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Développé par Skaule et édité par Whitethorn Games, Magical Delicacy est un curieux mélange entre jeu cosy, jeu de plates-formes, Metroidvania et jeu de cuisine. Un mix étrange qui a de sérieux atouts dans sa manche.
Test effectué à partir d'une version Xbox Series
Dans Magical Delicacy, on incarne une jeune sorcière du nom de Flora. Celle-ci vient tout juste de débarquer dans une nouvelle ville portuaire et va rapidement ouvrir sa petite boutique de délices sucrés et salés. Son but ? Devenir une véritable sorcière accomplie, ce qu'elle va pouvoir faire grâce à l'aide de deux autres personnes dotées de pouvoirs : la sorcière Cassia et le mage Tauno. Le tout en gérant sa colocataire squatteuse et en explorant sa nouvelle cité qui se montre bien mystérieuse...
Sur place ou à emporter ?
La première chose que l'on constate en lançant Magical Delicacy, c'est bien sûr à quel point ce jeu est sublime. Il suffit de voir des trailers ou des images : la direction artistique est vraiment jolie et l'on prend plaisir à visiter la ville dans tous ses recoins, à rencontrer de nouveaux habitants ou encore à profiter des adorables animations de ces derniers. La musique n'est pas en reste même si, globalement, on aurait aimé un enrobage un peu plus original puisque ce monde est censé baigner dans la magie.
D'autant plus que l'exploration du monde est clairement ce qui prend le plus de temps, la map étant relativement grande et la téléportation ne se débloquant qu'au bout d'un moment. Et encore, il faut avant ça parler deux fois à la bonne personne pour obtenir 1. une carte et 2. une boussole. Sinon, la pauvre Flora risque de errer pendant des heures sans forcément savoir où aller et où se trouvait la personne qui lui a demandé de lui ramener un bon ragoût.
C'est d'ailleurs un souci que l'on relève assez rapidement dans ce jeu : le manque d'indications. La map, une fois obtenue, est assez sommaire. Elle n'indique que très peu d'éléments et Flora est obligée, pour y voir un peu plus clair, d'acheter des marqueurs. Heureusement, l'argent entre assez facilement, en tout cas si l'on prend la peine de cuisiner régulièrement. Les plats préparés sont soit à amener aux clients qui ont passé la commande (en prenant en compte leurs demandes spéciales), soit à vendre directement à la boutique. Mais avant ça, il faut évidemment des ingrédients et les bons ustensiles.
… Et un peu de sucre en poudre !
Là encore, il s'agit d'un élément assez étonnant puisque les ingrédients ne sont pas forcément très simples à trouver. Les acheter dans les boutiques coûte assez cher et Flora n'a que peu de place pour les planter dans son jardin. Il faut donc constamment aller crapahuter à l'extérieur dans l'espoir de trouver ce fruit qu'il manque pour cette recette de tarte. Chaque ingrédient compte et il n'est pas rare de devoir faire des allers-retours, notamment chez la boulangère, pour récupérer des ingrédients servant de base pour de nombreux plats, par exemple le sel. Bref, on a rarement plus de deux ou trois ingrédients d'une même sorte dans l'inventaire.
Quant aux recettes, elles sont soit à acheter ou trouver en se baladant, soit à inventer. Magical Delicacy laisse une grosse place à l'expérimentation, au risque évidemment de totalement louper un plat et ainsi de gâcher des ingrédients. Mais ça fait aussi partie de l'expérience et ce n'est pas bien grave de toute façon, les quêtes données par les habitants n'ayant aucune limite de temps. Il est donc possible de passer des jours à tester des recettes sans être pénalisé. Et l'expérimentation s'étend encore plus au fur et à mesure où Flora achète ses ustensiles.
Si, au départ, elle ne dispose que d'une marmite, elle va devoir rapidement s'offrir d'autres éléments pour diversifier sa cuisine, comme une planche à découper, un pilon et un mortier ou encore un four. Autant d'éléments à placer comme on le souhaite dans la petite boutique de la sorcière, en essayant toutefois d'optimiser le rangement. Une bonne mobilité est essentielle dans la cuisine, surtout lorsque l'on a quelque chose sur le feu ou dans le four et que l'on est trop loin pour le récupérer avant qu'il ne brûle...
Gloubi boulga à la mode de Flora
Magical Delicacy est aussi un Metroidvania avec des phases de plates-formes. Au fur et à mesure de sa progression, Flora va débloquer des aptitudes lui ouvrant de nouvelles possibilités d'exploration, comme le double-saut. De quoi l'aider à progresser au sein de la quête principale (indiquée sur la map par de gros ronds rouges), mais aussi à s'en sortir dans les ''donjons''. Ces derniers sont en général des catacombes ou des égouts et ils demandent de réussir des phases de plates-formes pour obtenir des babioles plus ou moins importantes.
Clairement, ces phases auraient mérité un peu plus de soin tant il n'est pas toujours aisé de jauger les sauts de Flora, surtout lorsqu'il est question de plates-formes mouvantes ou disparaissant. Heureusement, il n'y a pas de quoi repousser les joueurs les moins doués à ce niveau, Magical Delicacy permettant dans ses options de rendre la chose plus aisée. Il est aussi possible de supprimer totalement le mini-jeu s'affichant lorsque l'on récolte un ingrédient ou que l'on cuisine, ce que l'on fera bien vite de toute façon tant il se montre répétitif et peu intéressant.
Mais malgré les soucis évoqués précédemment, la magie opère, en tout cas si l'on apprécie le genre. Il est certes parfois agaçant de ne plus savoir où se trouve tel magasin ou d'avoir à ressortir pour acheter un ingrédient, mais l'aventure reste tout de même prenante puisqu'elle se veut avant tout relaxante. Pas de deadline, impossibilité de mourir, accent mis sur l'expérimentation, aventure légère avec une pointe d'humour, exploration se diversifiant au fur et à mesure... Dans un sens, Magical Delicacy nous fait penser à un Spiritfarer, le sujet du deuil en moins. On passe des heures sans s'en rendre compte à aller à droite et à gauche et à rendre des services, le tout dans une ambiance paisible... et on en redemande.
Pour peu que l'on accroche au genre et que l'on se montre suffisamment patient, Magical Delicacy se montre rapidement addictif. Certes, la map est radine en indications, les phases de plates-formes sont moyennes et les ingrédients pas simples à trouver, mais l'aventure reste très prenante. Entre une adorable direction artistique, une ambiance cosy, une grosse place laissée à l'exploration et l'expérimentation ou encore une histoire légère teintée d'humour, on apprécie de plonger dans l'univers de Flora et de ses délices culinaires.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.