Test : Gears of War - PC

Gears of War - PC
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Un an nous sépare de la sortie originelle de Gears of War, seul représentant de ce que la Xbox 360 avait de meilleur. Succès technique, critique et commercial, les aventures de Marcus Fénix prennent désormais place sur PC avec toujours autant de talent qu'à l'origine, mais beaucoup moins d'honnêteté.
Si vous caressez l'espoir de faire l'acquisition de Gears of War sur votre "personnal computer", vous en aurez à coup sûr entendu parler au cours de l'année passée. Non ? Alors vous êtes un extra-terrestre fraîchement débarqué sur la planète Terre, tels les Locustes dans le jeu qui nous intéresse, dont la principale fonction sera de se faire exterminer. Disponible sur nos étals, rien ne semble accuser Gears of War dans sa boîte rutilante. Et pourtant je vous le dis : cette adaptation a été voulue par Satan himself.

In Nomine Locustis

L'ami Dudy le disait l'année dernière, Gears of War n'est pas un FPS. Il s'agit plutôt d'un jeu d'action loin des facéties bourrines de la plupart de ses concurrents. Dès les premières minutes, foncer dans le tas se révèle être une bien mauvaise option à délaisser pour profiter d'un couvert, progresser à pas feûtrés pour surprendre l'ennemi à grands coups de tronçonneuse à main [terriblement primaire, mais si gratifiant]. Les groupes d'ennemis n'agiront pas avec la sagacité de l'éponge de mer mais eux aussi utiliseront des couverts que leur offriront le terrain et en équipe s'il vous plaît. Car là où il est simple de contourner un opposant isolé, il sera nettement plus épineux de venir à bout d'une traite d'un groupe de locustes retranché en surnombre, ces canailles surveillant la plupart des issues de la position.

Magic Spacebar

A part viser, tirer et changer d'arme, la quasi-totalité des actions que le gentiment caricatural Marcus Fénix pourra effectuer se feront avec la barre d'espace. En combinaison avec la touche directionnelle que vous presserez, Marcus pourra effectuer une roulade, se mettre à couvert, sauter par-dessus un obstacle ou encore faire un sprint tête basse... Un souci d'ergonomie maximal qui tend à faire oublier la panoplie traditionnelle de touches dans les jeux plus "classiques". Ne passons pas non plus à côté des possibilités qui nous sont offertes une fois à couvert : mitrailler à l'aveugle, courir le long des parois... On ne peut pas résumer Gears of War en si peu de mots et retranscrire cette simplicité qui ne fait pas l'économie d'une grande profondeur de jeu.

And I'm on a highway

Le passage sur PC ne s'est pourtant pas fait sans heurts. Pour pouvoir jouer normalement et enregistrer la progression, il est indispensable de créer un compte sur le Live (adapté au support PC depuisShadowrun), gratuitement je vous rassure. Ce système n'a apparemment pas éprouvé de phase de test, puisqu'après plusieurs jours, j'ai voulu reprendre ma sauvegarde pour botter des fesses de locustes... en vain, puisque ma sauvegarde avait disparu. Au moment où je vous parle, j'ai de nouveau fait l'expérience de cet inconvénient rageant. Take it easy me dis-je en lançant le mode multijoueur. Imaginez ma surprise quand je vis qu'un compte Live (payant) était nécessaire pour se lancer dans la folle partouze sur le web qu'on décrivait dans nos colonnes. Mauvais point pour Microsoft qui risque de se faire de nombreux ennemis, d'autant que la durée de vie du jeu en solo est toujours aussi mince, malgré l'ajout du contenu téléchargeable paru sur Xbox 360.
Non sans fierté, on nous annonçait que Marcus Fénix et ses comparses avaient reçu un léger lifting graphique pour correspondre aux canons de la beauté vidéoludique du moment. Il faudra donc compter sur une machine déjà bien équipée pour constater une qualité équivalente à celle de la console de Bill Gates et c'est littéralement une colonie de pingouins qui sera nécessaire si on souhaite voir le lifting en question. La note risque d'être salée. Et c'est sans compter sur l'abonnement requis pour réellement prendre son pied...
Ce Gears of War-ci n'est pas moins bon que l'opus Xbox 360. Il souffre simplement du syndrome de l'adapation sauvage et peu réfléchie. Le solo est toujours aussi bon, pas le multijoueur puisqu'il est payant. Une pratique qu'on espère ne pas voir ré-exploitée sur PC, support multijoueur par excellence.
28 novembre 2007 à 23h04

Par

Points positifs

  • Beau
  • Ergonomique
  • Jouissif et réfléchi
  • Marcus Fénix et son gros pif

Points négatifs

  • Payer pour le multi, la dernière bêtise de Microsoft
  • Gourmand
  • Pas mal de bugs
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