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Test de l'Elgato Facecam 4K
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La Facecam 4K d’Elgato tente de réinventer la webcam haut de gamme : 4K, 60 fps, filtres 49 mm interchangeables, réglages manuels façon reflex… tout ça pour moins de 200 €, promettant un vrai saut qualitatif sans exploser le budget.
Elle arrive comme une petite révolution dans le monde des webcams. Vendue aux alentours de 200 € en Europe, elle abaisse nettement le ticket d’entrée pour du 4K à 60 fps, là où la Facecam Pro restait plus chère. On retrouve le capteur Sony Starvis 2, évolution du Starvis classique, associé à un objectif fixe f/4, le tout relié en USB-C dans un format compact de 112 g avec fixations 1/4” standard, pratique pour l’installation sur trépied ou bras articulé. L’encombrement réduit et le câble USB-C amovible permettent aussi de la transporter facilement, un bon point pour ceux qui alternent entre bureau fixe et setups mobiles.
L’un de ses arguments phares, c’est la compatibilité avec les filtres photo 49 mm : CPL, diffusion, macro, noir et blanc, star… de quoi créer des ambiances visuelles originales directement devant le capteur, une première dans le domaine des webcams. Les commandes manuelles (ISO, vitesse, balance des blancs) sont bien présentes, avec un support HDR en 4K 30 non compressé si la connexion le permet. Mieux encore, la mémoire intégrée conserve les réglages même après fermeture du logiciel, un vrai confort pour ceux qui jonglent entre plusieurs logiciels ou redémarrent souvent leur machine.
Elle s’accompagne du Camera Hub 2.1, déjà familier aux utilisateurs de l’écosystème Elgato : pan/tilt/zoom numériques, LUT, préréglages, et même flou d’arrière-plan optimisé par RTX pour les cartes graphiques compatibles. À noter que le logiciel offre aussi une prévisualisation en temps réel, pratique pour ajuster rapidement son cadrage ou vérifier l’effet d’un filtre physique avant de lancer un enregistrement ou un stream. Côté compatibilité, OBS, Streamlabs, Zoom ou Teams la détectent instantanément, et la latence reste très faible, même en 4K 60 fps, ce qui permet un usage aussi bien pour le streaming que pour la visioconférence professionnelle.
Sur le papier, la Facecam 4K coche toutes les cases du créateur solo : capteur récent, filtres physiques, réglages poussés pour moins de 200 €. À ce tarif, l’idée de remplacer un reflex type Canon M50 pour un setup de bureau devient crédible, la webcam se posant comme un upgrade solide face à un appareil à 600 balles ou plus. Elle s’adresse clairement à un public exigeant qui ne veut pas se contenter d’une simple image “propre” mais souhaite avoir un vrai contrôle créatif sur son rendu.
En pratique, elle frappe fort pour son niveau de prix. La 4K fluide et l’image nette dès la sortie de boîte séduiront les utilisateurs pressés. Le rapport prix/fonctionnalités est convaincant : on gagne en contrôle sans se ruiner. Et pouvoir visser un filtre CPL ou diffusion directement, sans adaptateur, reste un vrai plus. Les créateurs de contenu apprécieront aussi la constance de la colorimétrie, bien plus stable que sur certaines concurrentes qui ont tendance à “pomper” selon la luminosité. Cependant, tout n’est pas parfait. Le rendu peut parfois sembler trop acéré, voire bruité, et le fameux « look DSLR » promis apparaît un peu optimiste. Le capteur 1/1.8" reste plus petit que celui de certains concurrents, ce qui impacte la gestion du bruit et la finesse de l’image. Obtenir un rendu optimal demande de jouer avec les réglages selon l’éclairage : balance des blancs, exposition, tout y passe. Et même optimisée, l’image peut garder un léger grain ou un sharpening marqué. Cela signifie que pour un rendu vraiment optimal, un éclairage dédié (softbox ou key light) sera quasiment indispensable.
Un autre point à noter est que le zoom et le pan/tilt numériques, bien que fluides, entraînent logiquement une perte de netteté lorsqu’on dépasse un certain niveau de recadrage. Il faut donc considérer ces fonctions comme un ajustement pratique plutôt qu’un outil de cadrage avancé. Enfin, si le HDR apporte un gain dans certaines situations, il reste limité à 30 fps, ce qui pourra frustrer les puristes du 60 fps. Cela dit, pour une webcam autour de 200 €, ces limites restent acceptables. Avec un setup bien éclairé ou l’envie de s’amuser avec les filtres, elle survole largement ses défauts. Mais si l’objectif est un rendu photo irréprochable, il faudra viser plus haut et plus cher.
La Facecam 4K d’Elgato réussit un joli tour de force : 4K, 60 fps, filtres physiques, réglages avancés et intégration fluide avec l’écosystème maison. Pour moins de 200 €, elle ouvre la porte à une création vidéo soignée et personnalisable. Elle n’est pas exempte de défauts, grain, netteté excessive, forte exigence en lumière, mais pour qui aime peaufiner ses réglages, elle offre un bond qualitatif notable. Dans un marché où beaucoup de webcams misent sur la simplicité au détriment du contrôle, Elgato a ici trouvé un équilibre intéressant entre performance brute et liberté créative.