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On se souvient des récents déboires de Jeff Gertsmann, le chef de publication de l'énorme site de jeux vidéo américain Gamespot, suite à la parution du test de Kane & Lynch et aux réclamations outrées de son éditeur, Eidos, annonceur et donc bailleur de fond du site. La crédibilité de la presse américaine qui peine toujours à se remettre de l'éviction de Jeff Gertsmann pour manque de complaisance, se voit aujourd'hui un peu plus ébranlée par la démission de Frank Provo, journaliste sur le même Gamespot. Dans les colonnes de son blog l'homme ne mâche d'ailleurs pas ses mots : "Je crois que la direction de CNet [NdT : propriétaire de Gamespot] a laissé Jeff partir pour de mauvaises raisons. Je pense que l'objectif de CNet est d'adoucir la tonalité critique du site et de gonfler artificiellement les notes attribuées aux jeux afin de contenter les annonceurs. Je refuse de mentir aux gens et de leur soutenir qu'un jeu est bon lorsqu'il ne l'est pas. Je n'éluderai pas des défauts que mes lecteurs ont le droit de connaître." Il va sans dire que la relation qui lie la presse et les éditeurs repose sur une insoluble ambigüité. La presse a besoin du soutien des éditeurs dont l'activité, que se soit par le biais d'encarts promotionnels ou par la fourniture d'informations spécifiques [Beta, Preview, Interview, etc] contribue à alimenter la substance de ses publications. Cette inextricable interdépendance menace sans cesse l'objectivité des uns et les bonnes grâces des autres. Mais les journalistes ne peuvent négliger leur devoir de sanction sans prendre le risque de perdre la confiance de leur lectorat. On se souvient du petit scandale suscité par les déclarations de Marc Lacombe [un ancien rédacteur du vénérable Tilt], alors présentateur vedette sur la chaîne GameOne, il y a quelques années de cela ; l'homme, avec un admirable sens du devoir, avait annoncé à l'antenne sa démission pour ne pas avoir à céder aux injonctions de complaisance scandées par sa direction. Certains titres avaient en effet reçu un traitement de faveur afin de ne pas faire perdre à la chaîne les subsides versés par leurs éditeurs. Il faut dire qu'à l'époque, Infogrames était propriétaire de GameOne et cadenassait fermement son contenu éditorial. Notons d'ailleurs que les plaintes portées devant le CSA par les membres démissionnaires de la chaîne, suite à la vente de temps d'antenne aux éditeurs [pratique strictement interdite], n'auront jamais abouti. Un bel exemple d'intégrité néanmoins.
06 janvier 2008 à 11h07

Par Vivian Darkbloom

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