiryu nous a habitués à distribuer des patates de forain dans la rue, il se range ici du côté d'Ichiban et son amour des RPG au tour par tour. Le système de combat est donc le même que dans Like a Dragon premier du nom : on se balade et dès que des ennemis nous foncent dessus, tout le monde se transforme et le combat se déclenche. Chaque personnage agit à tour de rôle dans un fond très classique, à savoir une attaque basique, une défense, une attaque ''magique'' ou encore l'utilisation d'un objet. Sur la forme, bien sûr, la patte Like a Dragon passe par là en optant pour de l'humour délicieusement ridicule, avec des ennemis qui prennent des formes grotesques ou encore des attaques magiques détournées. Ainsi, en guise de boule de feu on se retrouve à cracher sur un briquet tandis qu'une attaque électrique est en fait un coup de jus envoyé depuis une batterie de voiture.

Like a Dragon : Infinite Wealth

Like a Ouragan

Chaque personnage dispose de son propre job et évolue en conséquence, avec des attaques spécifiques se débloquant au fur et à mesure. Tous ont également de l'équipement et une arme, à améliorer quand l'argent rentre. Ainsi, Ichiban utilise toujours une batte ou équivalent, tandis que Kiryu se fie encore et toujours à ses poings. D'ailleurs, le bougre débarque avec une petite nouveauté tirée de ses anciennes aventures, à savoir la possibilité de switcher entre trois styles de combats différents en fonction du moment. Le placement a aussi son importance durant les batailles puisqu'il est possible de se déplacer sur une petite zone pour utiliser les décors, mais aussi envoyer valser un ennemi sur un autre pour que les deux subissent des dégâts, voire même balancer un adversaire sur un coéquipier pour qu'il lui donne un coup gratos.

Like a Dragon : Infinite Wealth

Bref, comme dans l'épisode précédent, ce système de combat se montre extrêmement réussi et c'est un vrai plaisir d'enchaîner les affrontements, d'autant plus que ces derniers ne traînent en général pas en longueur et demandent d'établir de vraies stratégies (les invocations / renforts sont toujours là si besoin). Qui plus est, les développeurs ont corrigé l'un des rares problèmes de Like a Dragon, à savoir un pic de difficulté obligeant à grinder. Ici, ce n'est pas le cas et il suffit de progresser normalement pour voir le bout de l'aventure sans rencontrer de problème. En revanche, vous ne ferez clairement pas des combats pour l'argent tant les dollars ont bien du mal à tomber ici (en tout cas sur les premiers chapitres de l'aventure), contrairement aux jeux Yakuza qui sont particulièrement généreux pour lâcher des yens. Non, ici, pour vous enrichir, il va falloir bosser.

Like a Dragon : Infinite Wealth

Infinite fun

Et quand on parle de bosser, on parle à la fois de vrais boulots mais aussi de tout le contenu annexe présent dans ce Infinite Wealth. Croyez-nous, il y a de quoi faire : entre les quêtes secondaires scénarisées à débloquer en se baladant, les liens d'amitié avec les autres personnages à faire grimper, les activités et autres mini-jeux ou encore les vrais jeux dans le jeu, il y a clairement de quoi perdre une bonne partie de sa vie. Du côté des activités et mini-jeux, vous savez sans doute déjà à quoi vous attendre si vous connaissez la série. On se retrouve donc avec le traditionnel karaoké, les bornes d'arcade, les fléchettes, le cabaret ou encore divers sports. Ichiban peut même tenter de draguer sur une appli de rencontre demandant de bien retenir le profil des demoiselles en face pour donner les bonnes réponses afin de recevoir des photos et même décrocher un rendez-vous. Un mini-jeu totalement idiot mais terriblement addictif.

