L'un des principaux reproches fait au dernier né de
Polyphony, et cela bien que le soft ait été annoncé très orienté multijoueurs dès le départ, concernait l'absence de réelle campagne solo. La plainte des joueurs a été entendue et une campagne, nommée GT League, a été implémentée. Elle comporte des épreuves classiques, comme la Clubman Cup ou la Sunday Cup, et des nouvelles, comme la coupe Vision Gran Turismo, dédiée aux modèles VGT. En soi, cet ajout est une très bonne chose. Mais il n'est pas aussi prenant que dans le passé. Et cela pour deux raisons principales. La première est que le jeu vous offre une voiture quotidiennement. De la sorte, vous pouvez obtenir une voiture de Gr. 3 ou Gr. 1 après quelques minutes de jeu seulement. De fait, la montée en puissance inhérente à ce mode est absente, ce qui lui est fortement dommageable. L'autre raison concerne les early-adopters. Ayant déjà passé un certain temps sur le titre, ils ont pu acquérir les véhicules qui les intéressaient avant l'arrivée de ce mode. Ils n'ont donc pas de réelles raisons de s'attarder dessus, à moins d'être des complétistes acharnés. Le point positif dans tout ça, c'est le retour des vraies courses d'endurance.

Pour ce qui est du contenu, Polyphony a pris un rythme de croisière d'une mise à jour par mois. Ces dernières comprenant un circuit et une sélection de voitures (entre 7 et 9), le contenu de GT Sport s'est bien étoffé en une année. D'autant plus que, question véhicules, le studio japonais s'est efforcé de combler certaines lacunes, comme l'absence de voitures anciennes. Par contre, nous regrettons que le titre ne propose aucun terrain de jeu permettant aux voitures du Groupe X de s'exprimer... ce qui les rend inutiles. Pour les circuits, si les ajouts des circuits de Spielberg, Fuji et Catalogne font toujours plaisir, certains grands classiques de la série, comme le High Speed Ring et le Grand Valley Speedway, manquent encore cruellement à l'appel.

Mais le gros morceau reste les parties online et eSport du jeu. S'il est indéniable que le partenariat avec la FIA donne une crédibilité et, surtout, une visibilité inédite aux compétitions organisées par Sony, le manque de modes en ligne est en revanche dommageable. Outre les courses personnalisables à l'envie, nous avons des courses qui n'ont de quotidiennes que le nom étant donné qu'elles ne sont renouvelées qu'une fois par semaine en ce moment. L'autre mode multi se compose donc des deux championnats sanctionnés par la FIA et sur lesquels nous reviendrons dans la partie suivante. Les parties en ligne sont, d'un point de vue purement technique, irréprochables. Elles sont fluides et nous ne constatons que très rarement du lag. De plus, il y a toujours suffisamment de monde sur les serveurs pour garnir convenablement la grille de départ.
Le problème se situe plutôt au niveau des pénalités. Celles-ci sont aussi frustrantes qu'au premier jour, continuant à infliger des malus de fair-play de façon injuste. Si bien que nous avons croisé des pilotes “bourrins” avec un rang A en fair-play. Si on en arrive à ce stade, c'est qu'il y a un réel problème. Pour les pénalités de temps, le fait que chacun puisse s'y soumettre comme il l'entend a causé l'émergence de comportements anti-jeu pénibles. Certains joueurs prennent par exemple un malin plaisir à ré-accélérer, et donc sortir du mode ghost, au moment où ils vont se faire doubler. Se faisant, le joueur arrivant de derrière le percute et le relance, tout en se prenant une pénalité de fair-play.