Duke Nukem Forever

Duke Nukem Forever
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Duke Nukem 3D

Si un titre devrait rester et reste dans la mémoire des millions de joueurs ayant tâté une fois à la série des Duke Nukem, c’est bien celui-ci. Sorti en 1996 sur PC, Duke Nukem 3D se révèle être, lors de sa parution, un jeu tout bonnement meilleur que le Doom sur grand Carmac qui impose sa suprématie sur les bécanes depuis plus de trois années. Ce titre marque un nouveau départ pour la série des Duke. Par le style tout d’abord, on passe de la plateforme en deux dimensions à du tir subjectif uniquement faisable sur moteur 3D, puis par l’atmosphère. En effet, cet épisode dégage un ton étonnement adulte ne craignant absolument pas les foudres des censures de l’époque. Entre nichons de stripteaseuse et insultes grasses, le Duke fait le ménage à coup de grosses rangers dans les rangs des porcoflics, dégainant des « I’m back » et « Come get some » à tour de bras. Pourquoi tant de haine me direz-vous ? Eh bien notre héros, de retour sur terre après son escapade sur mars dans l’opus précédent, assiste à l’invasion de notre planète par les extraterrestres. En bon pitch bien gras, ces derniers sont là pour asservir les humains et s’emparer de toutes les femelles. Asservir l’humanité, soit, mais on touche pas aux femelles du Duke. Ni une ni deux, le bougre se lance dans le tannage de cul d’aliens dans la ville des anges perdus. Si l’histoire ressemble plus à celle d’un mauvais film de série Z, cette dernière colle parfaitement à l’ambiance générale proposée par 3D Realms. On ne sera pas un poil choqué par les bifurcations maladroites et autres aisances installées dans la narration puisque de A à Z, Duke Nukem 3D propose du grand n’importe quoi et s’assume parfaitement. C’est pourquoi c’est si bon ! Si Duke Nukem 3D a rapidement prouvé qu’il méritait son statut d’un des meilleurs jeux des années 90, c’est bien par son gameplay, très novateur pour l’époque. On peut même dire qu’il révolutionna le genre des jeux de tir subjectif grâce à l’apparition de nouveautés comme le saut ou encore la crosshair (le viseur). C’est la première fois qu’un FPS propose certaines interactions avec l’environnement (tables de billard, toilettes, prostituées), de profiter d’une vue à la troisième personne ou encore de voler dans l’espace grâce à un Jet Pack (sans mentionner le fait de pouvoir nager).

Duke Nukem 3D

Pour finir un niveau, le Duke devait récupérer trois cartes d’accès de couleur jaune, rouge et bleue et accéder au boss du stage. C’est au long de 28 niveaux répartis en trois épisodes, dans lesquels ont peut entrer indépendamment, que le Duke sème la pagaille dans les rangs des porcoflics, cervotuples et autres enforcers.

