Test : Bear With Me - The Complete Collection - PC

Bear With Me - The Complete Collection - PC
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Trois ans après la sortie de son premier épisode sur PC, l’excellent Bear With Me fait son retour - aussi sur consoles cette fois-ci - dans une version complète ajoutant un préquel. A l’époque, le jeu nous avait stupéfait par son ambiance, son univers, son humour et ses personnages tous plus attachants les uns que les autres. Mais voilà, c’était avant… La magie est-elle toujours présente aujourd’hui ? Le préquel est-il à la hauteur de son aîné ? C’est ce que nous allons voir.

Test effectué à partir d'une version PS4

Soyons clairs : Bear With Me est un point’n click qui ne révolutionne pas le genre au niveau du gameplay. Il est même très classique à ce niveau, mais ça ne l’empêche pas d’être efficace. On clique pour observer, se déplacer, ramasser, combiner des objets ou résoudre des puzzles. Le « click » est au centre du jeu et cela même s’il s’agit aujourd’hui d’une version console qui est en test (test d'origine sur PC par ici) et que la manette n’est pas vraiment l’outil le plus adapté pour ce style de jeu. Même si ce n’est pas aussi confortable qu’une souris, la manette permet quand même d’avoir une bonne expérience et rappellera aux plus vieux le temps des Chevaliers de Baphomet ou de Discworld sur la première PlayStation. Si vous ne voulez pas utiliser les sticks, la PS4 offre aussi de jouer avec le pavé tactile. Ce n’est toujours pas aussi bien qu’une souris mais on s’en approche et ça a au moins le mérite de proposer un déplacement du curseur plus rapide.

Vendre la peau de l'ours

On joue à Bear With Me pour les mêmes raisons qui nous font jouer à n’importe quel point’n click. Ce n’est pas pour le gameplay mais bien pour l’histoire qui nous est racontée. Le jeu originel nous place toujours dans la peau d'Amber et de Ted E. Bear, le duo de détectives le plus connu de Paper City. Amber est une jeune fille naïve aimant rigoler, alors que Ted est un vieil ours alcoolique et cynique à l’humour grinçant, l’archétype parfait du détective privé que l’on voit dans tous les films et romans noirs. Amber s’était éloignée de Paper City et Ted était à la retraite, mais un homme en rouge semant le chaos et la destruction sur son passage les force à reprendre du service. Pour ne rien arranger, le frère d'Amber, Flint, a disparu sans laisser de trace et il semble que le seul homme détenant des informations à ce sujet soit l’homme en rouge...

Bear With Me

Cette enquête nous fera explorer tous les recoins de Paper City et rencontrer ses protagonistes les plus hauts en couleur, comme par exemple CBG le super-héros pensant que les mouettes font partie d’une immense conspiration, ou encore Betty, une actrice gagnant sa vie en tant que serveuse d’un diner. L’aventure se suivra avec un immense plaisir grâce à une difficulté très bien dosée et on progressera dans l’enquête jusqu’à son étonnant dénouement.

Bear With Me

Ce qui fait la force de Bear With Me, c’est son esthétique et son univers mais aussi son ton. On évolue ici dans une ville peuplée d’animaux totalement en noir et blanc, où la seule touche de couleur prend la forme de pointes de rouge. Les réplique du duo font toujours mouche et tout est très bien écrit. Il est d’ailleurs toujours surprenant de voir à quel point l’écriture est virtuose. Le jeu passe d’un ton à l’autre sans jamais choquer. On sera par exemple dans l’humour avant de partir dans l’émotion, puis de sombrer dans l’horreur avant de se noyer dans la noirceur la plus totale et de finalement retourner dans l’humour avec une réplique bien sentie. Sous ses airs d’enquête, Bear With Me aborde un sujet bien plus profond et sa fin impeccable mettra l’accent sur ce qu’il faut.

Bear With Me

I'll drink another bear

Alors, la question que tout le monde se pose : « Qu’en est-il du préquel ? ». Celui-ci nous place dans la peau de Flint, le frère d’Amber, qui fera aussi équipe avec Ted afin de résoudre une sordide affaire de robots disparus. Ce préquel est dans la même lignée que le jeu originel, aussi bien écrit et aussi plaisant à suivre. Le nouveau duo offre même quelque chose de différent : si Amber voit Ted comme un associé ou un protecteur tout en étant désinvolte, Flint, lui, est plus là pour chercher du réconfort et parler. Une chose à savoir cependant : le préquel prend place juste avant le commencement du jeu original et revient sur des faits étant de véritables surprises à l’origine.

Bear With Me

Pour apprécier totalement l’expérience, et si vous n’avez pas déjà fait la version PC, il est conseillé de faire le jeu originel avant le préquel afin d’éviter tout spoil… Même si nous sommes à une époque où les trailers spoilent les jeux et où Netflix spoile les fins de saison avec le trailer de la prochaine, l’expérience sera tout de même beaucoup mieux dans ce sens. Enfin, en dehors de sa maniabilité pas super confortable, Bear With Me n’a qu’un seul défaut. La version console s’accompagne de temps de chargement entre tous les changements de tableau, chose qui n’était pas présente sur la version PC. Mais ces temps de chargement sont courts et ils ne gâchent en rien le jeu.    
Toujours aussi efficace et toujours aussi bien écrit : c’est ce qui pourrait définir cette nouvelle version de Bear With Me. Accompagné d’un préquel tout aussi solide dans un univers où les jeux bien écrits sont de plus en plus rares, il serait dommage de passer à côté. Malgré quelques petits défauts techniques et de confort, les amateurs d’énigmes et d’enquêtes seront largement comblés s’ils posent leurs yeux sur les aventures de Ted E. Bear.
14 août 2019 à 12h10

Par

Points positifs

  • Très bien écrit
  • Un univers original
  • Des personnages attachants
  • Difficulté bien dosée

Points négatifs

  • Temps de chargement
  • Curseur lent à la manette

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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