Cette édition 2023 voit le retour de Braking Point, le mode histoire de la licence. Celui-ci nous plonge dans les coulisses de l’écurie Konnersports Buttler Global, la onzième écurie fictive du plateau. Étant principalement financée par son père, Devon Buttler, l’enculé du paddock, fait forcément partie des pilotes titulaires de l’écurie. Et à ses côtés, c’est Aiden Jackson qui vient compléter le line-up. Celles et ceux qui ont fait le premier Braking Point savent à quel point avoir ces deux-là dans la même équipe est une mauvaise idée. En parallèle des déboires de cette toute nouvelle équipe de Formule 1, nous suivons aussi l’ascension fulgurante de Callie Mayer, jeune pilote de F2 qui a été modélisée à partir du visage de Jamie Chadwick, pilote britannique et double championne des W Series.
Bien que reprenant la suite du premier Braking Point, il n'est pas nécessaire de l'avoir fait pour saisir les enjeux ici. En effet, Codemasters a eu la présence d'esprit d'intégrer un bref résumé de celui-ci en guise d'introduction pour permettre à ceux qui en ont besoin de raccrocher les wagons. Cela étant dit, vu la légèreté du scénario, ce n'était pas non-plus indispensable. Car si l'ambition de ce mode est de nous plonger dans les coulisses d'une écurie en crise, il reste très en surface, avec une écriture pas toujours fine, quand elle n'est pas carrément maladroite, comme avec cette fin un peu forcée. Et c'est d'autant plus dommage que le boulot a été fait sur le reste. Les cinématiques ont vraiment de la gueule, notamment grâce à une modélisation des visages au top. Qui plus est, les séquences d'interview façon Drive to Survive donnent un aspect plus réel à l'ensemble malgré l'aspect caricatural de certains personnages.
Le monde de la F1
Concernant les autres modes de jeu, si les modes carrière, pilote et My Team n'ont pas changé (si ce n'est pour l'absence de Will Buxton au casting), le mode F1 World a fait son apparition. Il s'agit d'un mode "snack", proposant des parties courtes. Vous êtes ici invités à participer à des épreuves courtes regroupées en séries. Ce faisant, vous débloquerez de nouvelles séries et de nouvelles pièces pour votre voiture. Bien que la physique de la voiture n'ait pas été retouchée pour ce mode, le système de progression offre ici un feeling plus arcade. Et le fait que certaines pièces offrent des bonus fantaisistes, comme un système de frein permettant de réduire l'usure des pneus, mais uniquement sur les circuits européens, est un plus Au final, F1 World apportera une bonne dose de fun aux joueurs à la recherche d'une expérience plus immédiate, ce mode étant taillé pour eux. Il complète bien les deux modes carrière "historiques", offrant une approche de la discipline différente.
Effet de sol
Sur la piste aussi, F1 23 apporte son lot de nouveautés. Concernant la physique des véhicules, les développeurs ont annoncé avoir retravaillé la gestion des suspensions pour un rendu plus réaliste. Au final, nous avons des voitures dotées d'un train arrière plus stable en sortie de virage, permettant des accélérations plus franches. Mais ce n'est pas pour autant qu'on peut écraser la pédale comme un bourrin après le point de corde. Un dosage reste nécessaire, sous peine de partir en tête à queue. Les développeurs ont simplement trouvé un meilleur équilibre à ce niveau-là. Il faudra aussi se montrer plus prudent avec les vibreurs. En effet, les voitures étant plus basses depuis l'année dernière, elles sont plus facilement déstabilisées par ces bandes rouges et blanches, ce que ce nouvel épisode prend en compte. Il y a certains vibreurs sur lesquels on passait allègrement dans F1 22 qui soulèvent littéralement votre voiture ici, vous ôtant tout contrôle.
Le titre incorpore aussi les drapeaux rouges cette année. Vu la fréquence à laquelle ils sont déployés dans le championnat officiel, le manque se faisait de plus en plus sentir. Mais c'est désormais derrière nous. En cas de drapeau rouge, vous aurez la possibilité de réparer votre voiture, changer de pneus et revoir votre stratégie, comme en vrai. Le seul petit bémol est que la voiture rentre automatiquement au stand. Les développeurs ont aussi retravaillé les contrôles à la manette afin de les rendre plus précis et ainsi faciliter la vie des joueurs non équipés d'un volant. Ceci dit, n'ayant pas joué à la manette depuis de nombreuses années, il est compliqué pour nous de juger des progrès faits à ce niveau.
Bien développer sa voiture, c'est la clé.
Visuellement, en revanche, l'évolution, sans être folle, est visible. Les jeux de lumière nocturnes ont été affinés, de même que les effets de fumée, pour un rendu plus réaliste. Le titre ne change pas drastiquement en termes de graphismes par rapport à F1 22, mais en allant dans le détail, vous noterez des améliorations ça et là, comme sur le visage de certains pilotes. Durant notre phase de test, nous avons entendu parler d'un F1 23 "rempli de bogues". Nous avons testé le jeu sur PS5 et, pour être honnête, nous avons été épargnés semble-t-il. Le titre tourne bien, et nous n'avons rencontré aucun ralentissement. Rares sont les bogues que nous avons rencontrés, comme une rétrogradation de 3 places totalement arbitraire en fin de course, nous faisant sortir des points. C'est rageant, mais cela n'est arrivé qu'une fois, et cela n'a pas interféré avec notre expérience de conduite. Et il y a aussi eu cet enchaînement de drapeaux rouges lors du Grand Prix d'Australie en mode My Team. Cela dit, certains verront ici davantage un souci de cohérence avec l'édition 2023 officielle de la course. Pour tout vous dire, le problème technique le plus gênant que nous avons rencontré est un sous-mixage des voix dans le mode Brake Point, nous forçant à remonter le volume pour les cinématiques. C'est pas agréable, mais il y a bien pire.