Back to pub : Dragon Ball Z 3

Back to pub : Dragon Ball Z 3
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Dans les années 90, tout geek qui se respecte passe quelques heures par semaine à regarder la série Dragon Ball Z. Nous sommes tous devenus des pros de la programmation de l’enregistrement de K7 avec mode longue durée pour les mercredi matin lorsque nous avions cours. Diffusion l’après-midi et passage au tabac presse, non pas pour acheter un paquet de menthol, mais pour scruter si le rayon avait reçu un hors-série du magazine du Club Dorothée. Posters, fiches d’identité de personnages, cartes, infos croustillantes… nous dépensions quelques pièces de 5 francs. Dragon Ball Z pour tout fans de jeux vidéo est aussi une longue série de combats surchauffés à coup de Kamehameha et de renvois de ces derniers à l’adversaire, jusqu’à ce qu’un des deux craque (ou plutôt son pouce). Donc qui dit pub dit grande attention du fan. Et pour l’attirer le fan, un grand artwork suffit. Ca fait vendre. Si vous regardez de plus près les couvertures de magazines de jeux vidéo ces années, environ deux tiers mettent en couv un artwork Dragon Ball Z. L’artwork attrape donc le fan. L’accroche est assez bien mise en avant, avec un petit jeu (de mots) entre parenthèse pour simplement mettre en avant 2 mots : la baston et le jeu - au cas où le geek ne sait pas lire. Un jeu de baston ! sauf qu’avec Dragon Ball Z, on allait pas s’attendre à un jeu d’échecs… Les couleurs frappantes, jaune et rouge, sont bien les couleurs dominantes de la série et de Bandai, ce dernier étant pour le moment un éditeur indépendant. Cette pub fait la promotion de deux jeux différents sur des plateformes différentes. Sans aucune capture d’écran. Pas besoin me direz-vous le fan achètera de toute façon ! Le logo Bandai est en couleur est bien gros, tandis que le logo des plateformes est en noir et blanc, plus petit et celui de la Super Nintendo est même de mauvaise qualité. On a du mal à lire le Entertainment System. Nintendo n’a pas dû la valider celle-ci ! La description des jeux, qui même s’ils sont différents, offrent les mêmes nouveautés, indique un point en particulier : « plus de réalisme ». Ah ? Quel est le réalisme dans un jeu où les personnages sont de toutes les couleurs, enfin du vert au rose, qui volent et qui lancent des boules de feu ?? Notons que la phrase se termine par Kamehameha. Ne croyez pas que tous fans de DBZ finissent ses phrases par Kamehameha. Peut-être que le marketeur n’était pas un fan et qu’il a voulu parler notre langage Kamehameha. La fin reprend le petit jeu du début, qui fait ressortir le « jeu » et le « manga », histoire quand même d’être sûr que le lecteur a compris, Kamehameha. Je résume Kamehameha : Si tu veux A = tu prends B = tu auras C Avec A = baston, B= jeu et C = manga Et donc baston = manga : c’est cohérent Kamehameha. Point de copyrights : un oubli sûrement. On l’espère, car il faut toujours les mettre, Kamehameha. Coût estimatif de cette publicité : - Idée général (jeu de mots) : le stagiaire car il est fan donc rien - Idée du rajout du kaméhéméha en fin de phrase pour coller à la cible : 70.000€ annuel du Directeur Marketing - Artwork : fourni par l’éditeur japonais, donc rien - Idée du personnage qui déborde : honoraires du Directeur de Créa pour ce projet kaméhaméesque : 3.000€ - Montage et exécution : 1.500€ - Pour le reste, il y a une grande marque de carte bleue. Total : 4.500€
21 mai 2014 à 21h51

Par Yohann Nobis

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