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Déjà disponible sur PC, le très mignon Witchy Life Story débarque aussi sur Xbox et Nintendo Switch, juste à temps pour en profiter durant la spooky season. Préparez-vous un thé, caressez votre chat noir et installez-vous sous un plaid, il est temps de voir si ce titre vaut le coup.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Dans Witchy Life Story, nous incarnons une jeune sorcière (il est possible de personnaliser pas mal d'éléments, dont le genre) fraîchement débarquée dans un petit bled pour l'aider dans la préparation de son festival annuel. Un job qui fait plus office de punition qu'autre chose pour la sorcière qui a été placée là par sa grand-mère dans l'espoir qu'elle finisse enfin par grandir et prendre ses responsabilités. Sur place et aux côtés de son familier (un corbeau noir), elle fait la connaissance d'une petite poignée de personnes qui vont régulièrement lui demander de leur concocter des potions et autres baumes magiques pour résoudre leurs différents soucis. Dans le lot, trois sont à draguer (ou pas).
Bibbidi-Bobbidi-Boo
Witchy Life Story est avant toute chose un visual novel, même si contrairement à la plupart des autres jeux du genre celui-ci se montre très court avec environ 8 heures de durée de vie. Si le fil rouge suit les préparations du festival local, l'histoire se concentre en fait sur chacun des personnages et sur leurs petits tracas, comme l'artiste qui a peur du syndrome de la page blanche, le cuisinier perfectionniste ou encore la mairesse épuisée. Petit à petit, on aide tous ces PNJ à résoudre leurs problèmes tout en aidant la sorcière à grandir et à comprendre que ce n'est au final pas si mal de se retrouver entourée de personnes, elle qui vivait jusque là au milieu de la forêt sans essayer de socialiser.
La bonne nouvelle, c'est que ce visual novel est bien écrit et se montre particulièrement agréable à suivre tant tout transpire la bonne humeur et la bienveillance. Les différents soucis - qui ne sont jamais très graves - sont abordés avec tact et douceur, et même avec une petite pointe d'humour qui n'en fait jamais trop. La drague, pour sa part, reste aussi très gentillette avec les trois love interests du jeu, à savoir un homme, une femme et un non-binaire. En revanche, pour pouvoir profiter de tout ça, il faut parler anglais puisqu'aucune traduction française n'est de la partie, même si le niveau est relativement simple à comprendre.
Flower power
Et le gameplay, dans tout ça ? Il se montre extrêmement simple et prend la forme d'une morning routine qui, heureusement, ne devient pas absurdement répétitive au vu de la durée de vie du jeu. Chaque matin, on reçoit plusieurs demandes et il faut créer les potions adéquates avant d'aller les livrer. Chaque potion nécessite un contenant et des fleurs (à faire pousser et ramasser dans le jardin) et repose sur trois caractéristiques : un symbole (rond, étoile, etc), une couleur et le signe astrologique d'une planète. Il faut à chaque fois combiner trois sortes de fleurs différentes et correspondant à ces caractéristiques, les placer dans le chaudron et pouf, ça fait des chocapics de la magie. En progressant, on peut aussi tirer les cartes du tarot, récupérer des cristaux ou encore effectuer deux-trois séances de méditation. Une fois l'histoire terminée, il est possible de se lancer dans un mode infini pour profiter encore du gameplay, même si à notre sens l'intérêt était moindre puisque l'essentiel reposait tout de même sur les personnages et leurs histoires.
S'il se montre mignon dans son histoire et dans son gameplay simple à comprendre, Witchy Life Story repose aussi sur une adorable direction artistique colorée, même si le chara design ne plaira sans doute pas à tout le monde. La musique se montre elle aussi douce et cocooning même si on regrette l'absence de doublages (le budget n'était sans doute pas suffisamment conséquent) et de traduction, comme dit précédemment. Sachez enfin qu'un très long temps de chargement est présent au lancement du jeu et que la version Nintendo Switch est tactile. Ça semble logique mais il y a encore bien trop de portages de jeux PC qui ne font pas cet effort.
À condition de parler un minimum anglais, Witchy Life Story est un bon petit investissement. Son histoire et ses personnages sont très mignons, il y a de l'humour et de la bienveillance, et le gameplay rajoute une petite dose d'interactivité à l'ensemble pour ceux appréciant de jouer à la sorcière. La petite bulle de douceur s'arrête toutefois bien vite puisque la durée de vie atteint difficilement les 8 heures, mais la chose est compensée par un petit prix (moins de 20 euros).
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
