Nous avons donc là un jeu d’aventure à la troisième personne. Nous y suivons Kena, une jeune guide des esprits. Après un prologue d’une trentaine de minutes, elle arrive dans un petit village isolé et déserté par sa population. Le village étant visiblement maudit, Kena prend sur elle d’aider les esprits perdus dans les environs pour comprendre ce qu’il s’est passé et lever la malédiction. Sans grande prétention et cousu de fil blanc, le scénario de Kena : Bridge of Spirits se laisse néanmoins suivre grâce à des personnages secondaires attachants. Kena reste malheureusement peu intéressante, étant trop parfaite et lisse. Cela étant dit, nos chers bambins, à qui s’adresse le jeu, sont bien moins blasés que l’auteur de ces quelques lignes, et apprécieront davantage l'histoire.
3, le nombre magique
Vous devrez donc aider 3 esprits dans 3 biomes différents. Mais ces derniers, totalement perdus, sont devenus agressifs et corrompent l’environnement. Il vous faudra donc récupérer 3 artefacts liés aux esprits en question avant de les invoquer, les combattre et lever la corruption de la zone. La structure est donc claire et bien définie, le jeu ne faisant rien pour la masquer et la rendre plus organique. Pour accomplir sa quête, Kena dispose de diverses capacités. Elle peut faire des doubles sauts, utiliser un arc et lancer des grenades spirituelles. Elle peut aussi escalader des parois.
Who you gonna' call ?
Le système de combat est assez basique au début de l’aventure, notre héroïne ne disposant que de deux types d’attaques (rapide et puissante), d’une roulade et d’un bouclier. Sa palette de coups s’étoffe assez vite néanmoins, avec l’arc et les grenades citées plus haut, mais aussi des coups spéciaux réalisés en symbiose avec les rots (rien à voir avec les remontées gastriques). Ces derniers sont de petites créatures mignonnes vivant dans la forêt que vous trouverez au fil de votre progression. Ce faisant, vous gagnerez des niveaux de Rots, débloquant ainsi des capacités spéciales. Si bien qu’à la fin de l’aventure ces derniers vous suivront en masse. Le maniement de Kena est fluide et agréable, les contrôles étant bien pensés, et les combats ne vous poseront pas de grosses difficultés en général. Cela dit, certains affrontements sont imbittables, notamment à cause d’une difficulté mal gérée ou de failles peu lisibles chez certains boss. Heureusement, ces occurrences sont rares.
Comme dit plus haut, le titre est visuellement impressionnant. Le rendu visuel “à la Pixar” est une totale réussite. Mais, surtout, les équipes d’Ember Labs ont fait preuve ici d’un sens du cadrage remarquable. Les cinématiques nous ont souvent laissés bouche bée devant leur beauté esthétique. Nous avons tout juste remarqué certaines textures légèrement pixelisées sur les décors. Mais c’est du chipotage et il faut vraiment être un fieffé connard pour s’arrêter là dessus. Mais le plus beau, c’est que Kena reste fluide en toutes circonstances, même en mode graphismes. Le seul réel petit écueil technique noté est la présence de micro-temps de chargement à des moments inopportuns. Ils sont très courts, mais néanmoins dérangeants à l'ère des SSD.