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Test :
Story of Seasons : A Wonderful Life - Xbox Series
Si vous suivez assidûment la série des Harvest Moon, vous connaissez sans doute l’épisode A Wonderful Life, sorti chez nous en 2004 sur GameCube puis plus d’un an plus tard sur PlayStation 2. Ce titre s’offre cette année une nouvelle sortie sous le nom de Story of Seasons : A Wonderful Life. Pour l’occasion, l’aventure a droit à un petit coup de jeune… en tout cas sur le papier.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Dans Story of Seasons : A Wonderful Life, l’histoire commence comme dans à peu près tous les jeux du genre puisque l’on incarne un personnage qui décide pour X ou Y raison d’aller s’installer à la ferme grâce à un héritage. Notre héros ou héroïne est accueilli(e) immédiatement par un voisin qui explique les rudiments du métier et fournit les outils nécessaires : arrosoir, houe, etc. Toutefois, et contrairement à la majorité des autres titres, l’aventure débute en douceur puisque la ferme n’est pas en ruine. On se retrouve directement avec des champs à labourer sans avoir à les déblayer, mais aussi avec une étable, un poulailler et une coquette somme d’argent qui nous permet d’acquérir immédiatement un animal. Bref, un début loin d’être décourageant pour les néophytes, même si les plus aguerris y verront là un manque de challenge criant.
Voyage au bout de l'ennui
Le problème, c’est que puisque tout est déjà en place… hé bien nous n’avons pas grand-chose à faire. Une fois la routine terminée (s’occuper des champs et des animaux), ce qui ne prend pas tellement de temps, notre héros se retrouve les bras ballants puisque les activités annexes sont à la fois très peu nombreuses et très peu intéressantes. Il est évidemment possible de discuter avec les locaux, mais aussi de pêcher, de vendre ses produits ou encore de participer à des fouilles archéologiques. Et c’est à peu près tout puisqu’ici il n’y a absolument aucune notion de minage, de bûcheronnage ou encore d’exploration, comme par exemple dans Pioneers of Olive Town qui proposait de base énormément de choses à faire. Pour info, nous n'avons jamais été à court d'énergie durant notre partie.
Résultat, puisque les PNJ sont tous insipides (et c’est moche puisque la drague et le mariage sont de la partie et qu’il est possible d’avoir et d’élever des enfants), on se retrouve à ne plus savoir quoi faire dès 8h du matin, ce qui est quand même un comble pour un jeu de ce genre. D’ailleurs, les développeurs semblent en avoir conscience puisqu’il est possible de s’aventurer dans la ville voisine pour faire passer plusieurs heures. Ne vous attendez toutefois pas à quelque chose d’incroyable puisque vous aurez simplement droit à un écran noir pendant quelques secondes avant que votre personnage revienne dans son bled en se disant qu’il a passé un bon moment. Si les choses deviennent un peu plus diversifiées au bout d’un moment, il est tout de même très difficile de rester motivé durant les premières heures quand on a déjà joué à d’autres productions du même genre.
Goutte à goutte
L’ennui est déjà un très gros souci pour un jeu de ce type, mais ce n’est hélas pas le seul. La structure même de Story of Seasons : A Wonderful Life ne donne pas envie de progresser car tout est terriblement lent et clairement pas intuitif. Par exemple, il est impossible de faire plusieurs achats en même temps, et on se retrouve donc à devoir se taper plusieurs fois le même dialogue si l’on veut s’offrir plusieurs types de graines à planter. Vendre nos produits sur la place centrale est également laborieux puisqu’il est impossible de s’éloigner de l’étal une fois celui-ci installé. Le souci, c’est que les clients sont très peu nombreux à venir et que les minutes sont terriblement longues quand on doit les attendre. Pire : là encore, les achats se font à l’unité et il n’est pas rare de parler plusieurs fois au même personnage pour lui vendre tout ce qu’il veut.
Si vous avez l’habitude du genre, vous répliquerez qu’il suffit de tout placer dans la boîte d’expédition et roulez jeunesse. Oui… mais non. La boîte d’expédition n’accepte pas tous les objets que l’on veut vendre, sans que l’on comprenne réellement pourquoi. Si vous désirez absolument tout écouler, vous n’avez que deux options : soit perdre votre temps sur votre stand, soit attendre le marchand itinérant (à qui, pour le coup, vous pouvez tout refiler) qui est présent sur place une poignée de fois par saison. Heureusement, entasser des tas d’objets dans l’inventaire n’est pas un problème puisque celui-ci est très généreux et que de nombreuses options de stockage sont disponibles. En contrepartie, l’argent met une plombe à rentrer.
La beauté intérieure... ?
L’aspect technique de ce Story of Seasons : A Wonderful Life n’est pas plus reluisant, loin de là, même si on note la présence d’une traduction française intégrale. Il n’y a pas franchement d’autre terme et vous pouvez vous en rendre compte en visionnant des vidéos du jeu : c’est laid et vide. Alors oui, bien sûr, c’est plus joli, coloré et détaillé que dans l’opus d’origine (et encore heureux), mais on reste tout de même sur quelque chose d’assez vilain et qui ne bénéficie même pas de la direction artistique charmante de la série. Story of Seasons n’est pas une licence techniquement à la page, mais au moins son côté mignon venait contrebalancer cet aspect, ce qui n’est pas le cas ici. Enfin, côté nouveautés, ceux l'ayant déjà fait à l'époque retrouveront ici des candidats au mariage supplémentaires, des animaux inédits, des événements saisonniers ou encore des améliorations diverses (gameplay et graphismes).
Il n’y a hélas pas grand-chose à sauver dans ce Story of Seasons : A Wonderful Life tant il propulse le joueur des années en arrière et supprime toutes les petites améliorations apportées par tous les jeux du genre sortis depuis. Tout ici sent la naphtaline (comme cette expression, d’ailleurs) et se montre à la fois laborieux, contre-intuitif et, surtout, très ennuyeux. Bref, si vous appréciez les jeux de ce genre, passez votre chemin tant ce ‘’remake‘’ est décevant en tous points. Il était peut-être très bien à l'époque, mais il ne fait pas le poids de nos jours.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.