Racing est honnête, proposant 70 voitures et 28 circuits. La sélection de véhicules est variée et intéressante. Les GT3 et LMDh sont bien entendu au rendez-vous, avec les GT4. Certaines catégories plus exotiques sont aussi disponibles, comme les N-GT, les GT500 ou encore des prototypes plus anciens. C’est 50 ans d’histoire automobile qui sont couverts par cette sélection, avec des bolides mythiques et d’autres moins connus.
Pour les circuits, la sélection est plus classique, avec des pistes bien connues des services, comme la Nordschleife, Silverstone, Donington ou encore Hockenheim. Ce sont près de 30 pistes en tout. Une sélection importante, mais moins impressionnante que celle de Project C.A.R.S. 2, qui en comptait près d’une centaine. Il est aussi étonnant de noter que nombre de ces circuits ne sont pas désignés par leur appellation officielle. Certainement une histoire de licence.
Un solo basique
Le solo de PMR se divise en deux parties : week end de course et carrière. La première partie permet de participer à une course unique entièrement paramétrable. L’occasion pour nous de noter que la neige a disparu. Il faudra donc nous contenter de la pluie. Ce n’est pas bien grave, mais dommage tout de même.
Mais cela n’est pas aussi critique que pour le mode carrière cela dit. Vendu comme complet et immersif, il n’est au final qu’une coquille vide. Vous commencez par créer votre écurie, en lui donnant un nom et en choisissant l’emplacement de son quartier général. Notez que ce dernier choix n’a strictement aucune influence sur la suite de votre partie. Puis vous choisissez le type de sponsoring que vous désirez, ce qui détermine votre rémunération, et votre budget de départ. Trois sommes différentes vous sont proposées, selon que vous souhaitiez démarrer en bas de l’échelle, directement au sommet, ou dans une catégorie intermédiaire. Pour la suite, c’est du Gran Turismo pur jus, sans le tuning. Vous achetez une voiture pour participer à des courses. Ce qui vous permettra de gagner de l’argent pour acheter une voiture plus puissante et ainsi de suite. C’est très basique et peu intéressant. D’autant plus qu’aucun effort n’a été fait sur l’habillage. À titre d’exemple, en cas de victoire, aucune animation ne viendra marquer le coup. Vous devrez vous contenter d’un triste pop-up vous annonçant votre gain. C’est triste à mourir.
Un petit peu plus d’effort a été consenti sur le multijoueur, avec un système de championnat. Il est basique. Mais il n’y a pas besoin de plus pour nous pousser à nous mesurer aux autres joueurs. D’autant plus que le code réseau est solide. En effet, nous n’avons rencontré aucun bug lié au réseau lors de nos parties en ligne. Il reste maintenant à voir si les serveurs resteront suffisamment peuplés sur le temps long.
La physique ne fait pas tout… Mais quand même.
Passons maintenant au cœur du jeu : la physique. Le titre offre des sensations sympathiques au volant de petits véhicules, comme la Mazda MX5 ou la Porsche Carrera Cup. Et on s’amuse réellement avec ces dernières.
Le bilan est malheureusement bien moins positif dès qu’on monte en cylindrée. Pour les catégories GT4 et supérieures, les voitures sont étrangement légères, leur poids ne se faisant pas ressentir du tout. Manette en main, cela donne l’impression de conduire sur une patinoire. Vos pneus peuvent être froids ou chauds, durs ou tendres, cela ne change rien. Garder le contrôle de son véhicule est un véritable calvaire.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cela ne vient pas tant du moteur physique que de l’incapacité du jeu à transmettre au joueur des sensations correctes. Un bon exemple de cela est la gestion catastrophique du retour de force. Ce dernier s’intensifie avec la vitesse. Si bien qu’il est quasiment imperceptible la plupart du temps. Et il ne remplit donc pas sa fonction première : renseigner le joueur sur l’adhérence globale de la voiture.
T’as de beaux pare-chocs tu sais…
Visuellement, Project Motor Racing est en place, profitant du moteur graphique de Giants Software. Celui-là même qui est utilisé sur Farming Simulator. Les voitures sont bien modélisées, et les décors sont détaillés. Certains pourront trouver qu’il lui manque une identité visuelle forte, mais cela ne gênera pas la plupart des joueurs. Il souffre cependant du même défaut que Project C.A.R.S. 2 : les pare-brise. Ces derniers n’ont aucun effet de reflet ou autre. Si bien qu’ils en deviennent totalement invisibles, seuls les essuie-glace et la pluie trahissant leur présence. À une époque où le moindre jeu de course fait cet effort, cela ne fait pas très sérieux. Les dégâts sont également pris en charge. Mais ceux-ci restent superficiels et n’impactent que très peu les performances de vos voitures.
Sur l’aspect technique, le bilan est également mitigé. La faute à un framerate peinant à maintenir la fluidité nécessaire à ce genre de jeu. En effet, celui-ci atteint péniblement les 30FPS, malgré notre configuration solide ( Shadow avec option Power). Il reste stable la plupart du temps (à l’exception d’occasionnels micro-blocages), mais cela nuit au gameplay, contribuant aux problèmes de contrôle cités plus haut. Le titre a aussi planté à plusieurs reprises, nous renvoyant purement et simplement au bureau. Enfin, les rares tentatives de Straight4 pour habiller son jeu et le rendre plus sexy se résument à des cinématiques d’introduction dignes de la Playstation 2. Cela fait peine à voir.