Like a Dragon : Infinite Wealth

Et encore, ce n'est rien par rapport aux deux mastodontes qui se retrouvent dans ce Like a Dragon : Infinite Wealth : les Sujimons et Dondoko Island. Les Sujimons, on connaît déjà. Il s'agit du nom donné par un spécialiste aux ennemis que Ichiban tabasse dans la rue. Mais s'il était simplement question de tous les connaître dans l'épisode précédent, il faut maintenant tous les... attraper. Et les placer dans des équipes. Et combattre dans des arènes. Dans des ligues. Ça nous rappelle vaguement quelque chose, mais peu importe, l'important à retenir ici c'est que c'est une fois de plus rudement bien fait. Il faut ainsi attraper les Sujimons en leur donnant le bon objet, mais aussi composer une équipe en prenant garde aux éléments (Lumière, Feu, etc) et aux statistiques. Un mode complété par la possibilité de les entraîner ou encore les faire évoluer.

Like a Dragon : Infinite Wealth

Bigger, better, stronger

Vous pensiez en avoir fini ? Alors dites bonjour à Dondoko Island, qui va de son côté plutôt lorgner du côté d'Animal Crossing. Dans ce qui est là encore un jeu dans le jeu qui a un gros potentiel chronophage, Ichiban récupère une île qu'il va falloir retaper pour la rendre attrayante et faire venir du public. Il faut ainsi la débarrasser de ses déchets, mais aussi collecter des ressources pour fabriquer des meubles et construire des bâtiments divers et variés. Et encore, cette activité renferme bien plus de contenu mais nous vous laissons le plaisir de la découverte. RGG Studio a également inclus une sorte de Crazy Taxi mais version livraison de nourriture. Ichiban peut ainsi devenir livreur pour CrazyEats et récolter puis livrer dans le temps imparti différents plats, avec un bonus s'il le fait de manière extravagante. Pas sûr de l'état de la bouffe à l'arrivée...

Like a Dragon : Infinite Wealth

Et si tout ceci paraît être du remplissage, il n'en est rien car toutes ces activités s'imbriquent parfaitement dans l'histoire. On passe de l'une à l'autre de manière fluide et naturelle, d'autant plus qu'elles permettent de renforcer les liens avec les autres et de débloquer des bonus durant les combats. Bref, il serait dommage de passer à côté tant tout ceci donne une expérience complète et cohérente. Et longue, bien sûr : comptez au minimum 50 à 60 heures pour en voir le bout ''rapidement'', mais plus de 100 heures si vous voulez tout faire. Sachez enfin que pendant tout ce temps vous profiterez d'un excellent doublage japonais, d'une mise en scène particulièrement réussie et d'une réalisation globalement solide, si l'on omet certaines animations rigides et textures dégueu. En revanche, n'espérez pas profiter d'un New Game + après ça, Sega ayant décidé de ne pas inclure cette fonctionnalité dans l'édition de base. Hé oui, il faut payer pour y avoir droit, ce qui est tout simplement honteux. Certes, la durée de vie se suffit à elle-même, mais ça ne justifie en rien une telle pratique qui, on espère, ne va pas se démocratiser.
Infinite Wealth reprend tout ce que faisait Like a Dragon, mais en mieux. Certes, le niveau était déjà haut, mais on se retrouve ici avec ce qui se rapproche du boss final des Yakuza. Le monde est plus beau, plus grand, rempli d'encore plus de choses intéressantes à faire, le scénario atteint des sommets, on retrouve nos deux héros préférés, le système de combat est encore plus réussi et les quelques soucis du précédent opus ont été effacés, comme les pics de difficulté. Que demander de plus ? Peut-être un New Game + pas payant, merci bien, et encore quelques petites améliorations techniques. Clairement l'un des meilleurs jeux de l'année, et nous ne sommes qu'en janvier...
26 janvier 2024 à 13h23

Par

Points positifs

  • Encore plus abouti que Like a Dragon (monde ouvert, combats, difficulté...)
  • Kiryu et Ichiban dans le même bateau, c'est un grand oui
  • Un scénario et une mise en scène impeccables
  • Tout comme le doublage japonais
  • Des tonnes d'activités intéressantes et chronophages
  • Donc une grosse durée de vie

Points négatifs

  • Le New Game + payant, c'est HONTEUX
  • Encore quelques petites faiblesses techniques

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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