L’aventure débute alors que Caroline et Anna, sa petite sœur, arrivent à Villa Hess pour se réfugier dans le couvent local, dirigé par sœur Lucia. Mais le répit ne sera que de courte durée, le couvent étant en réalité le siège d’un culte sataniste qui ne tardera pas à kidnapper Anna. C’est alors que débute la quête de Caroline pour retrouver sa sœur. De qualité assez moyenne, l’histoire de
Tormented Souls 2 se laisse cependant suivre sans déplaisir et suffit à motiver la progression du joueur. Des doublages de meilleure qualité aurait été appréciables, le jeu des comédiens doubleurs étant souvent un peu “à côté”. De même, les personnages secondaires auraient mérité un traitement un peu plus approfondi.
Back to the 90’s
Avec les Tormented Souls, les développeurs sont revenus à la base du survival-horror, reprenant la formule des Resident Evil et Silent Hill de l’époque. Attendez-vous donc à des angles de caméra fixes, des déplacements rigides et des énigmes tordues. Il y a là de quoi faire vibrer les vieux de la vieille, ceux qui ont connu cette époque dorée du genre. Et il le fait assez bien. Le feeling de l’époque est bien retranscrit et les développeurs se payent même le luxe de jouer efficacement avec le hors-champ.
Toujours comme les jeux de l’époque, il vous laisse vous débrouiller dans votre progression. Vous ne vous perdrez pas, le jeu étant linéaire, mais il ne vous donnera aucun indice si vous êtes bloqués. Ce qui peut arriver avec les énigmes. Bien pensées à la base, elles peuvent devenir insolubles si vous êtes passé à côté d’un objet, occasionnant de nombreux allers-retours pénibles à la recherche de l’item ou de l’indice manquant. Certaines énigmes n’ont d’ailleurs aucun indice affilié, vous obligeant à les forcer. Une manière peu gratifiante de les résoudre.
What’s in the box ?
Mais l’un des points forts du titre est la gestion de son inventaire. Reposant sur une base classique, il propose une gestion des objets plus immersive. Prenons pour exemple l’amélioration d’une arme. Si dans les jeux du genre on se contente de sélectionner un mod à équiper dans un menu, ici il faut d’abord examiner l’arme pour l’afficher sur le côté gauche de l’écran, avant de sélectionner le mod dans le menu situé à droite, pour venir le placer manuellement sur l’arme. Cette méthode, plus lourde, est néanmoins plus satisfaisante. Et le titre utilise cette même feature lorsqu’il s’agit d’interagir avec des éléments du décor, comme une porte ou un mécanisme.
Sur un malentendu, ça peut passer.
Visuellement, le titre n’a rien d’impressionnant, au contraire même. En fait, il nous ramène en 2007, les modélisations et la mise en scène rappelant ce qui se faisait sur PS3 et Xbox 360. Cela étant dit, les jeux de l’époque avaient déjà de la gueule, et Tormented Souls 2 affiche tout de même plus de détails. Il bénéficie également d’éclairages plus travaillés qu’à l’époque (encore heureux), il ne vous fera donc pas saigner des yeux non plus. Et cela offre l’avantage de permettre au jeu de tourner sur des machines modestes et d’être accessible à plus de monde.
Cela étant dit, la direction artistique est au point, sans être époustouflante. Les développeurs ont réussi à rendre des lieux du quotidien inquiétants, l’ambiance est réussie, mais les lieux visités restent communs et déjà vus. Qui plus est, le titre ne brille pas non plus par son bestiaire. Assez peu nombreuses, les différentes créatures souffrent d’un design banal. Cependant, elles restent moches (dans le bon sens du terme) et menaçantes, à défaut d’être surprenantes.