Test : The Outer Worlds 2 - Xbox Series

The Outer Worlds 2 - Xbox Series
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Sorti en 2019, une époque bénie où le Covid n’existait pas encore, The Outer Worlds a fait son petit effet avec son histoire de boucle tempo… Ah non pardon, c’est un autre jeu. Il est bien question du RPG spatial d’Obsidian ici. Il a marqué les joueurs avec son univers ultra-corporatiste et son humour acide. Même s’il manquait un peu de folie, le titre avait des qualités indéniables, et il a connu un succès suffisant pour mettre une suite en chantier. Nous allons maintenant voir ce que cette dernière a dans le ventre.

Test effectué à partir d'une version PC


The Outer Worlds 2

Cette suite vous met dans la peau d’un commandant du directoire terrien (une version totalitaire de l’ONU dans l’espace). Le système Arcadia étant confronté à l’apparition de failles, vous êtes envoyé sur place pour infiltrer une base du Protectorat et vous emparer d’une technologie soupçonnée d’être à l’origine du problème. Bien entendu, les choses tournent mal et votre équipe se fait massacrer. Vous survivez de justesse en vous réfugiant dans un caisson de cryo-sommeil et en êtes libéré 10 ans plus tard. Et c’est alors que débute votre quête pour retrouver les responsables de ce fiasco et venger votre équipage.


Bien que convenue, l’histoire de The Outer Worlds 2 est rondement menée. Il ne faut pas vous attendre à une masterclass en termes de narration, mais l’univers et l’écriture permettent au titre de se démarquer. L’exploration des zones habitées vous donnera l’occasion d’assister à des scènes cocasses qui ne manqueront pas de vous faire sourire. Il manque cependant un personnage fort, comme l’était Phineas Welles dans le volet précédent, qui relève le tout par son charisme et son excentricité.

The Outer Worlds 2

“Tu veux voir mon vaisseau spatial ?”

En tant que commandant, vous êtes à la tête d’un vaisseau spatial : l’Incognito. Et ce n’est pas une petite sieste de 10 ans qui va changer cela. Ce navire fait office de hub vous permettant de naviguer entre les différentes planètes et stations spatiales que vous visiterez. C’est aussi là que se regrouperont vos compagnons, recrutés durant vos pérégrinations. En tant que membre du directoire terrien, vous êtes neutre dans les conflits entre les forces en présence, ce qui vous permet de dialoguer avec tout le monde et, donc, de recruter dans toutes les factions ou presque.

Ce qui pourra occasionner quelques tensions au sein de votre équipage. Mais cela se limite à des disputes ou à un membre venant vous exprimer ses inquiétudes de temps en temps. Cela n’ira pas plus loin, et c'est bien dommage. Nous tenons tout de même à souligner que les compagnons, comme souvent dans les productions du studio, sont particulièrement travaillés, ayant chacun une personnalité forte et un arc narratif intéressant à découvrir lors de quêtes dédiées. Vous y trouverez aussi un atelier et un autodoc, vous poussant à y retourner régulièrement.

The Outer Worlds 2

No man’s land

Les planètes que vous visiterez sont autant de zones ouvertes, de tailles variables, à explorer. Si l’univers de The Outer Worlds 2 est dangereux, avec sa faune sauvage agressive, les soldats sur les nerfs, les ferrailleurs et les cultistes hostiles, il est aussi très coloré. Cela ne sera pas au goût de tout le monde, mais cette direction artistique s’accorde bien avec le ton général du jeu. Les planètes proposent des environnements variés, offrant une bonne dose de dépaysement fort appréciable. Nous regrettons cependant quelques choix de level design imposant de faire des détours inutiles, étant donné qu’il ne se passe rien de plus, pour atteindre des objectifs de mission.

The Outer Worlds 2

À côté de cela, les zones habitées sont un peu tristes. En effet, elles ne comptent que peu d’habitants, et ces derniers ont tendance à ne pas se déplacer, quand il ne restent pas droits comme des piquets. Il en résulte un monde qui manque cruellement de vie, où les PNJ se contentent d’attendre que vous veniez leur parler. D’ailleurs les dialogues aussi sont statiques, Obsidian ne les ayant pas fait évoluer depuis Fallout New Vegas, sorti en 2010. C’était pardonnable dans Avowed, le jeu étant un spin-off de la série des Pillars of Eternity, l'ambition était plus modeste. Mais ici, un premier jeu ayant déjà posé les bases, il aurait été de bon ton de revoir les ambitions à la hausse. Surtout quand on voit ce qui se fait chez la concurrence.

The Outer Worlds 2

“Tire dans le tas. On posera les questions après.”