Si l’atmosphère glauque et trash mêlant sexe, armes à feu et science-fiction a joué un grand rôle dans le succès de Duke Nukem 3D, il n’aurait pas été le même sans le grand Duke lui-même. Personnage emblématique du jeu vidéo, stéréotype par excellence de l’anti-héros blindé de muscles et narcissique à souhait, le bougre (doublé par Jon St. John) porte la série sur ses épaules (surdimensionnées) depuis cet opus.Les ventes, pour l’époque, ont été astronomiques. Duke Nukem 3D s’est écoulé à plus de 3,5 millions d’exemplaires à travers le monde. C’est sûr, à côté d’un World of Warcraft, ces chiffres ne font pas le poids. Mais remis dans leur contexte, on se rend bien compte que cet opus de la série fut un véritable succès, donnant forcément l’occasion à plusieurs boîtes louchant sur la saga, d’organiser plusieurs portages. Comme dit, les portages de Duke Nukem 3D ont été nombreux. GameBoy et GameBoy Advance pour les modèles réduits, sachant que les meilleures adaptations sont parues sur Playstation et Nintendo 64. Baptisé Duke Nukem : Total Meltdown, l’épisode sorti sur la machine de Sony a vu le jour en 1997, tout comme la monture destinée à la console de Nintendo (Duke Nukem 64). La puissance des deux machines a permis de donner un certain coup de fouet aux graphismes et d’affiner le gameplay de manière générale. On a pu constater certaines améliorations au niveau des armes, des sons et voix ré-enregistrées ainsi que des musiques modifiées. Fait notable : certaines allusions au domaine du sexe ou de la violence ont été censurées sur la Nintendo 64, puisque la firme de Kyoto visait globalement un public légèrement plus jeune. Ainsi, exit les boîtes de striptease et la diffusion de films pornos dans le ciné, ici tout sera édulcoré. Une version MegaDrive a également vu le jour en 1998, destinée uniquement au public brésilien. Cette version étant de qualité moindre, le public n’y a porté que peu d’attention. Au final, plus éducatif qu’un cours sur la reproduction sexuelle du collège combiné à deux ans de service militaire, Duke Nukem 3D reste l’emblème, le petit chouchou de cette saga.Duke Nukem Forever saura-t-il le déloger ? Rien n’est moins sûr…


Version Megadrive
Version Megadrive

Duke Nukem : Time to Kill

Surfant sur le succès de Duke Nukem 3D, GT Interactive décide en 1998, juste après l’annonce d’un certain Forever, d’éditer un nouveau volet de la saga au blond déjanté : du nom de Time To Kill, il met en scène un héros toujours aussi dingue, crâneur et amateur de belles nanas. La nouvelle majeure de cet opus est le changement de caméra puisque Time to Kill devient un TPS, avec donc une vue à la troisième personne. À l’époque, l’épisode séduit avec des graphismes propres et un humour toujours aussi décalé. Ici, le Duke doit exterminer les Pigs, revenus dans le temps pour mettre fin à la race humaine par tous les moyens possibles… Un pitch de série B, mais peu importe, le blondinet effectue son boulot sans gros souci grâce à toujours plus d’armes : bazooka, gros flingue, fusil à canon scié, coup de pompe au derrière…

Comme vous venez de voir, l’aventure se veut violente et pas forcément très fine. La difficulté du jeu étant assez élevée, il n’est pas difficile de vite galérer dans des niveaux glauques et nocturnes, l’enveloppe absurde en plus. Vous l’aurez compris, Time to Kill séduit son public et continue d’imposer sa notoriété sur console (l’épisode n’est sorti que sur PSOne). Peut-être moins mythique que Duke Nukem 3D, il n’en reste pas moins un jeu sympathique pour les amateurs de nostalgie.

Duke Nukem : Zero Hour

Il faudra attendre le 24 septembre 1999 pour revoir le Duke une nouvelle aventure sur Nintendo 64. Et qu'elle ne fut pas la surprise des joueurs lorsqu'ils se sont retrouvés en face d'un logiciel ludo-éducatif traitant des conflits raciaux et de la condition de la femme..! Non j'déconne, Duke Nukem : Zero Hour est aussi fin et raffiné que ses aînés, et passer son temps à démembrer de l'alien est toujours aussi jouissif, d'autant plus que le titre jouit d'un arsenal bien consistant pour l'époque. Pour ce qui est du scénario, en voici un petit résumé : les extraterrestres viennent envahir la terre mais Duke Nukem va leur défoncer la gueule et ainsi sauver le monde. Du pur Duke Nukem comme on l'aime. Vous pouvez méditer sur la portée philosophique d'un tel scénario..! Il se défendait pas mal du point de vue technique au moment de sa sortie, il était même dans le haut du panier à ce niveau là. Et franchement, pour les babes, il fallait au moins ça. Voilà à quoi ça ressemblait :

