Test : Evil West - PC

Evil West - PC

Evil West - PC

Genre : Far-west fantastique

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Evil West est le nouveau jeu des développeurs de Flying Wild Hog (Shadow Warriors), et nous met dans la peau de Jesse Rentier, un chasseur de vampires biclassé beauf/tueur de monstres.

Test effectué à partir d'une version PC

Après nous avoir fait décimer des légions entières de démons sur la série de FPS Shadow Warriors, Flying Wild Hog change légèrement les paramètres, la constante des démons/monstres dégueulasses restant dans l’équation. En effet, Evil West est le nouveau jeu du studio, qui n’est plus un FPS mais un TPS se déroulant dans un Far West alternatif, où les humains se battent contre des armées de vampires et autres engeances de l’Enfer.


C’est le 19ème siècle et, franchement, c’est un peu la merde. Vous incarnez Jesse Rentier, héritier de l’Institut Rentier, spécialisé dans l’éradication de vampires, tenu par votre père William. Dans ce passé alternatif, vous êtes le dernier bastion de l’invasion des US of A par les ténèbres, et c’est à base de grands coups dans la gueule que vous ferez résonnez l’hymne américain à nouveau, perché sur votre aigle victorieux. C’est un peu l’ambiance de cet Evil West : un surhomme utilisant ses compétences, aptitudes et dons au combat pour rouler sur ses adversaires qui seront nombreux, tout au long des seize missions du jeu.

Evil West

Les Rentier, ces sales types

Linéaire, bébête et un peu beauf, Evil West est un jeu à prendre comme il s’offre à vous, c’est-à-dire un grand défouloir sans prise de tête. À l’image des Shadow Warriors qui se voulaient être brutaux et une vraie fête à la viscère, Evil West ne ménage pas le joueur de ce côté et offre un spectacle sanglant à tous les niveaux (même si God of War, sorti récemment, lui fait clairement de l’ombre). En TPS, donc, vous évoluerez dans des niveaux en quasi-ligne droite, offrant des arènes successives dans lesquelles vous affronterez plusieurs types de monstres. Les chemins ne sont pas uniquement des lignes droites, mais proposent également certaines bifurcations vous menant vers des puzzles souvent enfantins ou des murs à casser pour accéder à du butin ou des objets de narration environnementale. Pour le coup, c’est un peu vain, tant l’intelligence du joueur n’est pas mise à l’épreuve et rend l’exploration globalement inutile. Mais passons.

Evil West

Les combats font évidemment le sel d’Evil West puisqu’ils sont au centre de tous les systèmes du jeu. Jesse a la chance de manier plusieurs armes dont son fameux gantelet électrique, son revolver, un fusil avec une visée libre ou encore un fusil à canon scié pour le combat rapproché. La subtilité d’Evil West est de permettre un combat aux mains comme avec les armes et de pouvoir mélanger les différents coups pour créer des combos. Par exemple, Jesse pourra charger son poing et faire voler l’adversaire dans les airs avec de lui infliger une volée de bastos, le monstre alors toujours en suspension. Il y a également une esquive et même des compétences lui permettant plus de mobilité sur le champ de bataille. On regrettera cependant une forme de répétitivité dans les joutes puisqu’on va finir par se battre souvent contre les mêmes ennemis (dont certains sont de vrais sacs à PV), et l’enchaînement des espaces-arènes n’aide pas forcément à se détacher de ce sentiment.

Evil West

Les monstres une fois vaincus offrent une certaine quantité d’expérience qui vous fera monter de niveaux et permettra à Jesse de faire évoluer ses compétences dans un arbre relativement étoffé, mais somme toute très classique. Sur le chemin et à l’issue de combat, vous gagnerez des dollars permettant également de débloquer certains traits d’armes, améliorant grandement votre efficacité au combat. Cela passe par un boost de dégâts jusqu’aux balles qui se récupèrent lorsque vous touchez le point faible d’un ennemi. Ce dernier apparait de temps en temps sous la forme d’un halo doré lorsque l’ennemi s’apprête à faire une attaque spéciale et il vous faudra tirer dessus pour lui faire de gros dégâts. Vous aurez également la possibilité de contrer certains types de coups ou encore d’interrompre les attaques adverses avec un coup de botte au corps-à-corps. Comme vous pouvez le constater, Jesse a pas mal d’outils dans son escarcelle pour s’adapter aux combats et gérer les ennemis qui peuvent arriver en masse et rapidement dans l’arène.

Evil West

Le jeu est entièrement faisable en coopération et la gestion du lobby est rapide et possible très rapidement. Le jeu étant construit sous forme de couloirs et d’arènes, vous devrez toutefois toujours coller à votre partenaire pour passer dans les espaces de transition entre les zones, ce qui peut parfois engendrer quelques couacs, bugs et autres blocages (mais nous n’en avons connu que très peu). Les niveaux s’enchaînent donc assez bien, avec son lot de boss et de combats un peu plus techniques que d’autres, et vous reviendrez toujours, à un moment, vers votre hub central qui est le QG de votre Institut de cassage de vampires. C’est majoritairement le lieu où vous rencontrerez les principaux personnages du jeu, poursuivrez les suites de quêtes et pourrez même remettre votre arbre de talents à zéro si l’envie s’en fait sentir. On mentionnera également la présence de nombreuses cinématiques entrecoupant les quêtes : même si elles sont nombreuses et cassent parfois un peu le rythme très énervé du jeu, on aura vraiment aimé les animations et le doublage un peu caricatural des différents protagonistes.

Evil West

Du côté de la technique, le jeu tourne sur un Unreal Engine 4 qui ne déborde pas et ne s’excite à aucun moment : on ne peut pas sauter ni trop s’écarter du chemin tracé pour nous, si ce n’est pour profiter des quelques beaux panoramas que le titre offre de temps en temps. Les effets d’explosions sont saisissants et la direction artistique dégage un vrai « truc » qui fait d’Evil West un titre à identité, même si le côté Van Helsing/Gothique/Chasse aux vampires sont des thèmes on ne peut plus usés sur le marché. On aura noté toutefois une lumière assez dérangeante dans certains niveaux, nous obligeant à baisser le gamma, rendant alors compliquée la progression dans les zones plus sombres.

Evil West

N'étant ni vraiment bon, ni vraiment mauvais, Evil West se classe dans ces jeux AA défouloirs qui offrent finalement une expérience que certains joueurs adoreront, là où d’autres passeront volontiers leur chemin. L’aventure est assez courte (8h environ), linéaire au possible et assez répétitive dans l’action, mais dégage une forme de satisfaction, notamment lorsque vous faites coopération avec un autre joueur (pas de crossplay), histoire de se défouler et ne pas penser à l’intrigue qui ne vous sera pas spécialement importante.
22 novembre 2022 à 17h36

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Points positifs

  • Très peu de bugs
  • C’est ergonomique en coopération
  • Une belle direction artistique
  • Un arsenal qui permet des combos intéressants en combats
  • Des cinématiques et un doublage en V.O. chouettes

Points négatifs

  • L’histoire en retrait
  • C’est très linéaire et répétitif
  • Certains ennemis sont de vrais sacs à PV
  • L’exploration est très peu gratifiante
  • Aventure assez courte

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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