S’il est possible de résoudre certaines situations de manière pacifique, le recours à la violence sera parfois inévitable. Le titre donne la possibilité de s’infiltrer discrètement dans une zone hostile, via des mécaniques de gameplay très classiques. Mais nous avons surtout utilisé l’infiltration pour nettoyer au mieux une zone des forces ennemies en présence, avant de tirer dans le tas une fois repéré. Et à ce niveau là, The Outer Worlds 2 est généreux, la quantité d’armes proposées étant conséquente. Vous en ramasserez énormément au fil de l’aventure. Un peu trop diront certains, tant il devient difficile de trouver l’arme souhaitée dans l’inventaire qui devient vite un immense bordel. Des filtres sont présents pour vous aider à classer tout ça, mais ces derniers sont trop peu nombreux. Il aurait été appréciable d’avoir des filtres permettant de n’afficher que le type d’armes voulu.

Quoi qu'il en soit, cette profusion d’armes vous permettra de trouver votre bonheur et de constituer votre équipement idéal. D’autant plus que chaque arme est personnalisable avec des mods récupérés ça et là ou confectionnés par vos soins. Enfin, les sensations de tir, sans être exceptionnelles, sont agréables. Et puis, on ne va pas vous mentir : voir les moutons du Protectorat se désintégrer sous l’effet de nos balles a quelque chose de plaisant (oui, j’ai pris l’atout Psychopathe…). Enfin, tout ce qui a été dit sur les armes ci-dessus est valable pour les armures. À l'exception des sensations de tir, bien sûr.

The Outer Worlds 2

“Elles sont grosses mes stats.”

RPG oblige, The Outer Worlds 2 vous fera gagner expérience, niveaux, points de compétences et avantages. Le système est très classique dans sa structure. À chaque gain de niveau, vous obtenez 2 points à répartir sur vos compétences et un avantage à choisir dans une liste qui évolue en fonction de votre build. Cette dernière est très importante, pour le gameplay bien sûr, mais aussi pour le scénario. En effet, dans votre manière d’aborder les quêtes, mais aussi sur leur résolution, ces compétences joueront un rôle, certaines actions n’étant possibles que si vous avez assez investi dans la statistique associée. C’est frustrant, mais cela donne un intérêt à un second run.

The Outer Worlds 2

Mais l’originalité de The Outer Worlds 2 nous vient directement de son prédécesseur : les défauts. Durant votre partie, le titre analyse votre façon de jouer et vous propose régulièrement des défauts en fonction des résultats obtenus. Ces derniers ne sont ni plus ni moins que des avantages assortis d’un malus. Vous avez la possibilité de les refuser si vous voulez, sauf si vous êtes dans le niveau de difficulté maximal. Si le premier jeu nous proposait ses perks surtout au début de l’aventure, cet épisode les dispense tout au long de votre partie, apportant régulièrement un peu de fraîcheur. Pour rester dans les jauges, le titre intègre aussi un système de réputation auprès des factions, impactant directement la manière dont elles réagiront à votre présence. Seulement, ces jauges se remplissent / vident si lentement que, comme nous, vous n’en verrez probablement pas les effets.

The Outer Worlds 2

“Nous intervenons immédiatement, dans un délai de 6 mois à 10 ans.”

Visuellement, The Outer Worlds 2 est beau, avec ses décors colorés. Trop colorés diront certains. Mais nous sommes bien obligés de reconnaître que le travail effectué sur les différentes zones du jeu est admirable. La faune est luxuriante et le souci du détail des équipes d’Obsidian est louable. Et cela même si vous n’appréciez pas la direction artistique. Qui plus est, le titre tourne très bien sur Xbox Series X. Là où sur PC certains éléments et textures tardent à s’afficher lors de notre entrée dans une zone, alors que nous étions sur une configuration confortable (PC Shadow avec option Power équipé d’un SSD). Pour le reste, les deux versions sont visuellement similaires et d’une fluidité à toute épreuve. Et pour ne rien gâcher, les bugs sont rares et mineurs.

The Outer Worlds 2

Après un premier épisode sympathique, Obsidian Intertainment avait là l’opportunité de peaufiner sa formule et de nous livrer une suite plus ambitieuse. Malheureusement, le contrat n’est que partiellement rempli. Sur quasiment tous les aspects, The Outer Worlds 2 surpasse son aîné. Cela dit, il se traîne toujours des “stigmates” de Fallout New Vegas : le manque de mise en scène dans les dialogues et la population globalement statique échouent à donner vie à cet univers décalé. Et c’est bien dommage, car nous ne sommes pas passés loin d’avoir un grand jeu ici. Au lieu de cela, nous devons nous contenter d’un bon jeu. C'est déjà bien.
13 novembre 2025 à 10h31

Par

Points positifs

  • L'humour
  • Les compagnons bien écrits
  • La direction artistique pour certains
  • Les défauts, mieux répartis
  • Généreux quand il s'agit de trucider son prochain

Points négatifs

  • Les planètes manquent de vie
  • Les dialogues manquent de mise en scène
  • La direction artistique pour d'autres
  • Il manque un personnage fort
  • Manque un peu d'ambition

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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