Test : Borderlands 4 - Xbox Series

Borderlands 4 - Xbox Series
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Après des années à piaffer, Borderlands 4 débarque sur PC en promettant une nouvelle orgie de loot, de gunfights épiques et de mondes à explorer. L’excitation est palpable au lancement… mais on sent vite que tout n’est pas parfait, surtout côté technique.

Test effectué à partir d'une version PC

Impossible de ne pas remarquer à quel point la prise en main a été peaufinée. Les sensations de tir sont immédiates : chaque arme a son identité, le feedback est chirurgical, on sent vraiment le “poids” des armes, et la variété pousse à vouloir tout essayer. On n’est plus juste dans le ramassage compulsif : le plaisir vient aussi de la personnalisation, de la combinaison des mods, du choix entre précision, dégâts massifs ou effets bizarres. Certains flingues déclenchent des réactions en chaîne complètement folles si on s’amuse à mixer les bonnes options. On se surprend à changer son style de jeu selon les pièces d’équipement, et la spécialisation des compétences encourage à expérimenter.


Côté mobilité, on sent un vrai pas en avant : dash, double saut, grappin, glissade, et la conduite de véhicules remixent vraiment le rythme, rendant les phases d’exploration aussi dynamiques que les gunfights. Le combat garde cette nervosité qui fait la marque de la série, mais il se nourrit d’une fluidité inédite. On peut rentrer dans un camp ennemi par le toit en s’accrochant à une corniche, dégommer deux gardes en descente et filer en glissade pour ramasser du loot, tout ça sans que le tempo se casse.

Borderlands 4

Un déroulé de campagne pensé pour le chaos

La campagne principale reprend la formule classique de la saga : un méchant mégalo, des sbires tous plus déjantés les uns que les autres, et une ribambelle de quêtes qui partent souvent dans tous les sens. Mais là où Borderlands 4 surprend, c’est dans le rythme. Les missions principales s’enchaînent avec plus de variété qu’auparavant : infiltration (enfin, version Borderlands, donc avec des explosions toutes les 30 secondes), escortes qui ne virent pas systématiquement au cauchemar, batailles de boss à plusieurs phases qui forcent à revoir sa stratégie et à exploiter au mieux son arsenal.

Borderlands 4

Certaines quêtes secondaires méritent même plus d’attention que l’histoire principale. On se retrouve à libérer une colonie de robots-philosophes qui ne parlent qu’en énigmes, à organiser un concert intergalactique improvisé, ou encore à aider un PNJ obsédé par le fromage à monter une société galactique de raclette. Bref, on reste dans l’absurde assumé, mais avec un soin d’écriture qui donne envie de ne rien zapper.

Borderlands 4

Explorateur, lève les yeux (et tes flingues)

L’univers tape fort, avec des environnements plus vivants, bourrés de détails, et une DA toujours aussi affirmée. Les zones ouvertes appellent à la curiosité : à chaque détour, une quête ou un événement bonus. Un village peut être attaqué par des bandits aléatoirement, une ruine abrite un mini-boss optionnel, un PNJ perdu déclenche une mission improvisée. Ça pousse à sortir des sentiers battus, et à ralentir volontairement pour tout fouiller.

Borderlands 4

L’exploration n’est plus une simple traversée de zones couloirs : on grimpe, on glisse, on escalade et on s’accroche. Certaines zones verticales cachent des coffres inaccessibles sans les nouvelles compétences de mobilité, ce qui donne presque un petit goût de metroidvania à certains passages. On a aussi droit à plus de véhicules et d’options de customisation pour parcourir ces mondes : buggies rapides, engins aériens bricolés, voire des bêtes montures cybernétiques pour les plus fous.

Borderlands 4

La machine à loot, perfectionnée

Le loot arrive en quantité, mais il a surtout gagné en qualité : les objets légendaires sont moins “jetables”, chaque nouveau mod peut réellement modifier une session de jeu. On sent que la progression a été pensée pour qu’on affine vraiment son style, et le jeu ne bride pas la créativité côté builds. Même après avoir plié la campagne, l’envie de continuer se fait sentir : il y a du défi, des modes remixés, des secrets à découvrir.

Borderlands 4

L’end game pousse à optimiser son build à l’extrême : des donjons rejouables aux modificateurs aléatoires, des boss qui changent leurs patterns à chaque run, et un mode “Chaos” qui rebat constamment les cartes en forçant le joueur à improviser. C’est exigeant, mais gratifiant, et surtout pensé pour qu’on y retourne encore et encore.

Borderlands 4

Performances à la sortie : il va falloir être tolérant

Autant le dire tout de suite : la technique n’est pas à la hauteur de l’ambition. Même sur un PC très haut de gamme, les performances font grise mine dès que les effets explosent à l’écran. Dans certaines zones, on voit clairement le framerate chuter, parfois bien en dessous des 60 fps, même en baissant quelques options graphiques. Les phases chargées en particules ou en lumière mettent la machine à genoux, et obtenir une fluidité parfaite tient parfois du défi.

Borderlands 4

La compilation à la volée des shaders occasionne des petits blocages, des micro-lags qui coupent le rythme, surtout lors des premiers lancements ou quand on bidouille les réglages graphiques. Les textures et objets poppent parfois sous les yeux, avec ce petit effet de flou qui casse l’immersion. Le tout s’accompagne de quelques crashs, d’une interface parfois lourde pour gérer l’inventaire et le loot massif, et de bugs occasionnels dans les menus. Impossible d’y couper : il faut une machine récente, un gros CPU, une carte graphique dernier cri et un SSD rapide si tu veux éviter de trop souffrir. Sur une config moyenne, il faut vite faire des concessions : réduire les effets volumétriques, baisser la qualité des ombres, parfois même éditer quelques fichiers à la main pour retrouver de la stabilité. Certains joueurs se retrouvent à désactiver des options pour limiter les saccades, et même les patchs déployés à la sortie n’effacent pas totalement ces soucis : le ressenti reste très variable d’une config à l’autre, et la promesse d’une expérience fluide pour tous est encore loin d’être tenue.

Borderlands 4

Borderlands 4 est une bombe, mais un peu à retardement sur PC : plaisir de jeu, loot, builds délirants, tout est là pour s’éclater des heures… à condition d’accepter une technique capricieuse, surtout au lancement. Si t’es là pour le fun, le shoot et la découverte, le voyage vaut largement le coup, quitte à baisser quelques curseurs graphiques. Mais pour les fans de perfection visuelle et de 60 fps verrouillés, il faudra probablement patienter le temps de quelques gros patchs. Reste un jeu qui donne envie d’y revenir, même si la route est parfois cahoteuse.
26 septembre 2025 à 16h38

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Points positifs

  • Sensations de tir excellentes et nerveuses
  • Variété de loot et builds vraiment poussée
  • Liberté de mouvement et exploration grisante
  • Univers coloré, vivant et bourré de détails
  • End game solide avec plein de défis

Points négatifs

  • Performances en dents de scie, même sur les configs haut de gamme
  • Micro-lags, stuttering, pop-in
  • Exigence matérielle élevée pour profiter à fond
  • Quelques bugs, crashs et menus parfois lourds
  • Gestion du loot et interface encore perfectible

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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