Duke Nukem : Land of the Babes

Légèrement masochistes sur les bords, à moins qu'ils soient simplement cons comme leurs pieds, les aliens reviennent en 2001, éradiquant au passage la totalité de la gente masculine de la surface de la terre pour ensuite réduire les femmes en esclavage. Seulement voilà, ces boulets ont loupé un gars, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de notre philosophe préféré : Duke Nukem. Et autant dire que le bonhomme est aux anges, dans un monde rempli de babes. Alors lorsque le MGR ( Mouvement des Gonzesses Résistantes ) lui demande son aide pour libérer les babes du joug de l'oppresseur, le Duke ne se fait pas prier et s'en va botter du cul d'alien à la chaîne. Quand on y repense, ce petit blondinet bodybuildé n'est en fait qu'un putain d'ingrat.

Comme vous avez pu le voir sur cette vidéo, le jeu voit son gameplay enrichi d'un aspect plateforme à la Tomb Raider en donnant à son héros la possibilité de se suspendre et de se déplacer un peu comme le ferait Lara Croft, et ce n'est là qu'un exemple parmi tant d'autres. C'est au niveau de la technique que le bas blesse. Sans être vraiment moche pour l'époque, cet épisode des aventures de Duke Nukem a quelques années de retard de ce côté. Mais au fond, on s'en fout un peu, on massacre des aliens et les babes, aux poitrines toujours aussi généreuses et aux shorts toujours plus courts, sont également de la partie. Bref, l'esprit Duke Nukem est là, et c'est tout ce qui compte.

Duke Nukem : Manhattan Project

Pour son retour à New-York, le 13 juin 2002, c'est à un vrai retour aux sources que se livre le Duke. En effet, s'il s'est largement illustré dans le domaine du FPS depuis le troisième volet de ses aventures, le Duke revient avec Manhattan Project à l'action/plateforme, genre qu'il pratiquait à ses débuts. Pas vraiment novateur, le jeu reprend tous les ingrédients des hits du genre déjà sortis sur Amiga, Atari ou encore Amstrad CPC. On passe donc son temps à défourailler tout ce qu'on croise et qui n'a pas l'air franchement terrien et à récupérer divers bonus et powers-up pour augmenter notre puissance de feu. Un jeu qui était déjà bien old-school au moment de sa sortie donc.

Mais, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, l'esprit est bien là, et les répliques cinglantes du blond au marcel rouge aussi. Et il va sans dire que les babes sont également de la partie. Bref, l'esprit Duke Nukem est bien là, c'est bien l'essentiel. Manhattan Project est un titre bien bourrin où on ne risque pas de se fouler un neurone, pouvant se révéler être particulièrement jouissif pour peu que ce soit ce que l'on cherche. Malheureusement, le titre est loin d'être parfait, et son manque de challenge ainsi que son côté old-school assumé en font un jeu agréable, certes, mais pas inoubliable, loin de là.

Duke Nukem : Critical Mass

Faisant initialement partie d'une trilogie comportant deux épisodes du nom de Duke Nukem Trilogy : Chain Reaction et Duke Nukem Trilogy : Proving Ground, Duke Nukem : Critical Mass a été mainte fois repoussé avant de finalement sortir ce 8 avril 2011 sur DS, amputé de son "Trilogy". Et franchement, vu le résultat obtenu, c'est pas plus mal. Si la DS a toujours eu du mal avec la 3D, ce volet des aventures de Duke est franchement moche et parfois, le décor est carrément illisible. Et côté gameplay, on a bien 15 ans de retard. C'est donc à un épisode mineur que nous avons affaire là, qui s'apparente plus à une bouse immonde qu'autre chose. Et le plus douloureux dans cette histoire, c'est que pour nombre des acheteurs de ce titre, ce sera le premier contact avec Duke Nukem. Voilà qui risque fort de faire du tort à cette saga mythique.
22 juin 2011 à 22h00

Par Team Gamehope

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